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Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil

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Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Empty Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil

Message par Poet Ven 06 Juil 2007, 18:14

Je suis allée voir Persepolis de Marjane Satrapi (et Vincent Parronaud) mercredi et j'ai vraiment trouvé cette histoire de l'Iran et de la famille de Marjane très instructive, sensible et bouleversante sans parler de l'animation et de ce noir et dégradés de gris qui collent parfaitement à cet univers angoissant (le noir me va si bien What a Face ; j'avais déjà beaucoup aimé "Renaissance http://www.renaissance-lefilm.com/renaissance2.htm" film d'animation de Christian Volckman dac )

Passage réussi de la BD au ciné.
Ses souvenirs, elle les avait jusqu’alors dessinés : quatre BD en noir et blanc, au style épuré et à l’humour féroce. Trois ans de travail, 80 000 dessins, une technique à l’ancienne (sans image de synthèse) et des voix de stars pour incarner les personnages (Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Danielle Darrieux…) : Persepolis est devenu un film, à la fois fidèle aux albums et plus ample, plus tragique. Avant de se mettre au travail, Marjane Satrapi et son complice de cinéma, Vincent Paronnaud, ont visionné des films, en noir et blanc, bien sûr – La Nuit du chasseur, de Laughton, et La Soif du mal, de Welles –, pour en retrouver le climat de cauchemar. D’où l’angoisse que l’on ressent, dans l’Iran de Khomeyni, avec ces arrestations et ces exécutions qui se multiplient. Dans de somptueux dégradés de gris, toutes ces silhouettes qui passent à la trappe semblent avalées par une diabolique machine à tuer. Imaginez Ubu dans l’univers expressionniste de Fritz Lang…

En contrepoint, comme dans une de ces comédies à l’italienne où l’humour triomphe du mal, on suit Marjane, une gamine comme les autres (elle adore Bruce Lee mais commence à se lasser des Bee Gees) qui entame un parcours initiatique. A 8 ans, elle apprend que son grand-père était communiste. Elle fait la connais­sance de son oncle Anouche, qui lui sculpte deux cygnes en mie de pain, le premier à sa sortie des geôles du chah, le second la veille d’être exécuté par les islamistes de Khomeyni. Au fur et à mesure des années, Marjane va apprendre que l’ignorance et l’intolérance font souvent bon ménage. Désormais, en Iran, si on arrête et condamne une jeune fille vierge – que la loi, à ce titre, interdit de mettre à mort –, on la marie avec un gardien de la révolution qui la dépucelle avant de l’exécuter. Et parce qu’elle a osé remettre à sa place un petit barbu à qui l’autorité sert visiblement de virilité, la mère de Marjane est presque frappée : « Les femmes comme toi, je les baise contre les murs et je les jette aux ordures », aboie l’homme.

Les film est peuplé de silhouettes sinistres ou drôles, croquées avec un humour rosse. Dans l’Autriche repue et égoïste où Mar­jane échoue quelque temps, on croise la route de Frau Schloss, logeuse inhospitalière, flanquée de l’insupportable chien Yuki. De Fernando, premier flirt, qui remercie une Marjane toute dépitée de lui avoir révélé… qu’il préférait les hommes ! Ou de ce salaud de Markus auprès de qui elle va connaître son premier chagrin d’amour… Et en Iran, difficile d’oublier la brave Mme Nassrine, contrainte de presser du raisin pour l’oncle distillateur de Marjane, tout en murmurant, jupes retroussées : « Que Dieu me pardonne, que Dieu me pardonne… » Ou le pauvre Kia, amputé d’un bras et d’une jambe, lors de la guerre contre Saddam Hussein, qui trouve la force de rire de sa vie foutue…

Mais le plus beau personnage reste la grand-mère de Marjane. Danielle Darrieux lui prête sa voix et son charme, son insolence légère et son art à passer, en une fraction de seconde, de la tendresse à la cruauté. Marjane Satrapi a offert les meilleures répliques à cette grand-mère visiblement adorée : « Nom de Dieu, comme tu as grandi. Tu vas bientôt pouvoir attraper les couilles du Seigneur ! » dit-elle en revoyant Marjane après son séjour autrichien. Cette vieille dame joliment indigne explique à sa petite-fille comment garder les seins fermes (« Dix minutes chacun dans un bol d’eau glacée ») et comment sentir bon (« Je cueille des fleurs de jasmin, chaque matin, que je glisse dans mon soutien-gorge »). Elle lui enseigne, surtout, le sens de l’honneur et l’engueule ferme lorsqu’il fléchit. « Tout le monde a le choix, tout le monde a toujours le choix », lui rappelle-t-elle sans cesse. A l’image de Karl Marx et de Dieu, un instant réunis dans l’esprit enfiévré de Marjane, qui, eux, lui assurent, en levant le poing : « N’oublie pas, la lutte continue ! »
(Critique de Pierre Murat pour Telerama)

Tout est si bien dit par Pierre Murat et j'ajouterai ce passage où Marjane -de retour d'Autriche à Teheran- ne sachant plus qui elle est, et où (re)trouver sa place et le pouvoir de croire et de "lutter" contre la dictature et le fanatisme (comme des millions de déracinés dans ce monde) sombre dans la dépression... Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Triste16
Vraiment un film à voir (surtout quand l'été peine à s'installer et que le soleil n'est pas encore au rendez-vous Wink ) Smile
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Message par kwet Ven 06 Juil 2007, 19:22



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kwet
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Message par Poet Ven 06 Juil 2007, 21:08

Qu'est-ce que tu as compris à mon titre (peut-être qu'il est à double sens ?????? ) ?
😕
Ce que je voulais dire c'est qu'on ne connait pas bien du tout l'Iran et son histoire et surtout les iraniens et iraniennes qui tentent tant bien que mal de vivre une vie digne et intègre (contrairement à "intégriste") malgré les dictatures de tous les Chahs du monde et autres Khomeyni et ses adeptes fanatiques. En ce moment, force est de constater qu'on ne fait pas plus aujourd'hui qu'hier l'apologie de l'Iran à cause de leur satané président et que -justement-, cette histoire vue à hauteur de petite fille et jeune femme et par le regard posé sur son pays de (ce personnage qu'est) Mariane Satrapi, peut tordre le cou à beaucoup de clichés et idées reçues et permettre à tout un chacun et chacune qui n'a jamais vécu ou voyagé dans cette partie du monde de regarder ce pays en particulier (puisqu'il s'agit ici de l'Iran) d'un œil bienveillant pour le peuple iranien et non pas avec le mauvais œil !

Voilà Kwet (maintenant, c'est trop tard pour que je modifie le titre du topic) et je pense que le plus important c'est que chacune se fasse son opinion en allant voir "Persepolis" !
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Message par Invité Dim 08 Juil 2007, 09:50

Je l'ai vu et bien aimé cette histoire individuelle et familiale poignante prise dans l'histoire dramatique d'un pays, le style graphique genre épuré de l'anim est superbement expressif, les grandes voix et les dialogues savoureux !
Et c'est vraiment une bonne chose que ce genre de film ou de BD fassent découvrir à certains l'histoire de l'Iran.

pour ma part je l'ai vu d'un oeil d'un tigre Wink j'aime bien le titre du topic qui évoque aussi pour moi le regard perçant, lucide de Marjie Strapi sur son pays.
https://www.dailymotion.com/relevance/search/persepolis/video/x23pvs_persepolis-eye-of-the-tiger-le-clip
https://www.dailymotion.com/relevance/search/persepolis/video/x21kwj_trailer-persepolis-dessin-anime
https://www.dailymotion.com/relevance/search/persepolis/video/x2449e_trailer-3-persepolisdessin-anime
https://www.dailymotion.com/relevance/search/persepolis/video/x21l4j_trailer-2-persepolis-dessin-anime



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Message par kwet Dim 08 Juil 2007, 12:46



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Message par Poet Dim 08 Juil 2007, 18:43

Je ne t'en veux pas Kwet ; ça arrive à tout le monde des jours sans Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Hein42 ; ça m'est moi-même arrivé de me foutre en rogne contre le sujet d'un topic que pour le coup je n'avais pas pris la peine de lire Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Grrrr22 et pourtant l'explication était dedans, claire... Embarassed Mais que veux-tu nous ne sommes que des êtres humains... faillibles et surtout pas sans défaut Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil NonNon32
Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Demon19

Et pour compléter ce qu'a écrit Martina, je dirai que perso, ça me donne envie de découvrir ses 4 tomes de la bande dessinée et je vous livre ici quelque extrait d'une interview de Marjane :

Ces quatre tomes d’aplats noir et blanc, sans dégradés ni perspective, racontent l’histoire d’une petite fille et de sa famille, à Téhéran, à partir de la chute du chah, en 1979. L’arrière-grand-père était l’avant-dernier roi qadjar, renversé en 1925 par le père du chah. Les parents, un ingénieur et une styliste, élèvent leur fille dans une culture moderne et subissent de plein fouet l’arrivée au pouvoir des gardiens de la révolution islamique. Progressivement, l’héroïne va perdre ses illusions d’enfant. Adolescente, elle est envoyée par ses parents en Autriche, où elle connaît un double choc social et culturel, avant de revenir en Iran, apprendre les beaux-arts sous un régime qui oblige les modèles des cours de dessin à poser intégralement voilés… Toute cette histoire est contée avec humour et gravité, sur un ton qui mêle subtilement distance et émotion.

La petite fille a maintenant 37 ans. Marjane Satrapi vient du nord de l’Iran, « pays de la vodka et du caviar », et vit en France depuis 1997, où ses livres ont connu, à partir de 2000, un grand succès. Avec son complice et voisin d’atelier, le dessinateur Vincent Paronnaud, elle a donc décidé d’en faire un film, en animation et en noir et blanc. « En images réelles, on aurait perdu l’universalité de l’histoire, explique Marjane Satrapi, assise derrière son bureau, où s’empilent dessins, cendriers pleins et paquets de cigarettes vides. Le livre est sorti dans des pays qui n’ont aucune tradition de BD, comme la Chine, la Corée ou Israël… Une Chilienne m’a écrit que son pays a vécu la même chose que l’Iran pendant le coup d’Etat de Pinochet et un Chinois m’a confié que mon histoire lui rappelait la révolution culturelle. L’abstraction du dessin permet à chacun de s’identifier. Quant au noir et blanc, j’adore cette esthétique. Pour moi, la couleur a quelque chose de vulgaire. »

Seules quelques scènes seront donc en couleurs, dont le tout début, situé de nos jours à Orly, près de Paris. « Je ne suis pas retournée en Iran depuis sept ans, raconte Marjane Satrapi. Je ne veux pas risquer la prison. Mais j’ai parfois le blues. Un vendredi, jour des vols pour Téhéran, je suis allée à l’aéroport, comme si j’allais partir… Et j’ai passé la journée à pleurer en regardant les avions décoller. Cette scène ouvre le film et le reste de l’action est en flash-back. »


Ce dernier paragraphe est terrible mais on peut également penser à tous ces gens partout dans le monde qui sont obligés de quitter un pays, leur culture, leurs racines, des êtres chers pour cause d'un régime politique ou des fanatiques religieux qui imposent des modes de vie et de pensée insupportables et qui bafoue les droits de l'Homme -mais hélas aussi beaucoup plus fréquemment de la femme considérée moins qu'une bête impure et inculte...
Ce ne sont pas les exemples qui manquent mais rien que ce qui se passe en ce moment en Irak, c'est un vrai drame comme dans tous ces pays qui connaissent des guerres civiles qui profitent toujours à la même minorité avide de puissance et de pouvoirs et qui se moquent bien de leurs ouailles, chair à bombe (très tendance hélas de se faire exploser au milieu d"innocents"Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Mecontent09) et attentats- suicides. Ce qui est consternant c'est qu'on en arrive à oublier de quelles grandes civilisations viennent ces pays qui s'enfoncent actuellement dans des temps obscurs et peu glorieux et qui détruisent le Beau de leurs cultures passées, de leur grandeur et splendeur qui ont fait et participé à l'Histoire de notre monde actuel et ses évolutions. Ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils s'accrochent pourtant...
Quel gachis Shit

Mais au fait, pourquoi le titre de mon post t'a fait réagir tout de go (si ça n'est pas indiscret Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Curtain ) car tu ne nous as pas parlé de ce film ou de la B.D. (que tu n'as peut-être pas encore vue ni lue d'ailleurs :scratch: ) et si tu as quelque bougies à nous allumer pour éclairer nos lanternes sur les reflexions abordées dans ce topic, n'hésites surtout pas à t'exprimer et à nous enrichir intellectuellement parlant (quoique j'aurai bien besoin de piecettes sonores et trébuchant dans mon escarcelle en ce moment Wink Razz )

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Message par kwet Sam 21 Juil 2007, 13:01



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Persepolis ou comment regarder les iranien(ne)s du bon œil Empty Ma famille à Téhéran

Message par Poet Jeu 23 Aoû 2007, 20:47

Comme un écho à "Persépolis" car nous savions peu de choses de l’univers féminin iranien, "Ma famille à Téhéran" a été tourné par une Iranienne, Afsar Sonia Shafie, dans sa propre famille.
Après cinq années d’études en Suisse, la réalisatrice revient à Téhéran. Le temps est venu pour elle de se délivrer de l’histoire de ses origines, comme un fruit trop mûr que l’arbre ne peut plus porter. Individuel et insoutenablement tragique, le récit familial, transmis – et enduré – par les femmes, prend vite une portée universelle : c’est du drame de la femme spoliée de ses droits les plus élémentaires dont il est question.
Qu’il s’agisse de sa grand-mère, à la nombreuse nichée et au mari opiomane, chômeur et violent, de sa propre mère, mariée à 14 ans et délaissée par un époux déçu de la petitesse de la tache de sang qui marqua le drap de leur nuit de noces, obligée d’exécuter les travaux les plus pénibles pour nourrir de pain et d’eau ses enfants. Ou d’elle, jeune femme indépendante qui crut aux fausses promesses d’un mari plus sectaire qu’il n’y paraissait. Tour à tour les femmes déroulent leur calvaire quotidien, assises sur la machine à laver ou droites sur le canapé. Le film vaut aussi pour ses moments de vie brute et sans fard, où l’on pénètre les intérieurs des maisonnées et un peu, du coup, le mystère de ce pays déchiré entre joie de vivre et oppression.

J'ai retenu que les femmes aiment aller au cimetière parce que quand elles sont tristes elles vont faire plaisir aux morts en leur rendant visite et elles se font donc plaisir en retour...
Les sacrifices pour acheter de simples livres ou trouver de quoi donner à manger et de l'énergie à leurs enfants... Et leurs chants et leurs voix et quels chants iraniens et quelles voix !
J'ai surtout retenu comment les iraniens savent profiter de chaque instant de bonheur qu'ils arrivent à attraper et comment ils sont débrouillards et téméraires pour braver tous les interdits.

Afsar Sonia Shafie nous raconte l'histoire de sa famille a travers trois générations de femmes qui ont souffert du machisme Iranien et ce, à travers le siècle et sûrement 3 régimes.. (khadjar pahlavi et Rii)... La réalisatrice nous montre toute le souffrance de la classe moyenne face au machisme des hommes iraniens et de la difficulter de survivre si on est une divorcée...

Elle commence par rendre visite à ses grands-parents et leur demande de raconter leur vie commune. À peine la grand-mère évoque-t-elle son mariage forcée, à l'âge de 13 ans, que son grand-père se fâche. Une violente dispute éclate. De confidence en confidence, entre mère et grand-mère, se dessine un tableau des moeurs patriarcales et de l'émancipation lente mais progressive des femmes iraniennes, jusqu'à la génération de la cinéaste, bien décidée à ne pas marchander son indépendance.
La grand-mère fût donc mariée à un opiomane, chômeur et violent qui ne lui a donné que des enfants du malheur et qui allait fumer son argent dans l'opium quand, elle a dû se débrouiller seule pour s'occuper de ses enfants, de ses sœurs et même de l'enfant de son frêre décédé. Elle réussit dans l'adversité à économiser pour devenir propriétaire d'une petite maison...
Sa fille aînée (la mère de Sonia, la réalisatrice), première à devoir se marier à 14 ou 17 ans à un époux qui la délaisse parce qu'il doute de sa vertu et de sa virginité avant le mariage (il n'empêche qu'il l'épouse quand même :scratch: ). Il ne lui refile que des maladies vénériennes de retour de ses coucheries et ses beuveries et elle aussi doit se débrouiller seule pour subvenir aux besoins élémentaires et alimentaires de ses deux petites filles (dont Sonia)...
Bon, il ne s'agit pas non plus de caricaturer et de limiter la société iranienne à ces seuls témoignage d'une histoire familiale et de scénarios de vies qui auraient tendance à se répéter donc (dans la condition des femmes et des jeunes filles enfants) mais j'ai appris beaucoup sur les iraniens en quelques semaines bien plus que ce que j'en savais jusqu'à il y a peu et je voudrais leur faire une belle révérence en leur souhaitant des jours meilleurs et de réelles avancées et évolutions pour les droits des femmes et leur respect. Dommage qu'on n'ait peu entendu la parole des hommes et ce qu'ils pensent réellement de tous ces freins et interdits qui les séparent tellement...
C'est rediffusé les 25 (14h55) et 27 aout (3h00)
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