Les Français en retard dans l'équipement technologie

Les Français en retard dans l'équipement en nouvelles technologies
THIÉBAULT DROMARD.

Les ménages consacrent de plus en plus d'argent aux achats high-tech, mais ils sont encore à la traîne par rapport à leurs voisins.

CES DIX DERNIÈRES années, les Français se sont rués sur les ordinateurs, les téléphones mobiles ou, plus récemment, les télévisions à écran plat ou plasma. Et cet engouement ne faiblit pas. À tel point que les dépenses en produits de technologies de l'information et de la communication (TIC) pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages. D'après une étude de l'Insee, les TIC représentaient 4,2 % du budget des ménages en 2005 contre 1,3 % en 1960. « Cette hausse quasiment ininterrompue n'a pas d'équivalent parmi les autres postes de taille significative », précise l'institut.

Une croissance qui est encore plus significative en volume puisqu'elle s'établit à 12,6 % en moyenne par an sur les quarante-cinq dernières années. Cette frénésie d'achat s'explique « par une évolution des prix qui contraste fortement avec celle de l'ensemble des biens et des services ». Après une hausse très modérée de 1960 à 1990 (+1,3 %), contre 6,7 % pour l'ensemble des biens et des services, les prix des TIC ont ensuite beaucoup plus baissé que le reste avec une chute de 6,, %. La croissance a été tirée par les ventes de micro-ordinateurs à compter de 1995. Elles ont ensuite été relayées et accentuées depuis la fin des années 1990 par l'explosion du téléphone mobile et d'Internet.

En quarante-cinq ans, les besoins des ménages ont beaucoup évolué. En 1960, trois produits avalaient la quasi-totalité des dépenses du secteur : les récepteurs radios (28 %), les téléviseurs (36 %) et les services de téléphonie (27 %). À l'époque, seulement 13 % des ménages étaient équipés d'une télévision et 12 % d'un téléphone. En 2005, plus de la moitié des dépenses était consacrée à la téléphonie. La part des abonnés est passée de 10 % fin 1997 à 80 % fin 2005.

Le marché des téléviseurs, dopé par l'événement de la Coupe du monde, reprend de la vigueur, tout comme les lecteurs enregistreurs de DVD. Mais lorsqu'une technologie en chasse une autre, la croissance s'inverse. Le magnétoscope est en voie de disparition : les ventes ont été divisées par cinq entre 2000 et 2005. C'est aussi le cas des appareils photographiques argentiques, quasiment limités aux jetables. En 2005, ils ne représentaient plus que 10 % des dépenses.

Les Anglais et les Allemands mieux équipésAu regard de ces chiffres, on imagine les foyers français suréquipés. Il n'en est rien comparé à leurs voisins européens. Les ménages français consacrent à peu près la même part de leur budget aux dépenses en TIC que les autres Européens, mais ils sont moins nombreux à être équipés en téléphonie mobile ou ordinateurs. La France se situe en dessous de la moyenne européenne en équipement de mobile. « Il n'y a guère que les pays d'Europe centrale et orientale qui soient moins bien dotés », précise l'étude de l'Insee.

La raison de sous-équipement relatif ? « Les Français étaient peu équipés en téléphone fixe jusqu'en 1980, ils ont donc accusé des retards lors des lancements d'autres produits issus des nouvelles technologies (téléphone mobile, micro-ordinateur). »

Pour les micro-ordinateurs, ce n'est pas mieux. Avec 54 % de taux d'équipement, la France se situe bien en dessous des niveaux anglais et allemand (équipés aux deux tiers). Le contraste est encore plus fort pour la connexion Internet disponible chez 39 % des foyers français, pour plus de 60 % au Royaume-Uni et en Allemagne et plus des trois quarts aux Pays-Bas.

Seul bon point, la connexion à l'Internet haut débit qui avec 30 % de taux d'équipement dépasse largement la moyenne européenne qui plafonne à 23 %.

le figaro

à vrai dire, il n'y a pas que sur l'équipement qu'ils sont en retard les français!

question, ça veut dire quoi, être à la traîne, être en retard? par rapport à quoi?
quel est l'apport de ces nouvelles techniques qui permet d'utiliser ce qualificatif? ou bien c'est juste une histoire de consommation??

*perplexe*