Miss.Tic

Un petit extrait d'un entretien que j'ai realisé pour un magazine en 2006


Q : Vous pensez que tout le monde a droit de changer sa ville ?
Miss Tic : Oui, la on rentre dans des problèmes politiques : quand on voit c’est quoi l’urbanisme, c’est quoi l’architecture, c’est quoi où on loge les gens, c’est quoi les centres villes aujourd’hui, la publicité. Qu’on ai pas d’espace pour la gratuité, le ludique ! Il y a du travail à faire.

Q : Il y a une certaine agressivité, de revendication dans votre travail. Etes-vous une femme en colère?
Miss Tic : En général, oui! je suis une femme en colère. Peut être que si j’étais douce et calme, j’aurais fait être chose ! Je suis très professionnelle la dessus, que je ça aille ou pas, je fais mon travail. J’écris pas quand je suis trop triste, j’écris pas mes histoires personnelles quand je suis dedans, c’est plutot retroactif. Je suis générale, j’écris des histoires universelles. J’évite de l’écrire sous l’effet de l’émotion. Je travaille par thème, par exemple pour Muse et Homme, j’ai repris des œuvres de maitre, et le rôle que la femme jouait dedans. Je reprends le thème et fais un commentaire féministe du tableau. Autre exemple, pour Héroïne, sur que les femmes qui se droguait. Pour Miss Tic Attack. J’ai repris l’iconographie des comics, avec des femmes guerrières, amazones, qui ont un discours plus politique. L’artiste a un role dans le monde: c’est celui de poser des questions. Je n’ai pas les reponses, mais on est dans l’interrogation.


Q : de part le fait que c’est pas vous-même, est ce la raison que vous réussissez a garder le même style pendant 20ans ?
Miss Tic : moi, je suis obsessionnelle ! C’est déjà pas mal de trouver un style, c’est déjà très compliqué. Je vais pousser mon style au maximum, il a changé, il a évolué. C’est toujours du pochoir, avec ou la même typo, ou la même femme, avec la même signature. Pourtant je n’ai pas créé 3 Miss Tuck, Miss Tic et Miss tuc ! Miss Tuc pour l’apéro Miss tac-tac pour la samedi soir, tu vois ! (rires)
Rien que me faire reconnaître, dans cette partie la de mon travail, ça prend 20 ans, et j’ai pas l’impression d’avoir fini. Quand je fais une chose, je ne fais pas un chef d’œuvre ! Mais par contre, avec tout ce temps la, je fais une œuvre.

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Pour celles qui auraient la chance de pouvoir aller y jeter un oeil...

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