Naissance des pieuvres
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Naissance des pieuvres
Cet "osbcur objet de notre désir", trajet long et compliqué comme le dit si bien la critique vers nos amours contrariées et fiévreuses d'ados qui s'découvrent et osent un premier pas, un baiser, se blessent au contact de mots ou d'actes qui blessent comme des couteaux, des lames de rasoirs ou des filles cactus...
À force de rouges baisers et de déceptions vaches, les petites moules deviendront bientôt de grandes pieuvres, sous l’eau bleue des piscines... Un premier film sur les premières amours pour la cinéaste Céline Sciamma.
"Malgré toute cette jeunesse qui éclabousse littéralement l’écran, cette « Naissance des Pieuvres » se déploie avec une langueur étudiée, de l’eau bleue des piscines jusqu’aux ombres de jeunes filles en fleur mais surtout en fièvre. Tout commence en pleine chaleur estivale par un ballet aquatique, un microcosme symbolisant sans doute une société où il faut se conformer aux gestes des autres pour s’intégrer. Marie, fascinée par la sensuelle Floriane, une rebelle trop charnelle, la suit peu à peu, entre dans son univers solitaire et en tombe fatalement amoureuse. Certains êtres n’attirent jamais l’amitié. À l’inverse de cette Lolita femme fatale qui l’hypnotise, son amie Anne, lui paraît soudain trop enfantine, trop encombrante, en un mot jetable. Il n’est pas simple de lire dans les arcanes des pièges sentimentaux à quinze ans. Tour à tour esclave consentante, puis résistante, Marie finit se retrouver, sans les freins, dans des montagnes russes sentimentales à fouiller au milieu des détritus de l’objet de ses désirs ou dans un lit à disserter avec extase sur l’importance du plafond dans la vie des hommes.
Comme s’il était uniquement mental et tout entier contenu dans ces jeunes cerveaux en ébullition, ce monde est bizarrement dépourvu d’adultes - et surtout de parents - exception faite d’une grand-mère et de son petit Max poilu… Sur le canevas, Céline Sciamma explore les affres de l’adolescence avec des partis pris de mise en scène intéressants plutôt sobres qui ne sont pas sans évoquer un peu la géométrie au cordeau des réalisations de Lucrecia Martel. Cette «Naissance des Pieuvres » n’est malgré tout pas un film parfait. Un peu alourdi par le rythme made in Femis, lesté de scènes fatiguées, à l’impact aussi ténu que celui d’un courant d’air, il est sauvé par de beaux moments, par exemple ceux qui capte une solitude au milieu d’une foule, et par des actrices prometteuses. Pauline Acquart, touchée par la grâce cinématographique, ressemble comme une sœur à la Charlotte Gainsbourg blessée de « l’Effrontée » de Claude Miller. Sur un air de bluette bluesy, Céline Sciamma filme avec maestria ce que les Américains appellent le « Shoe Gazing », cet art des ados pour regarder des heures le bout de leurs chaussures en boudant ou en rêvant – cette image ne tient bien entendu qu’à un lacet ou à une onde de musique electro. Evidemment, ces filles évoquent dangereusement les « Virgin Suicides » de Sofia Coppola, ni tout à fait pucelles, ni suicidées mais plutôt des vierges flottantes, entre la pieuvre et le nénuphar, à peine écloses et déjà ballottées par le fleuve de la vie."
Delphine Valloire (pour Arte)
http://www.telerama.fr/cine/film.php?id=305198
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=114644.html
À force de rouges baisers et de déceptions vaches, les petites moules deviendront bientôt de grandes pieuvres, sous l’eau bleue des piscines... Un premier film sur les premières amours pour la cinéaste Céline Sciamma.
"Malgré toute cette jeunesse qui éclabousse littéralement l’écran, cette « Naissance des Pieuvres » se déploie avec une langueur étudiée, de l’eau bleue des piscines jusqu’aux ombres de jeunes filles en fleur mais surtout en fièvre. Tout commence en pleine chaleur estivale par un ballet aquatique, un microcosme symbolisant sans doute une société où il faut se conformer aux gestes des autres pour s’intégrer. Marie, fascinée par la sensuelle Floriane, une rebelle trop charnelle, la suit peu à peu, entre dans son univers solitaire et en tombe fatalement amoureuse. Certains êtres n’attirent jamais l’amitié. À l’inverse de cette Lolita femme fatale qui l’hypnotise, son amie Anne, lui paraît soudain trop enfantine, trop encombrante, en un mot jetable. Il n’est pas simple de lire dans les arcanes des pièges sentimentaux à quinze ans. Tour à tour esclave consentante, puis résistante, Marie finit se retrouver, sans les freins, dans des montagnes russes sentimentales à fouiller au milieu des détritus de l’objet de ses désirs ou dans un lit à disserter avec extase sur l’importance du plafond dans la vie des hommes.
Comme s’il était uniquement mental et tout entier contenu dans ces jeunes cerveaux en ébullition, ce monde est bizarrement dépourvu d’adultes - et surtout de parents - exception faite d’une grand-mère et de son petit Max poilu… Sur le canevas, Céline Sciamma explore les affres de l’adolescence avec des partis pris de mise en scène intéressants plutôt sobres qui ne sont pas sans évoquer un peu la géométrie au cordeau des réalisations de Lucrecia Martel. Cette «Naissance des Pieuvres » n’est malgré tout pas un film parfait. Un peu alourdi par le rythme made in Femis, lesté de scènes fatiguées, à l’impact aussi ténu que celui d’un courant d’air, il est sauvé par de beaux moments, par exemple ceux qui capte une solitude au milieu d’une foule, et par des actrices prometteuses. Pauline Acquart, touchée par la grâce cinématographique, ressemble comme une sœur à la Charlotte Gainsbourg blessée de « l’Effrontée » de Claude Miller. Sur un air de bluette bluesy, Céline Sciamma filme avec maestria ce que les Américains appellent le « Shoe Gazing », cet art des ados pour regarder des heures le bout de leurs chaussures en boudant ou en rêvant – cette image ne tient bien entendu qu’à un lacet ou à une onde de musique electro. Evidemment, ces filles évoquent dangereusement les « Virgin Suicides » de Sofia Coppola, ni tout à fait pucelles, ni suicidées mais plutôt des vierges flottantes, entre la pieuvre et le nénuphar, à peine écloses et déjà ballottées par le fleuve de la vie."
Delphine Valloire (pour Arte)
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Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Moi j'ai trouvé que c'était un bon coup d'essai pour un premier film !
Invité- Invité
Re: Naissance des pieuvres
Je viens de le voir. Film superbe. L'interprète de Florianne est... envoûtante... Et puis leur jeu est vraiment juste. Courbette principale pour la scène du baiser à la fin et la scène où Marie rend "service" à Floriane. Plein de justesse, de complexité. Je voulais le voir depuis longtemps, et j'ai pas été déçue.
Miel- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Vivivvoui . Un film intelligent à voir pour toutes les jeunes filles qui s'prennent la tête sur leurs attractions. À signaler après la rediff' de "ma vie en rose", un super documentaire qui traîte de « la bisexualité :(tout un art ?) »
A Paris, Berlin, New York, San Francisco ou Montréal, des artistes – chanteurs, cinéastes, écrivains ou couturiers – sont en plein questionnement et contribuent à la reconnaissance de l'identité bisexuelle. Existe-t-il pour autant une culture «bi» ? Ce film mène l'enquête auprès de l'écrivaine américaine Jennifer Baumgardner, de la chanteuse berlinoise Lucie Van Org, du créateur de mode Wolfgang Joop, du journaliste français Eric Dahan et du cinéaste américain John Cameron Mitchell. Autant de témoignages pour cerner cette autre manière de vivre sa sexualité et ses sentiments, hors des planètes homos ou hétéros.
Je laisse d'autres commentaires à la rubrique concernée par les programmes TV
A Paris, Berlin, New York, San Francisco ou Montréal, des artistes – chanteurs, cinéastes, écrivains ou couturiers – sont en plein questionnement et contribuent à la reconnaissance de l'identité bisexuelle. Existe-t-il pour autant une culture «bi» ? Ce film mène l'enquête auprès de l'écrivaine américaine Jennifer Baumgardner, de la chanteuse berlinoise Lucie Van Org, du créateur de mode Wolfgang Joop, du journaliste français Eric Dahan et du cinéaste américain John Cameron Mitchell. Autant de témoignages pour cerner cette autre manière de vivre sa sexualité et ses sentiments, hors des planètes homos ou hétéros.
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Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Désolée mais moi j'ai pas du tout aimé
J'ai trouvé ça trop mou : il faut limite se tenir les paupières avec des allumettes pour pas s'endormir! Il y a, de plus, trois pauvres répliques dans tout le film.. Ca aurait pû être bien, le sujet est intéressant, mais je trouve que la molesse du film le dessert totalement!
J'ai trouvé ça trop mou : il faut limite se tenir les paupières avec des allumettes pour pas s'endormir! Il y a, de plus, trois pauvres répliques dans tout le film.. Ca aurait pû être bien, le sujet est intéressant, mais je trouve que la molesse du film le dessert totalement!
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Ben dis-donc, tu devais être très fatiguée quand tu as regardé « Naissance des pieuvres »...
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Lol, non pas au départ mais à la fin du film oui! J'étais épuisée! mdr
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Quand je suis allée le voir (octobre 2007 et, depuis j'ai pas revu ce film) Il y avait tout un groupe de lycéens et de lycéennes à cette séance exceptionnelle, plus quelques "adultes" dont ma pomme (normal ! on est en Normandie, tout de même )...
"Naissance des pieuvres" qui de leurs tentacules pleines d’envie et de désir rongent le cœur et l’estomac de ces trois jeunes filles, ce sont les premiers émois amoureux, les premiers désirs sexuels et charnels et les premières souffrances liées aux amours impossibles, non partagées et ternies par la peur des autres, des normes et des complications. Il y a Anne, ado un peu boulotte et mal dans sa peau qui rêve encore du prince charmant. Puis, il y a Floriane, objet de tous les regards, de toutes les envies; celle que les filles détestent et que les garçons désirent. Celle qui absorbe la lumière sans ne rien donner. Et enfin, il y a Marie, discrète, timide et amoureuse de Floriane.
Pour tout dire, je me suis cassée après le film pendant le générique de fin en croisant d'ailleurs Céline Sciamma la réalisatrice et la jeune comédienne - qui est Floriane dans le film- (en sortant j'ai pensé : "c'est idiot et inconfortable car elles vont penser que je n'ai pas aimé le film" ). Je ne savais pas que penser de cette assemblée de jeunes ados spectateurs dans la salle parce que pendant le film, quelques ricanements ont tendu à démontrer que il y en avait qui de toute évidence passait à côté du sujet de la réalisatrice et n'avait pas l'air de réaliser (ou bien ils/elles ricanaient pour se donner une contenance et masquer leur malaise face à certaines situations) que être ado c'est un moment violent et tourmenté pour quelques-un(e)s...
J'ai donc voulu rester dans ma réflexion à moi et sur mon flash back dans mes jeunes années de lycée.
Floriane, elle est terrible. C'est une vraie allumeuse elle ne sait vivre que par le paraître, que par rapport à l'image que se font d'ellle les garçons surtout - mais aussi d'une certaine manière les autres filles - qui pensent voir en elle quelqu'une délurée et déjà déflorée, qui est donc passée à un stade supérieur en quelque sorte. Anne, paradoxalement est la plus pitre et exubérante mais, elle aussi, tente de dissimuler ses complexes. Elle a déjà des formes et fait déjà plus femme que les deux autres mais oui, elle est enrobée. Des trois, c'est elle qui semble la plus généreuse en amitié. Elle n'est pas rancunière en tous cas.
Quant à Marie, je dois avouer que c'est mon personnage préféré même si quand elle se remet à vivre (parler, agir) elle fait ses griffes sur sa poteau Anne. Elle rappelle tellement les débuts de Charlotte Gainsbourg au cinéma : boudeuse, plutôt murée dans ses pensées et entêtée, filiforme, androgine. Face à Floriane, elle se tétanise et se retrouve réduite en l'état de marionnette prête à accepter beaucoup pour plaire à et ne pas décevoir Floriane qui tire ses ficelles et se joue d'elle. Marie, elle, est amoureuse. C'est la seule des trois qui découvre vraiment le sentiment amoureux. Elle aime une autre fille et c'est pas vraiment merveilleux. Dommage que je ne puisse pas vous en dire trop mais il y a ce passage entre Floriane et Marie qui est tellement triste que ça n'a rien à voir avec une rencontre de deux corps qui palpitent, se découvrent et se désirent.
J'étais sortie de cette projection très touchée parce que pour la génération dont je fais partie, ça renvoit à des souvenirs douloureux d'ado et une litanie (des seins ) de prénoms de filles qui de la cour de la petite école jusqu'au lycée m'ont captivée et me sont restées (à une exception près, disons ) inaccessibles et désespéremment aggripées comme des huitres à leur schéma conventionnel de "ne pouvoir concevoir une relation plus intime qu'avec un "garçon"... "
Bad days quoi !
"Naissance des pieuvres" qui de leurs tentacules pleines d’envie et de désir rongent le cœur et l’estomac de ces trois jeunes filles, ce sont les premiers émois amoureux, les premiers désirs sexuels et charnels et les premières souffrances liées aux amours impossibles, non partagées et ternies par la peur des autres, des normes et des complications. Il y a Anne, ado un peu boulotte et mal dans sa peau qui rêve encore du prince charmant. Puis, il y a Floriane, objet de tous les regards, de toutes les envies; celle que les filles détestent et que les garçons désirent. Celle qui absorbe la lumière sans ne rien donner. Et enfin, il y a Marie, discrète, timide et amoureuse de Floriane.
Pour tout dire, je me suis cassée après le film pendant le générique de fin en croisant d'ailleurs Céline Sciamma la réalisatrice et la jeune comédienne - qui est Floriane dans le film- (en sortant j'ai pensé : "c'est idiot et inconfortable car elles vont penser que je n'ai pas aimé le film" ). Je ne savais pas que penser de cette assemblée de jeunes ados spectateurs dans la salle parce que pendant le film, quelques ricanements ont tendu à démontrer que il y en avait qui de toute évidence passait à côté du sujet de la réalisatrice et n'avait pas l'air de réaliser (ou bien ils/elles ricanaient pour se donner une contenance et masquer leur malaise face à certaines situations) que être ado c'est un moment violent et tourmenté pour quelques-un(e)s...
J'ai donc voulu rester dans ma réflexion à moi et sur mon flash back dans mes jeunes années de lycée.
Floriane, elle est terrible. C'est une vraie allumeuse elle ne sait vivre que par le paraître, que par rapport à l'image que se font d'ellle les garçons surtout - mais aussi d'une certaine manière les autres filles - qui pensent voir en elle quelqu'une délurée et déjà déflorée, qui est donc passée à un stade supérieur en quelque sorte. Anne, paradoxalement est la plus pitre et exubérante mais, elle aussi, tente de dissimuler ses complexes. Elle a déjà des formes et fait déjà plus femme que les deux autres mais oui, elle est enrobée. Des trois, c'est elle qui semble la plus généreuse en amitié. Elle n'est pas rancunière en tous cas.
Quant à Marie, je dois avouer que c'est mon personnage préféré même si quand elle se remet à vivre (parler, agir) elle fait ses griffes sur sa poteau Anne. Elle rappelle tellement les débuts de Charlotte Gainsbourg au cinéma : boudeuse, plutôt murée dans ses pensées et entêtée, filiforme, androgine. Face à Floriane, elle se tétanise et se retrouve réduite en l'état de marionnette prête à accepter beaucoup pour plaire à et ne pas décevoir Floriane qui tire ses ficelles et se joue d'elle. Marie, elle, est amoureuse. C'est la seule des trois qui découvre vraiment le sentiment amoureux. Elle aime une autre fille et c'est pas vraiment merveilleux. Dommage que je ne puisse pas vous en dire trop mais il y a ce passage entre Floriane et Marie qui est tellement triste que ça n'a rien à voir avec une rencontre de deux corps qui palpitent, se découvrent et se désirent.
J'étais sortie de cette projection très touchée parce que pour la génération dont je fais partie, ça renvoit à des souvenirs douloureux d'ado et une litanie (des seins ) de prénoms de filles qui de la cour de la petite école jusqu'au lycée m'ont captivée et me sont restées (à une exception près, disons ) inaccessibles et désespéremment aggripées comme des huitres à leur schéma conventionnel de "ne pouvoir concevoir une relation plus intime qu'avec un "garçon"... "
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Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Touchant ton témoignage, bien que, par contre, je n'ai pas été touchée par le film.
"Dommage que je ne puisse pas vous en dire trop mais il y a ce passage entre Floriane et Marie qui est tellement triste que ça n'a rien à voir avec une rencontre de deux corps qui palpitent, se découvrent et se désirent." : Je te rejoins sur la tristesse de cette scène bien particulière... Rien que d'y penser j'ai une boule dans la gorge. C'est le seul passage du film qui m'a vraiment fait quelque chose.
"Dommage que je ne puisse pas vous en dire trop mais il y a ce passage entre Floriane et Marie qui est tellement triste que ça n'a rien à voir avec une rencontre de deux corps qui palpitent, se découvrent et se désirent." : Je te rejoins sur la tristesse de cette scène bien particulière... Rien que d'y penser j'ai une boule dans la gorge. C'est le seul passage du film qui m'a vraiment fait quelque chose.
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Ouais ; ceci étant, on peut les compter sur les doigts de la main, les films qui sont de grands films dont on se souvient longtemps pour ne pas dire toujours... Celui-ci est français et a le mérite d'aborder un thème sensible autrement que par le biais du téléfilm comme on peut en voir passer (rarement quand même) sur nos chaînes de télé. Et même s'il a ses défauts et péchés de jeunesse il n'est certainement pas pire - bien au contraire – que d'autres (petits) films étrangers pour teenagers...
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Oui, certes!!! Je ne dis pas que c'est une merde, ni un navet, je dis juste que moi, perso, j'ai pas été du tout touchée (sauf pour la fameuse scène). Mais je suis entièrement d'accord, rien que pour le "courage" (c'est pas le bon mot mais là j'en trouve pas d'autre) d'avoir abordé ce sujet il vaut qu'on lui accorde une certaine attention! Il n'y a pas (à part vraiment de très très rares exceptions) de films lesbiens français, de toute façon... Comparé aux états-unis, on est très frileux! Et ça c'est dommage... Ou alors, c'est justement traité comme dans ce film, de manière très très floue et limite "suggestive"... Je pense aussi par exemple à un autre film, pas si vieux que ça, qui traité en quelque sorte de l'homosexualité : La tourneuse de Page. Mais là encore, bien à la française : mou, lent, flou, indécis, comme si les français avait peur de mettre le pied dedans. Non, non, on trempe juste l'orteil et "ouh làlà, c'est gelé"!!!
Y'a du boulot! Bon allez, je m'attèle à un scénar...
:scratch:
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Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Allez au boulot et que ça saute... rel's fly... N'oublie pas de m'écrire un rôle et ça sera le succès assuré
La tourneuse de pages avec Déborah françois et Catherine Frot (2006), je pense que je n'avais pas réussi à aller le voir au ciné. Aussi, je crois que j'ai dû le zapper depuis :scratch:
http://www.commeaucinema.com/bandes-annonces=50711.html
Et puis avant, il y a eu "Backstage" en 2005, film de Emmanuelle Bercot avec Emmanuelle Seignier, Isild Le Besco, Noémie Lvovsky et Samuel Benchetrit ; film que j'aurais quand même aimé voir à sa sortie (toujours pas vu depuis)...
Synopsis : Lucie, adolescente, voue une adoration à une chanteuse célèbre, Lauren Waks, artiste secrète et inaccessible, dont les photos recouvrent les murs de sa chambre. C'est ainsi qu'elle s'évade d'une existence morne en province auprès de sa mère et de son petit frère.
Jusqu'au jour où une circonstance imprévue va permettre à la jeune fan de s'introduire dans l'intimité de son idole. Elle plonge alors, avec innocence, dans une relation passionnelle avec la star de ses rêves. Mais en tentant de faire son bonheur malgré elle, Lucie échafaude un projet délirant.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18398921&cfilm=40772.html
La tourneuse de pages avec Déborah françois et Catherine Frot (2006), je pense que je n'avais pas réussi à aller le voir au ciné. Aussi, je crois que j'ai dû le zapper depuis :scratch:
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Et puis avant, il y a eu "Backstage" en 2005, film de Emmanuelle Bercot avec Emmanuelle Seignier, Isild Le Besco, Noémie Lvovsky et Samuel Benchetrit ; film que j'aurais quand même aimé voir à sa sortie (toujours pas vu depuis)...
Synopsis : Lucie, adolescente, voue une adoration à une chanteuse célèbre, Lauren Waks, artiste secrète et inaccessible, dont les photos recouvrent les murs de sa chambre. C'est ainsi qu'elle s'évade d'une existence morne en province auprès de sa mère et de son petit frère.
Jusqu'au jour où une circonstance imprévue va permettre à la jeune fan de s'introduire dans l'intimité de son idole. Elle plonge alors, avec innocence, dans une relation passionnelle avec la star de ses rêves. Mais en tentant de faire son bonheur malgré elle, Lucie échafaude un projet délirant.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18398921&cfilm=40772.html
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Lol, bien le jeu de mot! hihi! Ok, je t'écris un rôle! Tu as fais du théâtre?
Il est pas sensas le film "La tourneuse de pages", mais bon il y a quand même catherine Frot et rien que pour ça je conseille de le voir! lol!
J'ai pas vu non plus "Backstage"... Je sais pas ce que ça vaut!
Ca m'avait l'air assez casse-gueule... Je sais pas, il faudrait que je le regarde! Mais je mise pas grand chose dessus.. Peut-être ai-je tord!
Il est pas sensas le film "La tourneuse de pages", mais bon il y a quand même catherine Frot et rien que pour ça je conseille de le voir! lol!
J'ai pas vu non plus "Backstage"... Je sais pas ce que ça vaut!
Ca m'avait l'air assez casse-gueule... Je sais pas, il faudrait que je le regarde! Mais je mise pas grand chose dessus.. Peut-être ai-je tord!
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Ah mais j'avais pas vu (c'est ma presbitie ) que tu étudais les arts du pestacle et à Bordeaux... Mais nous nous éloignons des pieuvres là... Tant pis, je demande quand même : c'est sympa à vivre Bordeaux ? Ça bouge bien au niveau des concerts, des bars et des clubs ?
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Lol, ta presbitie te joue des vilains tours! Mais comme on dit : "mieux vaut tard que jamais!" Je plaisante!
Oui, bordeaux est une ville MAGNIFIQUE!!! J'y suis née donc je suis pas très objective mais je pense que niveau architecture c'est vraiment une belle ville! Ca bouge pas mal, mais pas autant que Toulouse, par exemple. Il y a pas mal de bars sympas! Mais niveau boite il n'y a qu'une seule boite homo (il y en avait deux mais l'autre à fermer depuis presque un an...)! Donc c'est mieux que rien, mais c'est pas Paris!
Et toi tu vis où exactement? Près de quelle grande ville?
Oui, bordeaux est une ville MAGNIFIQUE!!! J'y suis née donc je suis pas très objective mais je pense que niveau architecture c'est vraiment une belle ville! Ca bouge pas mal, mais pas autant que Toulouse, par exemple. Il y a pas mal de bars sympas! Mais niveau boite il n'y a qu'une seule boite homo (il y en avait deux mais l'autre à fermer depuis presque un an...)! Donc c'est mieux que rien, mais c'est pas Paris!
Et toi tu vis où exactement? Près de quelle grande ville?
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Pff , je vis en Normandie et même pas dans une des capitales normandes. Non, moi, je crêche plutôt dans un pot de chambre, un trou normand quoi ... Autour c'est bucolique, il ya des vaches et des chevaux, c'est vallonné. C'est la route du cidre et du fromage.
C'est Deauville, Honfleur et la côte et ses stations balnéaires très prisées des parisiens, mais passé ce côté mise au vert et retraite spirituelle pour se ressourcer, ici c'est peu propice pour faire des rencontres sympas et enrichissantes. Par contre, c'est ok pour ne pas être tentée de plomber davantage son budget dans les bars et les discothèques (sans intérêt de toute façon)
C'est Deauville, Honfleur et la côte et ses stations balnéaires très prisées des parisiens, mais passé ce côté mise au vert et retraite spirituelle pour se ressourcer, ici c'est peu propice pour faire des rencontres sympas et enrichissantes. Par contre, c'est ok pour ne pas être tentée de plomber davantage son budget dans les bars et les discothèques (sans intérêt de toute façon)
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Ok! Vive la campagne!
Moi plutôt citadine... J'aime bien la campagne mais que pour des pitites vacances.
Et puisqu'on est dans les questions : tu fais quoi comme travail?
Moi plutôt citadine... J'aime bien la campagne mais que pour des pitites vacances.
Et puisqu'on est dans les questions : tu fais quoi comme travail?
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
J'habite en ville mais c'est une petite ville de canton –disons – et c'est le travail qui m'y a guidé ; c'est tout bêta... Et en parlant de travail, je connais la crise... Donc, on va changer de sujet :joker:
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
Ah zut, Marine la gaffeuse vient de frapper!
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
Bah, ma Poèt poèt, t'inquiètes, même dans les grandes villes, la crise sévit Ca ne pourrait pas être l'occasion pour bouger, en ce qui te concerne ? Genre chez les faux bretons ? Y'a aussi Manue qui n'est pas bien loin (mais chez les vrais bretons, elle les a envahis )
Biiiizzz
Biiiizzz
Re: Naissance des pieuvres
Sauterel'fly a écrit:Oui, certes!!! Je ne dis pas que c'est une merde, ni un navet, je dis juste que moi, perso, j'ai pas été du tout touchée (sauf pour la fameuse scène). Mais je suis entièrement d'accord, rien que pour le "courage" (c'est pas le bon mot mais là j'en trouve pas d'autre) d'avoir abordé ce sujet il vaut qu'on lui accorde une certaine attention! Il n'y a pas (à part vraiment de très très rares exceptions) de films lesbiens français, de toute façon... Comparé aux états-unis, on est très frileux! Et ça c'est dommage... Ou alors, c'est justement traité comme dans ce film, de manière très très floue et limite "suggestive"... Je pense aussi par exemple à un autre film, pas si vieux que ça, qui traité en quelque sorte de l'homosexualité : La tourneuse de Page. Mais là encore, bien à la française : mou, lent, flou, indécis, comme si les français avait peur de mettre le pied dedans. Non, non, on trempe juste l'orteil et "ouh làlà, c'est gelé"!!!
Y'a du boulot! Bon allez, je m'attèle à un scénar...
:scratch:
ha tiens. perso, je trouve qu'il n'y a pas besoin d'être explicite pour être efficace et être clair sur le message. j'ai vraiment beaucoup aimé ce film que j'ai trouvé très subtil. pour moi, c'était plus un film sur comment ça craint grave d'être un(e) ado quand on est dans le camp des loseurs (j'étais dans le camp des loseurs, et pas dans le camp des beaux et sûrs de soi). (comme dit un ami "je me méfie des gens qui ont des bons souvenirs de leur adolescence")
accessoirement, la réalisatrice est une ancienne présidente d'"étudions gayment", j'pense pas qu'elle soit très frileuse.
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Re: Naissance des pieuvres
Ok, je comprends ce que tu dis et respecte!
Je suis d'accord, on peut très bien faire passer un message implicitement! Mais c'est juste que dans certains films j'ai l'impression que c'est comme si on n'osait pas vraiment "aller jusqu'au bout de la démarche". Comme si on se refusait à appeler un chat un chat. Bon, je m'embrouille, je sais pas comment mieux l'expliquer! Tant pis!
"(comme dit un ami "je me méfie des gens qui ont des bons souvenirs de leur adolescence")" : C'est énorme! J'adore cette phrase! Je la note! Ton ami a raison! J'ai toujours ressenti ça comme ça aussi...
Je suis d'accord, on peut très bien faire passer un message implicitement! Mais c'est juste que dans certains films j'ai l'impression que c'est comme si on n'osait pas vraiment "aller jusqu'au bout de la démarche". Comme si on se refusait à appeler un chat un chat. Bon, je m'embrouille, je sais pas comment mieux l'expliquer! Tant pis!
"(comme dit un ami "je me méfie des gens qui ont des bons souvenirs de leur adolescence")" : C'est énorme! J'adore cette phrase! Je la note! Ton ami a raison! J'ai toujours ressenti ça comme ça aussi...
Sauterel'fly- Lez à l'aise
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Re: Naissance des pieuvres
(message à Lily : il se peut qu'au final, je vienne demander l'hospitalité en pays nantais avant qu'il ne s'écoule encore une année. J'ai manqué de peu une formation qui démarrait en février à Saint-Herblain ; bien que je ne sache pas si j'aurais de toute façon satisfait aux tests de sélection de mes chers ami(e)s des centres d'orientation professionnelle Afpa pour les nommer sans vouloir leur faire de pub... Ils ne le méritent pas tant )
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: Naissance des pieuvres
La tourneuse de pages (que je n'avais pas encore pu voir) est donc passé sur France 3 hier soir et je comprends mieux tes propos Sauterel ; mis à part le jeu de Deborah François qui est machiavellique et angoissant, ce film n'a rien d'exceptionnel et ne traîte pas en particulier d'homosesualité, d'ailleurs.
Ok, la tourneuse tisse sa petite toile dans laquelle vient se piéger la concertiste-pianiste, mais ses frolements et jeux de chat et de la souris sont pour servir sa vengeance...
Ok, la tourneuse tisse sa petite toile dans laquelle vient se piéger la concertiste-pianiste, mais ses frolements et jeux de chat et de la souris sont pour servir sa vengeance...
Poet- DJ LittéRieuse
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