El laberinto del fauno

Je sors de la projection du "labyrinthe de Pan", un film que je recommande pour ce qu'il est : puissant et terrifiant. Ce conte noir déploie son imaginaire sans jamais oublier le réel.

Guillermo del Toro faire revivre une des pages les plus sombres de l'histoire de l'Espagne. Le sinistre régime de Franco. Le cinéaste s'était déjà intéressé au sujet dans The devil's backbone.


Dès la première image, Le labyrinthe de Pan adopte le point de vue d'une enfant. Elle est entre la vie et la mort. Tout le film tendra vers cette image, à la fois inquiétante et énigmatique, grave et irréelle. Cette jeune fille se nomme Ofelia. Et, comme l'Ophélie de Shakespeare, il lui faudra peut-être payer pour les péchés des autres.



Entre cauchemar et rêve
L'histoire se passe en 1944. L'armée de Franco traque alors les Rouges. La mère d'Ofelia, enceinte, rejoint son nouveau mari, impitoyable capitaine franquiste. Il traque sans répit les résistants républicains. La jeune fille reçoit alors la visite d'un faune. Un animal étrange, fascinant, inquiétant, qui lui fait une révélation. Il lui apprend qu'elle est une princesse. Trois épreuves l'attendent. Elle doit les réussir avant la pleine lune. Ofelia affronte donc ses peurs, tandis que le pays est déchiré par une guerre civile.