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Sous le manteau, spéciale dédicace à Cleis...

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Sous le manteau, spéciale dédicace à Cleis... Empty Sous le manteau, spéciale dédicace à Cleis...

Message par TARADITA Lun 03 Mar 2008, 22:03

C'était aujourd'hui, lundi 3 mars 2008, dans Libération...
Cul d’antan

Balade au cœur de l’érotisme des Années folles avec un ouvrage rassemblant une centaine de cartes postales illustrées par quatre nouvelles inédites.
EMMANUÈLE PEYRET

C’est un peu comme de fouiller dans les vieux albums de mamie. Des photos sépia, des ambiances début de siècle, des décors champêtres, des sofas colorisés, des yeux levés au ciel… et en fait de fraîche jeune fille qui attend l’amour, des jeunes femmes très, euh, dénudées. C’est sûr, ça n’est pas mamie, cette belle fille en train de fesser sa copine (de bordel ?), cette magnifique blonde aux doigts très proches des parties intimes de sa camarade, cette somptueuse brune sobrement vêtue de bas et chaussures qui regarde insolemment l’objectif, cette autre si semblable à Kiki, nue face au miroir.

Intense curiosité

Regards félins, drapés nonchalants, coiffures de garçonne, dessous affriolants : dans ce livre, Sous le manteau (1), qui rassemble une (soft) collection de photos porno de l’après-Première Guerre mondiale, on peut piocher ce qu’on veut, de la nostalgie, de l’érotisme, une intense curiosité sur le destin de ces filles, putes, modèles, bourgeoises s’encanaillant, danseuses de music-hall. Une centaine de photos (tirage argentique baryté, au gélatino-bromure d’argent), rassemblées par le collectionneur de photos érotiques Alexandre Dupouy. Et illustrées par quatre courtes nouvelles, très inégales, de Serge Joncour, Anna Rozen, Delphine de Vigan et Philippe Jaenada - qui dépeint de façon très juste le probable destin de ces filles.

C’est justement en fouillant dans les greniers de ses grands-mères qu’Alexandre Dupouy, propriétaire de la célèbre (pour les amateurs) librairie parisienne les Larmes d’Eros, a chopé le goût des cartes anciennes puis, très vite, celui des cartes érotiques. «Dès 1839, les débuts de la photo, il y a des photos érotiques. C’était évidemment interdit,explique Dupouy.L es photographes sont arrêtés, ce qui explique qu’elles ne sont pas signées. Aucune nomenclature des photographes n’a été éditée, il ne reste que quelques exemplaires de chaque cliché.» Chaque trouvaille chez un brocanteur, des libraires, dans les salles des ventes, entraîne alors un jeu de piste pour tâcher d’identifier l’auteur, l’époque, de voir si le modèle a déjà posé et si, à partir d’un détail, on peut se référer à un photographe déjà répertorié. Il y a trente ans, un octogénaire lui a apporté son album cochon des prostituées de son claque préféré, afin que sa famille ne tombe pas dessus. Alexandre Dupouy a retrouvé les frères Biederer, spécialisés dans le sadomaso (assassinés à Auschwitz), à partir du press-book d’une des filles. On reconnaît l’escalier, la façon d’éclairer les filles, sans doute venues de grands bordels comme le Sphinx ou le One-Two-Two.

Cache-sexe académique

Julien Mandel, lui, signe ses photos. «Elles étaient autorisées parce que retouchées et donc pas cochonnes, explique Dupouy. Quand il y a le cache-sexe de l’académisme, le prétexte d’aider les peintres pour le nu, c’est toléré.» Il y a aussi Grundworth, que Dupouy a baptisé ainsi parce que c’est le seul signe que le photographe a laissé sur un de ses clichés. Ou encore le couple Richard qui fait des catalogues de lingerie plutôt osés : elle pose pour lui, gironde beauté aux grands yeux clairs. Les images acceptables, sous couvert d’académisme, on les trouve facilement, mais les autres - celles de la mamie de 70 ans à l’enfant de 8 ans, de filles aux jambes largement ouvertes, figurant avec des animaux ou des chiens en peluche -, il faut les chercher dans les passages près des grands boulevards, sous le manteau des colporteurs, dans les librairies spécialisées, quasi exclusivement à Paris.

Scènes hilarantes

L’amour au bureau, au bois, dans et sur la voiture, la petite soubrette qui fait minette à sa maîtresse, quelques scènes de lavement assez hilarantes, la bourgeoise qui fait une fellation au capitaine, ça ne manque ni d’imagination ni d’humour. «Les filles regardent l’objectif, elles se marrent, elles participent, elles sont jolies, sportives», analyse le collectionneur. Rien à voir avec le porno glauque des putes fatiguées qui font jusqu’à cent passes par jour, celles-là sont putes, mais de luxe, ou danseuses, ou modèles (ou les trois). Le romantisme du début du siècle a fait place à la garçonne de Victor Margueritte, les hommes sont tombés au front, les femmes s’émancipent et affichent leur lesbianisme, le corset a disparu… et l’époque est fan de fessées. «Dans les années 20, plusieurs centaines de livres sont publiés là dessus», précise Dupouy. Et les hommes, dans tout ça ? Eh bien ils regardent les photos, tiens. Et quand ils figurent dessus, c’est souvent habillés. Pas facile, faut dire, d’être un homme : au tout début des clichés de cul, les sexes d’homme sont en bois, tant le temps de pose est long…

(1) Sous le manteau, Flammarion 19,90 euros

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Message par cleis Mar 01 Avr 2008, 22:07

TARADITA mia,
Peut-être que cela peut sembler idiot mais ta dédicace m'a fait très plaisir.
J'ignore qu'elles ont été tes motivations mais je m'en fiche un peu, c'est ton geste qui me touche.
Oui c'est vrai, je fais souvent référence au passé et surtout dans nos histoires de petites bonnes femmes actuellement un peu perdues dans un monde où l'amour, les sentiments se vendent comme des sardines ou des poireaux. Je ne suis pas passéiste au sens exact du terme mais je crains que les libertés que nous avons acquises dans les années précédentes ne soient actuellement remises en cause voire supprimées.
Alors mon grand désir c’est que nous essayons de nous faire une histoire, un passé pour démontrer que nous existons et qu’il faudra bien un jour ou l’autre compter avec nous.
Et les photos ancienne y participent même si elles nous semble désuettes. Elles démontrent parfois que nous n'avons rien inventé et que nos grand-mères, certe en secret, en savaient autant que nous sur les "choses" de l'amour".
Bien que je ne sois pas totalement d’accord avec ce qui est dit dans Libé , je dois dire que beaucoup de remarques m’ont interpellée.
En particulier Victor Marguerite, La Garçonne, etc……
Nous pourrons peut-être en reparler sur le forum.
Je t’embrasse. Cleïs
J'ai moi aussi une collection intéressante!
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