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Dépister les délinquants... à quand une théorie génétique ?

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Message par Nonette Mar 08 Nov 2005, 18:48

Qu'en pensez-vous ?

L'étude de Jacques-Alain Bénisti, député UMP, prône la création d'un système de détection des signes de délinquance dès la crècheLE MONDE | 08.11.05 | 15h30


Repérer le futur délinquant dès le plus jeune âge, même avant l'école maternelle. Revaloriser l'internat dès le CM2. Supprimer les allocations familiales aux parents démissionnaires. Installer des caméras de surveillance dans les quartiers les plus exposés. Placer certains adolescents à plus de 500 kilomètres de chez eux dans des familles d'accueil... Telles sont certaines des propositions, parmi les plus marquantes, d'un rapport parlementaire "sur la prévention de la délinquance" que devait remettre, mardi 8 novembre au matin, le député Jacques-Alain Bénisti (UMP, Val-de-Marne) à Nicolas Sarkozy.


Ce document n'a qu'un lien fortuit avec l'actualité étant donné qu'il a été commandé il y a deux ans à la commission prévention du Groupe d'études parlementaires sur la sécurité intérieure (Gepsi). Si sa finalité consiste à nourrir la réflexion du ministre de l'intérieur dans la rédaction d'un projet de loi sur la prévention de la délinquance, il tombe cependant à propos pour M. Sarkozy, à l'heure où flambent les banlieues.

Le rapport sous-tend notamment l'idée que les signes avant-coureurs de la délinquance peuvent être détectés tôt, c'est-à-dire dès la petite enfance. "La prévention doit être précoce. Tous les pédopsychiatres s'accordent à dire que la base de l'éducation d'un enfant se fait entre 0 et 3 ans" , indique M. Bénisti. Le député a renoncé à son projet initial consistant, pour les familles issues de l'immigration, à imposer le français comme langue unique à la maison. Présente dans son prérapport d'octobre 2004, cette proposition avait provoqué un tollé dans le milieu de la prévention de la délinquance. "On a fait une erreur, reconnaît M. Bénisti. Quand une mère ou un père ont un message fort à faire passer à leur fils, il faut qu'ils le disent dans la langue de leur choix." Le texte final a également gommé un certain nombre d'assimilations malheureuses entre "immigration" et "délinquance" , qui figuraient dans la première version.

La commission Bénisti prône aujourd'hui la création d'un "système de repérage et de suivi des difficultés et des troubles du comportement de l'enfant" qui serait mis en place non seulement dans les établissements scolaires (de la maternelle au lycée), mais aussi dans les crèches. Composé de professionnels attachés aux établissements concernés et de personnes extérieures (parents d'élèves, pédopsychiatres...), ce dispositif appelé "Gécase" (GCASE : Groupe de coordination, d'aide et de suivi de l'enfant) se réunirait une fois tous les deux mois et aurait notamment pour mission d'affecter des "référents" aux enfants tout au long de leur parcours scolaire. Rétribués, ces derniers seraient des retraités de l'enseignement.


"FACULTÉS DES MÉTIERS"


Des retraités, mais de l'artisanat cette fois, seraient également sollicités au sein de la principale structure pédagogique imaginée par le rapport : des "facultés des métiers", établissements séparés physiquement des collèges et des lycées et permettant une remise à niveau scolaire et l'apprentissage d'un métier ­ parmi sept catégories (bois, bâtiment, électronique, informatique...) ­ en quatre ans. Là aussi, la notion de précocité est mise en avant : les élèves en échec scolaire y seraient en effet admis dès l'âge de 12 ans. Le rapport encourage, parallèlement, l'orientation vers l'internat de jeunes dès le CM2, mais aussi la création de structures situées à mi-chemin entre la maison des jeunes et l'antenne de l'ANPE. Vieux serpents de mer, l'installation de caméras de surveillance et la suppression d'allocations familiales (de trois mois, pour un premier avertissement, à dix-huit mois) sont également évoquées.

Si, après tout cela, l'adolescent âgé de 16 ans est toujours dans une démarche délinquante, il resterait alors au système judiciaire une dernière solution, conclut le document : placer le jeune dans une "famille d'accueil" à plus de 500 kilomètres de son domicile, de préférence en milieu rural ou agricole, "mesure préférable aux centres fermés dans lesquels les délinquants s'autosuggestionnent" .

Le rapport Bénisti envisage enfin de créer une structure pyramidale de décisions qui aurait à sa tête un secrétariat d'Etat à la prévention de la délinquance, sous l'autorité du ministre de l'intérieur. Dont on attend maintenant de savoir quel usage il va faire de ces propositions.

Frédéric Potet
[url]
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-707793@51-704172,0.html[/url]

Nonette
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Message par pims Mar 08 Nov 2005, 22:18

cher monsieur benisti,

vous me voyez enthousiasmée par votre grand projet. quelle bonne idée que de traquer les dangereux criminels pervers dès la maternelle. je ne saurai que trop néanmoins vous suggérer d'adjoindre à vos pertinentes suggestions la mise en place d'un système de renseignement citoyen, et également de prévoir l'effet rétroactif de votre proposition. dans ce cadre, je me permets de vous signaler une petite morveuse de deux ans -nous nous situons donc tout à fait dans le profil d'âge ciblé par votre gran plan de prévention - et future grande délinquante m'ayant subtilisé au cours de l'année 1983 dans la maternelle de la sinistrement célèbre ville de banlieue de ***** mon doudou. pour preuve, il s'agit d'un couple de doudou et il ne me reste plus que le mâle: ceci eut sur moi les conséquences que l'on sait: fixation sur l'identité sexuée du doudou aimé et perdu, et perversion du cours normal de mon orientation.


je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes sentiments distingués

melle ******* *****


sinon, pour de vrai, cette news me laisse tellement baba que j'ai du mal à croire à sa réalité...

pims
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Message par Parigi Mer 09 Nov 2005, 06:06

Ah ce rapport Benisti, 40 pages de propos racistes quand on lit entre les lignes voire certaines phrases ! C'était de ce "torchon" (ben oui car au niveau synthaxe en-dehors du contenu, ben ça le fait pas) dont je parlais. La courbe, ben si c'était pas si grave, on pourrait dire que c'est un beau dessin.
A noter qu'en dehors des UMP, deux PS ont leurs noms qui figurent comme participants à la rédaction de ce rapport. Quand certaines personnes sont venues leur demander comment ils avaient pu signer cela, ils ont invoqué qu'ils n'avaient pas participé à la rédaction finale, encore des emplois "fictifs" tiens.
Mais il y a encore plus grave je pense.
Le groupe de Sarko a demandé à l'INSERM (sic !) de faire une étude sur la délinquance, toujours pour son projet de loi sur la prévention de la délinquance. Cette étude a été faite, le rapport est publié et il préconise entre autre de prendre en charge la délinquance dès que la femme est enceinte (ben oui quoi ?) et de mettre sous traitement médicamenteux les enfants susceptibles de faire des troubles.
Voilà où nous en sommes...
Ah non, j'oubliais le rapport Hermange, un peu plus volumineux, un peu mieux rédigé mais qui ne présente pas plus de solutions "sociales"....

D'ailleurs, nouvelle proposition de Villepin, rentrée en apprentissage à 14 ans (tiens donc !) suite aux incidents des banlieues...
Bref, nous attendons le fameux projet de loi...

Parigi
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Message par Parigi Sam 19 Nov 2005, 01:21

Extrait d’une interview exclusive du 13 novembre 2005, « Nicolas Sarkozy contre-attaque », dans L’Express du 17/11/05

Le journaliste, Denis Jeambar, a, plus haut, demandé entres autres à N.Sarkozy : « Vous-même, ne vous êtes pas trompé en différant votre loi sur la prévention, annoncée pour mars 2003 et que vous ne présenterez qu’à la fin de ce mois de novembre ?».

L’Express A partir des observations que vous avez faites au cours de ces nuits de violence, quelle est l’ampleur réelle du problème?

N.S. L’affaire est grave. Nous n’avons pas quelques dizaines ou quelques centaines de délinquants. Il s’agit de milliers et le nombre de personnes interpellées en donne la mesure. (…) Le mal est profond, c'est pour cela que j'ai dit qu'il fallait l'éradiquer en profondeur, j'allais dire passer le Kärcher, mais je ne voudrais pas vous choquer !
Par ailleurs, il faut réfléchir à la question des mineurs, qui n'ont plus rien à voir avec ceux d'il y a quarante ans. Il y a des mineurs qui, à 14 ou 15 ans, ont déjà violé, braqué, brûlé et qui sont forts comme des hommes. Il nous faut trouver une nouvelle réponse pénale. Il nous faut repenser la question des familles qui ne respectent pas leurs devoirs : elles doivent pouvoir être sanctionnées par la suspension ou la mise sous tutelle des allocations familiales. Il faut aussi systématiser la présence d'internats dans les quartiers. En région parisienne, l famille sur 2 est monoparentale. Que faire des « orphelins de 16 heures » à la sortie des écoles ? L'internat est la réponse pour que les enfants ne soient pas livrés à la loi de la rue. Il faut multiplier les moyens de détecter les comportements violents dès le plus jeune âge. Je présenterai pour cela, à la fin de ce mois, un plan de prévention de la délinquance. Je ne crois pas à une réponse de masse, mais à des réponses individualisées adaptées aux problèmes de chacun.

L'Express Iriez-vous jusqu'à proposer, comme en Grande-Bretagne, une interdiction pour les mineurs de moins de 12 ans de circuler seuls dans les rues au-delà de 22 heures ?

N. S. Non, car je ne crois pas aux mesures générales. En revanche, il nous faut lutter contre l'absentéisme scolaire. Là encore, si une famille n'exerce pas ses devoirs, la question de ses droits aux allocations doit être posée.
[..]

Voili, voilou, ça me rappelle ce que j'ai entendu à l'émission de France 2 dans l'émission de Chabot plateau façon TF1 en couleur et tout, avant que j'abandonne affligée par ce que j'entendais.... (On retrouve dedans Benisti, Hermange et INSERM !).

Parigi
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Message par Parigi Dim 20 Nov 2005, 10:59

Dépêches de l'Education du Dimanche 20 novembre 2005 (AFP)
Sarkozy veut prévenir la délinquance dès le plus jeune âge
Le plan de prévention de la délinquance du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, vise notamment à repérer très tôt, dès l'enfance, des "troubles du comportement" qui seraient précurseurs de la délinquance.
"Ce n'est pas quand un adolescent de 15 ans est devenu un délinquant multirécidiviste qu'il faut commencer à se préoccuper de son cas. Il faut donc agir le plus tôt possible, en direction des enfants, mais aussi des parents, qu'il faut aider à exercer leurs responsabilités avant qu'ils ne soient totalement dépassés", explique Nicolas Sarkozy dans un entretien à la Gazette des Communes.
Dans un rapport très décrié et récemment remis à Nicolas Sarkozy, le député UMP Jacques-Alain Bénisti jugeait "primordiale" la "période des trois premières années de la vie et des trois années suivantes".
Nicolas Sarkozy devrait recevoir le soutien du syndicat des commissaires de police (SCHFPN) qui proposait en septembre d'identifier les comportements précurseurs de la délinquance "dès la crèche, la maternelle ou l'école primaire".
"Il est acquis que plus tôt les enfants ayant des troubles sont pris en charge, moins ils développeront à l'adolescence des comportements autodestructeurs ou agressifs pouvant conduire à la délinquance", écrivait le ministère de l'Intérieur en décembre 2003 dans un avant-projet de loi de prévention de la délinquance.
Devant les réticences d'une partie du gouvernement, ce texte avait été abandonné par Nicolas Sarkozy lors de son premier passage place Beauvau. Le plan, qu'il devrait annoncer dans la semaine, en reprend les principales propositions.
Pour justifier cette détection précoce, le ministère de l'Intérieur s'appuie sur une expertise collective de l'Inserm, parue en septembre, "Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent".
Selon cette synthèse, "les personnes qui ont un trouble des conduites à début précoce, avant 10 ans, ont généralement un niveau élevé d'agressions physiques (Ndlr: commises) qui se maintient durant l'enfance".
"Ce sont le plus souvent des garçons qui risquent de développer un trouble de la personnalité à l'âge adulte", poursuit l'Inserm.
Par ailleurs, les enfants souffrant de ces troubles se retrouvent souvent parmi ceux qui "restent tard dehors la nuit avant 13 ans", ont "fugué ou passé la nuit dehors", ou "fait l'école buissonnière avant 13 ans". "Chez ces jeunes, les violations des règles établies, seraient un prolongement des manifestations du trouble qui a commencé à la petite enfance", selon l'Inserm.
"L'absentéisme, les incivilités à l'école et les situations d'échec scolaire ont été reliés au trouble des conduites" que l'Inserm définit comme allant de désobéissances répétées à des agressions graves.
L'Institut préconise "un repérage et une intervention précoces", une amélioration "des échanges entre les acteurs de santé, les juges pour enfants et les juges aux affaires familiales", des "interventions dans les familles à risques" et un "examen de santé vers 36 mois" car "à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites".

Source : Clic ici

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Message par Parigi Dim 20 Nov 2005, 21:36

Ah et celui-ci, j'adore...

La racaille des crèches
Par Guy Konopnicki
12 au 18 novembre 2005 / Marianne

Voitures de pompiers Fisher-Price incendiées, racket des pelles à sable, trafic de petits pots Blédina croissance, doudous et nounours victimes de tournantes... Il était grand temps qu’une commission parlementaire s’inquiète des signes de délinquance exprimés entre 0 et 3 ans ! On ne se méfiera jamais assez de ces voyous potentiels ruminant leurs tétines. C’est qu’ils savent, tôt, vous faire chanter ! J’en connais qui exigent un répertoire complet de berceuses avant de consentir à fermer les pau­pières. On commence par les chan sons, et l’on ne tarde pas à récla mer des histoires de loups dévorant les grand-mères. On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, de voir ces mêmes bambins rançonner les petites vieilles, quelques années plus tard. Il n’y a pas de goûts innocents. Quand on s’identifie à Boucle d’or, on se prépare à pénétrer par effrac tion dans la maison d’autrui, pour prendre la chaise, le bol et jusqu’au lit d’un ourson honnête. Certains rigolent, quand un brave ogre se voit contraint de dévorer ses pro pres filles, à cause des manigances de cette caillera de Petit Poucet, un gamin en fugue, gibier de colonie pénitentiaire. D’autres s’amusent de voir un carrosse transformé en citrouille et il faut voir, sous le sou rire ravi, la manifestation d’une pré disposition à réduire les voitures en cendres.

Les futurs criminels roulent en poussette. Le député UMP Jac ques-Alain Bénisti a repéré le dan ger représenté par ces terreurs et propose, sans rire, la mise en place d’un système de détection des signes de délinquance dans les crèches et les maternelles. En l’état actuel des connaissances, les tests de dépis tage des molécules criminogènes du foetus ne sont pas tout à fait au point. Nous n’en sommes pas à pla­nifier la stérilisation des reproduc teurs potentiels de délinquants. Le rapport parlementaire s’en tient à des mesures plus classiques. On ne propose pas la réouverture du bagne d’enfants de Belle-Ile-en-Mer, mais on songe tout de même à des cen tres d’apprentissage en internat sur veillé. Cependant, nos parlementai res admettent que, dans les centres fermés, les adolescents « s’autosug gestionnent ». Nos élus, réunis en commission d’enquête, jugent donc inutile et même dangereux de réin venter les maisons de correction. D’autant qu’il n’y a plus de bataillon d’Afrique pour parfaire l’éduca tion des anciens de la redresse... D’où cette idée novatrice : le place ment du jeune délinquant dans une famille d’accueil, « de préférence en milieu rural ou agricole ». La repré sentation nationale montre ainsi sa parfaite connaissance de la société française, elle pense que labourage et pâturage demeurent les mamel­les de la patrie ! Pour remettre les enfants difficiles sur le droit chemin, il faudra, au préalable, dénicher des exploitations agricoles fonction nant encore sur le mode familial. Il rêve, Jacques-Alain Bénisti, de cor riger l’enfant gâté par la ville en lui faisant mener les vaches au pré et rentrer les foins avant l’orage, puis écouter, à la veillée, les souvenirs du patriarche. A trop s’occuper de l’enfance, on y retombe.

Le piquant du rapport parle mentaire préconisant la pré vention dès le plus jeune âge, c’est de commencer par une proposition supposée scientifi que. L’éducation d’un enfant se joue avant 3 ans, affirme Jacques-Alain Bénisti, en jurant que sa science vient des pédopsychiatres. Vérité largement connue, depuis Freud. L’idée de traiter le mal à la racine est beaucoup plus ancienne. L’opé ration « prévention du danger dès la crèche » devrait être lancée dès Noël. En hommage à ce grand pré curseur que fut Hérode.

Source : http://www.abri.org/antidelation/article1054.html

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Message par Parigi Dim 04 Déc 2005, 22:22

Article paru dans l'édition de l'Humanité du 2 décembre 2005.

FORUM
Non à la chasse aux bébés délinquants

À l’heure où les quartiers en difficulté viennent d’exprimer leur mal-être sous des formes violentes, où toute une partie de la jeunesse explose, un débat voit le jour sur le possible dépistage précoce d’une délinquance potentielle chez l’enfant. Bien évidemment le ministre de l’Intérieur s’est emparé de ce dossier pour affirmer sa conception répressive à cet égard. Le débat a surgi dans la foulée de l’édition d’un « livre noir de la psychanalyse ».

C’est sur la base d’une commande de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs indépendants (CANAM) que l’INSERM vient de produire une analyse sur cette question. Dans le cadre d’une théorisation d’un déterminisme, l’étude veut démontrer que la délinquance serait

en quelque sorte inscrite dans les gènes. Nous revenons à l’époque que nous croyions révolue du « chromosome du crime ». La génétique, le tempérament, la personnalité, « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme, l’agressivité sont mentionnés comme associés à la précocité des agressions » et font partie, selon les experts, des facteurs de risque des troubles de conduite, au même titre que les antécédents familiaux. Rien n’est dit sur le contexte social, la précarité, la pauvreté, le chômage, les inégalités. La violence sociale dont l..... sur le devant de la scène vient d’avoir lieu est éludée.

L’objectif affirmé est de dépister précocement ces troubles dès l’âge de 36 mois, pour les médicaliser. On veut d’emblée mettre des bébés dans des camisoles chimiques sous prétexte qu’ils pourraient devenir délinquants. C’est digne des pays totalitaires et c’est ce que voudrait imposer Sarkozy sous l’égide de Villepin. Cela évite de poser la question sociale, la question du devenir humain de notre société, c’est l’état d’urgence et le couvre-feu décrété chez les nourrissons. Les grands groupes pharmaceutiques ne doivent pas être bien loin ! Le modèle américain est à l’oeuvre, ce pays où 5 millions d’enfants sont médicamentés à coups de Ritaline !

Les signataires expriment leur préoccupation et leur indignation. Ils exigent une autre politique en direction de l’enfance et de la petite enfance. Ils demandent des moyens supplémentaires aux centres médico-psycho-pédagogiques (les CMPP), la formation de psychothérapeutes pour ces jeunes, la création de postes de médiateurs sociaux, de thérapeutes, d’éducateurs.

Ils exigent des financements pour une école de qualité, pour une formation professionnelle adaptée.

Pour vous joindre à cet appel, contacter Sandrine Daude au 01 42 34 24 49, ou par mail à l’adresse suivante : bureau.e.assassi@senat.fr.

Par Jean-Marie Doussin, secrétaire départemental du PCF de la Seine-Saint-Denis ; Éliane Assassi, sénatrice de la Seine-Saint-Denis, présidente de l’ADECR ; Dr Mario Salvi, médecin généraliste, administrateur du Conseil national de liaison des centres de santé ; Hélène Franco, vice-présidente du Syndicat de la magistrature ; Jean-Pierre Rosenczveig, président de DEI France ; Me Patrick Roulette, avocat, président de la FCPE 93.

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Message par Parigi Lun 12 Déc 2005, 08:11

Ca y est, il l'a donné son projet de loi à Villepin et je trouve la dépêche AFP bien gentille par rapport au contenu... il suffit de lire le rapport définitif de Bénisti un peu mieux rédigé mais tout aussi inquiétant...

Sarkozy a remis à Villepin son plan de prévention de la délinquance

PARIS, 9 déc 2005 (AFP) - Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a indiqué vendredi qu’il avait remis son plan de prévention de la délinquance au chef du gouvernement Dominique de Villepin. "J’ai proposé cette semaine au Premier ministre un plan de prévention de la délinquance, conçu comme une politique à part entière et qui s’adressera à des personnes", a-t-il dit devant l’association des maires des grandes villes de France. Nicolas Sarkozy a énuméré les principaux points de son plan, qu’il décline depuis plusieurs semaines, pour la plupart inclus dans un projet de loi de prévention de la délinquance préparé en 2003 mais abandonné face aux réticences d’une partie du gouvernement. Parmi les propositions de Nicolas Sarkozy figurent de nouveaux textes législatifs, notamment sur la consommation de stupéfiants et les violences commises en groupe. Le ministère de l’Intérieur entend supprimer les peines de prison prévues par la loi de 1970 pour l’usage de drogue, notamment de cannabis, en les remplaçant par des contraventions de 5ème catégorie systématiques. M. Sarkozy a répété sa volonté, exprimée après les émeutes de banlieues, d’instaurer une incrimination pour les "agressions en bandes (...) face auxquelles nous n’avons que des réponses destinées à des individus". Il entend également réformer l’ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs. M. Sarkozy a appelé vendredi à "tenir compte du fait que ce sont de plus en plus de jeunes mineurs, parfois très jeunes, qui commettent des délits de plus en plus graves". Le plan prévoit des mesures dans l’éducation : internats du mérite, études du soir dans les quartiers sensibles, impossibilité de renvoyer un enfant en âge scolaire si aucune solution alternative n’a été trouvée, instruction civique, lutte contre l’absentéisme, création dans les établissements d’un "comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté"... Le maire pourra ordonner des "stages de parentalité", dirigera des conseils municipaux "pour les devoirs et droits des familles" habilités à faire, hors procédure judiciaire, des rappels à l’ordre aux mineurs. Un pouvoir semblable est prévu pour les policiers en retraite, volontaires de la réserve civile de la police nationale. Le projet de Nicolas Sarkozy prévoit aussi un système de mise sous tutelle des prestations familiales des parents défaillants dans l’éducation de leurs enfants, ainsi qu’une lutte accrue contre les violences familiales. La présence de travailleurs sociaux devrait être étendue dans les commissariats et ils seront appelés à partager leurs informations. M. Sarkozy souhaite mettre en place un système de détection des risques de délinquance dès le plus jeune âge. Les contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance seront généralisés dans toutes les villes de plus de 5.000 habitants. ng/mdf/sd

lien : http://www.abri.org/antidelation/article1084.html

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Message par Parigi Sam 04 Fév 2006, 17:53

Big Brother Awards France.

Gagnant Voltaire 2005
Collectif National Unitaire de résistance à la délation

Réunis en collectif unitaire depuis 2003, les travailleurs sociaux de la France entière résistent aux tentatives de stigmatisation des précaires dans le cadre du projet de loi du gouvernement Chirac sur la délinquance des mineurs. Vous pouvez lire la suite sur :
http://www.bigbrotherawards.eu.org/article.php3?id_article=576

La liste des autres gagnants, même si c'est hors sujet, est intéressante aussi et après s'il ne faut pas s'inquiéter... :
http://www.bigbrotherawards.eu.org/article.php3?id_article=582#winnerz

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Dépister les délinquants... à quand une théorie génétique ? Empty Re: Dépister les délinquants... à quand une théorie génétique ?

Message par Parigi Mar 07 Fév 2006, 22:21

petite pétition suite au rapport de l'Inserm sur ce sujet donc j'avais dit quelques mots :

Appel à l'initiative de : Dr Christine Bellas-Cabane (pédiatre, présidente du syndicat national des médecins de PMI), Dr François Bourdillon (président de la société française de santé publique), Dr Marie-Laure Cadart (médecin, anthropologue, syndicat national des médecins de PMI), Michèle Clément (secrétaire générale du syndicat national des psychologues), Dr Yvonne Coinçon (pédopsychiatre, association des psychiatres de secteur infanto-juvénile), Jean-François Cottes (psychologue clinicien, psychanalyste, InterCoPsychos, Institut de Jeunes Sourds de Clermont-Ferrand), Pr Boris Cyrulnik (neuropsychiatre et éthologue), Pr Pierre Delion (chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Lille), Danièle Delouvin (psychologue, présidente d’A.NA.PSY.p.e. – association nationale des psychologues pour la petite enfance), Dr Michel Dugnat (pédopsychiatre, unité parents-bébés hôpital de Montfavet), Dr Marie-Thérèse Fritz (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI), Sylviane Giampino (psychanalyste, psychologue petite enfance, fondatrice d’A.NA.PSY.p.e.), Pr Bernard Golse (chef de service de pédopsychiatrie CHU Necker-enfants malades, professeur Université Paris V), Pr Roland Gori (psychanalyste, professeur d’université), Pr Catherine Graindorge (chef de service de pédopsychiatrie Fondation Vallée, professeur Université Paris XI), Pr Philippe Gutton (pédopsychiatre, professeur des universités), Alberto Konicheckis (maître de conférences en psychologie clinique, Université de Provence), Dr Evelyne Lenoble (pédopsychiatre, hôpital Sainte-Anne), Pr Roger Misès (professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université Paris XI), Pr Martine Myquel (présidente de la société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées), Gérard Neyrand (professeur de sociologie Université Toulouse III), Dr Pierre Paresys (Union syndicale de la psychiatrie), Danielle Rapoport (psychologue clinicienne, association Bien-traitance formation), Dr Pierre Staël (président du syndicat des psychiatres français), Dr Pierre Suesser (pédiatre, syndicat national des médecins de PMI).

source et lien où l'on peut signer : http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/

Le milieu médical réagit enfin....

Appel
Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans
Appel en réponse à l’expertise INSERM sur le trouble des conduites chez l’enfant


Le gouvernement prépare actuellement un plan de prévention de la délinquance qui prône notamment une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance. Dans ce contexte la récente expertise de l'INSERM, qui préconise le dépistage du « trouble des conduites » chez l’enfant dès le plus jeune âge, prend un relief tout particulier.

Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d'héritabilité [génétique] du trouble des conduites ». Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : « indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas », etc. Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ou les babilleurs mythomanes ?

Devant ces symptômes, les enfants dépistés seraient soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories de neuropsychologie comportementaliste qui permettent de repérer toute déviance à une norme établie selon les critères de la littérature scientifique anglo-saxonne. Avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité, le moindre geste, les premières bêtises d’enfant risquent d’être interprétés comme l’expression d’une personnalité pathologique qu’il conviendrait de neutraliser au plus vite par une série de mesures associant rééducation et psychothérapie. A partir de six ans, l’administration de médicaments, psychostimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants. L’application de ces recommandations n’engendrera-t-elle pas un formatage des comportements des enfants, n’induira-t-elle pas une forme de toxicomanie infantile, sans parler de l’encombrement des structures de soin chargées de traiter toutes les sociopathies ? L’expertise de l’INSERM, en médicalisant à l’extrême des phénomènes d’ordre éducatif, psychologique et social, entretient la confusion entre malaise social et souffrance psychique, voire maladie héréditaire.
En stigmatisant comme pathologique toute manifestation vive d’opposition inhérente au développement psychique de l’enfant, en isolant les symptômes de leur signification dans le parcours de chacun, en les considérant comme facteurs prédictifs de délinquance, l’abord du développement singulier de l’être humain est nié et la pensée soignante robotisée.
Au contraire, plutôt que de tenter le dressage ou le rabotage des comportements, il convient de reconnaître la souffrance psychique de certains enfants à travers leur subjectivité naissante et de leur permettre de bénéficier d’une palette thérapeutique la plus variée.
Pour autant, tous les enfants n’en relèvent pas et les réponses aux problèmes de comportement se situent bien souvent dans le domaine éducatif, pédagogique ou social.

Cette expertise INSERM intervient précisément au moment où plusieurs rapports sont rendus publics au sujet de la prévention de la délinquance. On y lit notamment des propositions visant à dépister dès les trois premières années de leur vie les enfants dont l’« instabilité émotionnelle (impulsivité, intolérance aux frustrations, non maîtrise de notre langue) [va] engendrer cette violence et venir alimenter les faits de délinquance ». On assiste dès lors, sous couvert de « caution scientifique », à la tentative d’instrumentalisation des pratiques de soins dans le champ pédopsychiatrique à des fins de sécurité et d’ordre public. Le risque de dérive est patent : la détection systématique d’enfants « agités » dans les crèches, les écoles maternelles, au prétexte d’endiguer leur délinquance future, pourrait transformer ces établissements de lieux d’accueil ou d’éducation en lieux de traque aux yeux des parents, mettant en péril leur vocation sociale et le concept-même de prévention.

Professionnels, parents, citoyens, dans le champ de la santé, de l’enfance, de l’éducation, etc. :
- Nous nous élevons contre les risques de dérives des pratiques de soins, notamment psychiques, vers des fins normatives et de contrôle social.
- Nous refusons la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social.
- Nous nous engageons à préserver dans nos pratiques professionnelles et sociales la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif… vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement.
- Nous en appelons à un débat démocratique sur la prévention, la protection et les soins prodigués aux enfants, dans un esprit de clarté quant aux fonctions des divers acteurs du champ social (santé, éducation, justice…) et quant aux interrelations entre ces acteurs.

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Message par Parigi Mer 22 Fév 2006, 09:07

Quand « Le Point » et « L’Express » brisent les « tabous » pour Nicolas Sarkozy
http://www.voltairenet.org/article135718.html?var_recherche=sarkozy?var_recherche=sarkozy

Extrait :
"Le 13 février 2006, le ministre de l’Intérieur français, Nicolas Sarkozy, s’exprimant sur la radio RMC-Info, quelques minutes avant que l’Observatoire national de la délinquance ne délivre son rapport, s’est déclaré favorable à la création d’un fichier national révélant les origines ethniques des délinquants. Par cette déclaration, le ministre légitime implicitement l’explication des comportements asociaux par l’origine ethnique, une des théories à la source de la doctrine de la « Tolérance zéro » [1], appliquée à New York par le maire républicain Rudolph Giuliani, à laquelle M. Sarkozy fait souvent référence.
....
Rappelons qu’un des principes fondamentaux de la République laïque est de considérer chaque homme comme libre et égal en droits quelque soit son origine, ce qui implique que l’État s’interdise de connaître les origines ethniques des individus, y compris des délinquants."

Cédric Housez
Spécialiste français en communication politique, rédacteur en chef de la rubrique « Tribunes et décryptages ».
________________________________
[1] Voir la partie consacrée à Charles Murray dans « Le Manhattan Institute, laboratoire du néo-conservatisme », par Paul Labarique, Voltaire, 15 septembre 2004.

?????? : génétique et ethnique donc la délinquance ?

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Message par Parigi Ven 24 Fév 2006, 20:16

Manifestation nationale le 22 mars 2006 à Paris
Oui au travail social, Non aux renseignements généraux ’’sociaux’’
La suite sur : http://www.abri.org/antidelation/Manifestation-nationale-le-22-mars

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Message par Parigi Mar 07 Mar 2006, 07:57

On peut voir sur le sujet, l'émission de ripostes de dimanche dernier : http://www.france5.fr/ripostes/007564/24/132624.cfm

DÉLINQUANCE : GAFFE AUX BÉBÉS !
Au programme, les interventions de Christian Bréchot, Jacques-Alain Bénisti, Laurent Mucchielli, Philippe Meirieu, Philippe Jeammet et Catherine Graindorge.

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Message par atlantea Mar 07 Mar 2006, 19:37

hello :salut:

Pour celles qui veulent se faire une opinion directe, sans le prisme des politiques ou des média (qui ont dit tout et n'importe quoi sur ce truc...), voici l'adresse où vous pouvez lire le fameux et contreversé rapport de synthese INSERM, commandé par la Sécu.


http://ist.inserm.fr/basisrapports/trouble-conduites.html

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Message par Taz91 Jeu 09 Mar 2006, 10:01

PARIS, 6 mars (AFP) - Des enseignants, éducateurs et psychologues scolaires "ne veulent pas devenir des auxiliaires de police" et crient au "scandale" depuis qu'une étude de l'Inserm préconise un dépistage dès 3 ans des troubles de conduite, idée "reprise" par Nicolas Sarkozy dans sa lutte contre la délinquance.

"Que l'on cherche à nous faire devenir des auxiliaires de police et qu'on nous demande, comme le fait le ministre de l'Intérieur, de remplir des carnets de comportement, c'est hors de question!", s'indigne France Ménard, secrétaire fédérale de l'Unsa-Education, deuxième fédération de l'éducation.

Une étude de l'Institut national de recherche médicale (Inserm) intitulée "Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent" recommande notamment un dépistage précoce des troubles de conduites chez l'enfant.

Nicolas Sarkozy préconise "un suivi comportemental de l'enfant quasi systématique", avec la création d'un "carnet de suivi comportemental". Elle a inspiré Nicolas Sarkozy qui a inclus ces théories dans son plan de lutte contre la délinquance et souhaite "un suivi comportemental de l'enfant quasi systématique", avec la création d'un "carnet de suivi comportemental".

"Il ne s'agit pas de ficher les jeunes", mais de "leur donner plus de chances d'être pris en charge", avait affirmé le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en présentant ses propositions à Montbéliard le 26 janvier.

"Il est sûr que si l'on ne fait rien pour un enfant de 3 ans en difficulté, il pourra évoluer à l'adolescence vers la délinquance ou le suicide, mais que met-on derrière le mot 'dépistage' ? Il est primordial de faire de la prévention, mais pas de façon policière", affirme Alain Brousseau, un instituteur à Paris.

Un diagnostic précoce des symptômes

Selon l'avant-propos du rapport de l'Inserm, "le trouble des conduites s'exprime chez l'enfant et l'adolescent par une palette de comportements très divers qui vont des crises de colère et de désobéissance répétées de l'enfant difficile aux agressions graves comme le viol, les coups et blessures et le vol du déliquant",

Deux tiers des adolescents présentant de tels troubles en souffraient déjà pendant l'enfance, selon les auteurs, qui soulignent toutefois que "tout adolescent coupable selon la loi d'actes de violence ou de vandalisme n'en est pas nécessairement atteint".


Le rapport veut sensibliser le public à la reconnaissance des symptômes du trouble de la conduite, à savoir les agressions physiques, mensonges ou vols d'objets très fréquents "et perdurant au-delà de l'âge de 4 ans". Le rapport préconise de "sensibiliser les familles, les enseignants et le public en général à la reconnaissance des symptômes précoces du trouble de conduites", à savoir les agressions physiques, mensonges ou vols d'objets très fréquents "et perdurant au-delà de l'âge de 4 ans".

Il recommande un examen de santé vers 36 mois, pour faire un "premier repérage" afin de "mettre en place une intervention à titre de prévention" : "formation parentale", psychothérapie, médicaments.

Tollé des enseignants et psychologues

L'étude de l'Inserm a provoqué un tollé et une pétition aujourd'hui signée par plus de 46 000 enseignants, éducateurs, psychologues et autres professionnels de l'enfance, qui s'indignent des termes utilisés par le rapport à propos des enfants "difficiles": "indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, indice de moralité bas".

Professionnels de santé et enseignants pourraient également, au moyen de "questionnaires simples" de dépistage, repérer un "tempérament difficile", "un défaut d'empathie" ou bien "hyperactivité, impulsivité, agressivité", conseille le groupe d'experts.

Les signataires ironisent : "Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ?"

"Il est très dangereux de mettre une étiquette à un enfant de trois ans et figer un comportement qui pourrait être passager" estime Suzanne Guillard, de l'association française des psychologues scolaires."Il est très dangereux de mettre une étiquette à un enfant de trois ans et figer un comportement qui pourrait être passager, c'est un vrai scandale. La façon dont on évalue un enfant relève beaucoup du seuil de tolérance d'un adulte", estime à son tour Suzanne Guillard, vice-présidente de l'association française des psychologues scolaires.

Elle rappelle qu'il n'existe "aucun test prédictif" pour dire si un enfant pourra tomber dans la délinquance. "Dès qu'il y a un problème, on rencontre les parents, et s'il y a des erreurs éducatives, on travaille ensemble et souvent cela s'arrange", constate la spécialiste.

Etiqueter un enfant "futur délinquant" choque beaucoup les éducateurs, qui voient dans cette pensée un "déterminisme", un "comportentalisme" de la délinquance et une "médicalisation" de la petite enfance.

"Un enfant de trois ans peut très bien être un petit diable et devenir très sage à l'adolescence et inversement!", dit Brigitte Le Chevert, secrétaire générale du syndicat FSU des infirmières scolaires (Snics).

Pour le président de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, Georges Dupon-Lahitte, "nous sommes actuellement dans un courant de pensée qui fait le lien entre les difficultés sociales des enfants et la délinquance et où le dépistage devient un flicage".


Et tant qu'on y est, à quand un dépistage précoce des tendances goudoues? batwoman
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Message par Parigi Mar 14 Mar 2006, 21:34

Projet loi Sarkozy sur la délinquance: appel à manifester à Paris le 22/03

PARIS, 14 mars 2006 (AFP) - Des organisations syndicales et professionnelles de la petite enfance réunis au sein d'un Collectif ont appelé mardi à une manifestation le mercredi 22 mars à Paris, pour protester contre le projet gouvernemental de prévention de la délinquance.
"Nous appelons les travailleurs sociaux, les enseignants, les familles, les professionnels de la santé et de la justice, à manifester le mercredi 22 mars à Paris contre le projet Sarkozy de prévention de la délinquance", qui "vise à faire des travailleurs sociaux des délateurs", a affirmé mardi Hervé Heurtebiz, du Collectif national unitaire "Résistance à la délation", lors d'une conférence de presse.
Dans son projet de loi, qui devrait être présenté en Conseil des ministres en avril, le ministre de l'Intérieur propose notamment de favoriser les échanges d'informations entre services (police, justice, travailleurs sociaux, éducation), sous l'égide du maire.
Selon le Collectif, cela "remet en cause le secret professionnel, le travail social, les missions de services public et les pratiques professionnelles".
Au lieu de cette "politique à caractère sécuritaire", il faudrait "donner plus de moyens aux professionnels pour faire de la prévention", estime-t-il.
La manifestation, qui partira de la place Denfert-Rochereau à 13h30 en direction des ministères de la Santé, de la Cohésion sociale et de l'Education, est notamment soutenue par les auteurs d'une pétition intitulée: "Pas de zéro de conduite pour les enfants de moins de trois ans".
Initiée il y a quelques semaines par des médecins et des éducateurs, elle vise à protester contre une étude de l'Inserm publiée en septembre qui préconise le repérage précoce des troubles de conduite chez les tout petits, et reprise dans le projet de loi Sarkozy.
Le CNU regroupe la CGT, la FSU, Solidaires, la CNT, le Syndicat national de la magistrature, le Syndicat national des médecins de Protection maternelle et infantile (PMI).

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Message par Parigi Mer 29 Mar 2006, 20:37

un petit site des étudiants des beaux-arts de pau où vous trouverez des affiches inspirées par ce projet.

http://dkdence.free.fr//ateliercreactif/images.html

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Message par tiijan Mer 29 Mar 2006, 21:35

pims a écrit:cher monsieur benisti,

vous me voyez enthousiasmée par votre grand projet. quelle bonne idée que de traquer les dangereux criminels pervers dès la maternelle. je ne saurai que trop néanmoins vous suggérer d'adjoindre à vos pertinentes suggestions la mise en place d'un système de renseignement citoyen, et également de prévoir l'effet rétroactif de votre proposition. dans ce cadre, je me permets de vous signaler une petite morveuse de deux ans -nous nous situons donc tout à fait dans le profil d'âge ciblé par votre gran plan de prévention - et future grande délinquante m'ayant subtilisé au cours de l'année 1983 dans la maternelle de la sinistrement célèbre ville de banlieue de ***** mon doudou. pour preuve, il s'agit d'un couple de doudou et il ne me reste plus que le mâle: ceci eut sur moi les conséquences que l'on sait: fixation sur l'identité sexuée du doudou aimé et perdu, et perversion du cours normal de mon orientation.


je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes sentiments distingués

melle ******* *****


sinon, pour de vrai, cette news me laisse tellement baba que j'ai du mal à croire à sa réalité...


excellent! Va falloir que je cherche moi aussi... va falloir qu'on cherche toutes Dépister les délinquants... à quand une théorie génétique ? Suspect
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Message par Parigi Lun 24 Avr 2006, 21:07

Extrait :
COMMUNIQUE DE PRESSE : « Dynamitage » concerté du Secret Professionnel/Médical (1) par Pascal CLEMENT et Nicolas SARKOZY
lundi 24 avril 2006
L’ANAS a pu se procurer des extraits des projets de lois (2) élaborés par le ministère de la Justice (voir pièce jointe) et celui de l’Intérieur. Ces deux textes visent à rompre le secret professionnel dans une finalité d’information des Maires, de la police et de la gendarmerie par les services sociaux et médicaux. Cette mise en oeuvre d’une collaboration (« secret partagé ») entre services médico-sociaux et services de police et de gendarmerie permettra toutes les dérives pouvant aller jusqu’à la mise en place d’un système de dénonciation organisé au nom de la prévention.

Suite sur : http://www.abri.org/antidelation/COMMUNIQUE-DE-PRESSE-Dynamitage

Alors si on fait appel à ces services, on a le risque d'être "fiché" et donc comment peut-on faire un travail constructif ?

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Message par Kooky Mar 25 Avr 2006, 08:48

Parigi a écrit:Cette mise en oeuvre d’une collaboration (« secret partagé ») entre services médico-sociaux et services de police et de gendarmerie permettra toutes les dérives pouvant aller jusqu’à la mise en place d’un système de dénonciation organisé au nom de la prévention.
il y a des formulations dont ils devraient peut être s'abstenir ...... personnellement ça me fait froid dans le dos ce genre de propositions trop peur
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Message par perfectgirl Jeu 27 Avr 2006, 10:47

Le dépistage de la Connerie Génétique c'est pour quand ??

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Message par Parigi Mer 15 Nov 2006, 09:32

Enfin...
Autocritique de l'Inserm après l'étude sur les troubles du comportement chez l'enfant.
L'illusoire repérage des délinquants dès la crèche

Par Eric FAVEREAU
QUOTIDIEN : mercredi 15 novembre 2006

Ce fut houleux, agité. Ce fut un moment rare. Une assemblée de plusieurs centaines de chercheurs, de médecins, de pédopsychiatres, débattant tous avec force et colère. Rarement un colloque de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) n'aura été aussi vivant. Et pour cause... Cette journée, consacrée aux «troubles de conduite, de la pratique à la recherche», qui s'est tenue hier à Paris, faisait suite à l'une des polémiques les plus violentes qu'a connues ce prestigieux institut, après la publication à son initiative, en septembre 2005, d'une expertise collective sur «le trouble des conduites chez l'enfant» ( Libération du 28 février).

«Froideur affective». On était alors en plein débat sur les projets sécuritaires de prévention de la délinquance de Nicolas Sarkozy (lire ci-contre). Cette expertise, effectuée à partir de synthèses d'études de la littérature médicale, semblait prendre ouvertement partie. Elle préconisait «le repérage des perturbations du comportement dès la crèche et l'école maternelle». Les chercheurs présentaient comme pathologiques «des colères et des actes de désobéissance», et les présentaient comme «prédictifs» d'une délinquance. «Des traits de caractères, tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme, l'agressivité», mais aussi «l'indocilité, l'impulsivité, l'indice de moralité bas», étaient ainsi mentionnés «comme associés à la précocité des agressions». En arrière-fond, il y avait aussi la montée en puissance des neurosciences, avec une vision comportementaliste de la maladie mentale, y compris chez l'enfant.
Très vite, une fronde a pris forme. Au point d'aboutir à une pétition, intitulée «Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans», qui a recueilli près de 200 000 signatures. Un record absolu en la matière. Le professeur Christian Bréchot, directeur de l'Inserm, a eu beau dénoncer sur le moment «l'action de groupes de pression», il a vite lancé l'idée d'un colloque pour que «tout le monde débatte sereinement». D'où le colloque d'hier. «Pourquoi pas», a ironisé un des fers de lance de la critique, Alain Ehrenberg, sociologue et directeur du centre de recherche Psychotrop. «Mais que peut-on en attendre ? Ce colloque est construit pour faire la paix et non pas pour avancer.» En tout cas, ce fut un tir groupé contre cette expertise. Tout y est passé. D'abord, le terme même de «troubles de conduite». Est-ce que cela renvoie à une pathologie clairement définie ? «C'est un cadre totalement hétérogène», a expliqué le professeur Claude Bursztejn, chef de service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à Strasbourg. «Dans les classements internationaux des maladies mentales, mettre sur le même pied l'acte d'agresser quelqu'un avec une arme et celui de faire l'école buissonnière pose problème.»
«On a modifié trois fois en quinze ans les définitions des troubles de conduite. Cela montre combien le concept est instable, et que les études qui sont menées n'ont pas le recul suffisant», a persiflé Jean Garrabé, figure de la psychiatrie. Alain Ehrenberg a été plus cassant : «Tout est brouillé. Ce sont des domaines où le biologique et le social se mêlent de façon inextricable. Depuis quinze ans, il y a eu des transformations profondes. On est passé de la psychiatrie à la santé mentale, il y a eu des changements dans la vie sociale, avec la mise en avant de l'autonomie, de la subjectivité. La santé mentale est au coeur de la société contemporaine. Ne pas en tenir compte est une aberration.» Ajoutant : «L'expertise collective ne peut se contenter de synthèses d'informations. L'erreur épistémologique est de croire que le point de vue médical est indépendant, comme un sous-ensemble.» Plus sournois, le professeur Bernard Golse, chef de pédopsychiatrie à l'hôpital Necker : «Je m'inquiète pour ces enfants que l'on ne dépiste pas, parce qu'ils sont repliés sur eux-mêmes. Ils sont pourtant en souffrance. Je m'inquiète aussi pour ces enfants dont l'agressivité n'est en rien pathologique, mais tonique et dynamique. Notre problème, aujourd'hui, est de mieux coordonner nos prises en charge. Et je ne parle pas de ce qui se passe, un peu plus tard, à l'école, où la pauvreté de la médecine scolaire empêche une véritable politique de prévention.» Avant de conclure : «A l'avenir, je me demande si l'Inserm est le mieux placé pour faire ce type d'expertise collective. Ou pour le moins, s'il doit le faire seul.»
Réforme. Message en partie reçu. En clôture de ce colloque, Jean-Marie Danion, directeur de recherche à l'Inserm, a annoncé une réforme de ce type d'expertise : «En amont de nos prochains travaux, nous allons travailler avec des groupes plus larges, en associant les sciences humaines mais aussi les associations de malades ou de familles. Ensuite, lorsque le rapport sera achevé, on le fera débattre dans plusieurs cercles, avant de le publier avec les critiques. Enfin, nous organiserons, comme on vient de le faire, des débats». L'Inserm se mettrait-il à l'heure citoyenne ?

Source : http://www.liberation.fr/actualite/societe/217157.FR.php

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