Bondage littéraire

le principe: enfermer l' écriture sous des règles plus strictes qu' un laçage rigoureux

George Perec dans « la Disparition », a écrit ce livre entièrement sans la
voyelle la plus commune de la langue française, le « e »

Je propose donc que nous racontions une histoire sans utilisation cette fois de la voyelle A,chacune écrit une phrase


Je commence:


Ce jour, je rejoinds Mikeline vers 16hOO, tout est prêt, j' entends le clicquetis des secondes s' égrener.............

Hors du temps, je moisis d’empressement. Son odeur est en ce lieu et j’invente le futur proche de mes pensées les plus torrides. Puis le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénetre doucement l’endroit sombre...

"Soudain le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénetre doucement l’endroit sombre..."[i]

Bambou a écrit:"Soudain le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénetre doucement l’endroit sombre..."[i]

kaurigeai.

Combien de minutes ? huit, treize, dix-huit siffle-je entre mes dents. Son coeur rythme mon souffle. Mes doigts glissent sur le mur infini du couloir. Je ne vois rien.

Tout d'un coup, en mon esprit, se précipitent ,se mêlent et s'enchevêtrent des visions qui prennent vie , en ce lieu, de cette ombre qui se profile au loin ....

Destined2be a écrit:Tout d'un coup, en mon esprit, se précipitent ,se mêlent et s'enchevêtrent des visions qui prennent vie , en ce lieu, de cette ombre qui se profile au loin ....

Au loin

dur dur !!!

Ouch

Ce jour, je rejoins Mikeline vers 16hOO, tout est prêt, j’entends le cliquetis des secondes s'égrener. Hors du temps, je moisis d’empressement. Son odeur est en ce lieu et j’invente le futur proche de mes pensées les plus torrides. Puis le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénètre doucement l’endroit sombre.
Combien de minutes ? Huit, treize, dix-huit siffle-je entre mes dents. Son cœur rythme mon souffle. Mes doigts glissent sur le mur infini du couloir. Je ne vois rien. Quelle idée de me donner rendez-vous en ce lieu insolite, froid et sombre ! Que veut-elle ? Quel est ce secret qu'elle doit me révéler ? Tout d'un coup, en mon esprit, se précipitent , se mêlent et s'enchevêtrent des visions qui prennent vie, en ce lieu, de cette ombre qui se profile....
Je suis scotchée. Je fixe. Je scrute. Mes lèvres font une moue grivoise. Toutes ses visions me brouillent le corps. J’oublie mon équilibre. Suis-je envoutée ? Des couleurs défient mes pupilles de scènes oniriques. Je rêve debout que Mikeline est une sirène dont les seins nourrissent une gorgogne horrible. Je vois très nettement même les yeux fermés. Mikeline sourit. Un suc rouge dont l’odeur pique mon nez coule sur le bout de ses tétons. Le monstre grec s’envole.

Ce jour, je rejoins Mikeline vers 16hOO, tout est prêt, j’entends le cliquetis des secondes s'égrener. Hors du temps, je moisis d’empressement. Son odeur est en ce lieu et j’invente le futur proche de mes pensées les plus torrides. Puis le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénètre doucement l’endroit sombre.
Combien de minutes ? Huit, treize, dix-huit siffle-je entre mes dents. Son cœur rythme mon souffle. Mes doigts glissent sur le mur infini du couloir. Je ne vois rien. Quelle idée de me donner rendez-vous en ce lieu insolite, froid et sombre ! Que veut-elle ? Quel est ce secret qu'elle doit me révéler ? Tout d'un coup, en mon esprit, se précipitent , se mêlent et s'enchevêtrent des visions qui prennent vie, en ce lieu, de cette ombre qui se profile....
Je suis scotchée. Je fixe. Je scrute. Mes lèvres font une moue grivoise. Toutes ses visions me brouillent le corps. J’oublie mon équilibre. Suis-je envoutée ? Des couleurs défient mes pupilles de scènes oniriques. Je rêve debout que Mikeline est une sirène dont les seins nourrissent une gorgogne horrible. Je vois très nettement même les yeux fermés. Mikeline sourit. Un suc rouge dont l’odeur pique mon nez coule sur le bout de ses tétons. Le monstre grec s’envole.

Je suffoque, titube....C'est gore.....Elle est prés de moi et me souris; je m'entends murmurer "bonsoir Mikeline "

Mon murmure se meurt tel un écho étouffé entre mes lèvres
Bonté divine elle est nue...nue et belle..tellement belle...tout en moi s'engourdit ,impossible de reculer ,ses yeux moqueurs m'hypnotisent .
Un mouvement et l'objet de mes désirs se tient prés de moi,un penchement et un souffle strident m'inonde ..

Cerbère est près d'elle il me fixe, hypnotique et glouton, l' enfer est proche et impossible de reculer ni de fuir

Suis-je éveillée ou est-ce que je rêve ? mes oreilles perçoivent des sons...Mon téléphone sonne..Cerbère s'estompe...J'ouvre les yeux. Je suis en vie étendue sur mon lit...

.. So long, mon eurydice libertine. Les strophes
orphiques qui résonnent encore sous mes tempes resteront inutiles.


Le téléphone sonne, vibre, insiste et personne lorsqu’enfin je décroche. Juste un
souffle, proche du gémissement, comme
un doux effleurement

.

isapho a écrit:

attention à la consigne!

OOOH ! bien vu ! décidément, ces temps-ci, gé le cervo qui clignote!
rectifié

.

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Ce jour, je rejoins Mikeline vers 16hOO, tout est prêt, j’entends le cliquetis des secondes s'égrener. Hors du temps, je moisis d’empressement. Son odeur est en ce lieu et j’invente le futur proche de mes pensées les plus torrides. Puis le couloir s’ouvre sous mes yeux et Mikeline pénètre doucement l’endroit sombre.
Combien de minutes ? Huit, treize, dix-huit siffle-je entre mes dents. Son cœur rythme mon souffle. Mes doigts glissent sur le mur infini du couloir. Je ne vois rien. Quelle idée de me donner rendez-vous en ce lieu insolite, froid et sombre ! Que veut-elle ? Quel est ce secret qu'elle doit me révéler ? Tout d'un coup, en mon esprit, se précipitent, se mêlent et s'enchevêtrent des visions qui prennent vie, en ce lieu, de cette ombre qui se profile.

Je suis scotchée. Je fixe. Je scrute. Mes lèvres font une moue grivoise. Toutes ses visions me brouillent le corps. J’oublie mon équilibre. Suis-je envoutée ? Des couleurs défient mes pupilles de scènes oniriques. Je rêve debout que Mikeline est une sirène dont les seins nourrissent une gorgone horrible. Je vois très nettement même les yeux fermés. Mikeline sourit. Un suc rouge dont l’odeur pique mon nez coule sur le bout de ses tétons. Le monstre grec s’envole. Je suffoque, titube....C'est gore.....Elle est prés de moi et me souris; je m'entends murmurer "bonsoir Mikeline ". Mon murmure se meurt tel un écho étouffé entre mes lèvres.

Bonté divine elle est nue...nue et belle… tellement belle...tout en moi s'engourdit, impossible de reculer, ses yeux moqueurs m'hypnotisent. Un mouvement et l'objet de mes désirs se tient prés de moi, un penchement et un souffle strident m'inonde. Cerbère est près d'elle il me fixe, hypnotique et glouton, l'enfer est proche et impossible de reculer ni de fuir.

Suis-je éveillée ou est-ce que je rêve ? Mes oreilles perçoivent des sons...Mon téléphone sonne. Cerbère s'estompe...J'ouvre les yeux. Je suis en vie étendue sur mon lit. So long, mon eurydice libertine. Les strophes orphiques qui résonnent encore sous mes tempes resteront inutiles. Le téléphone sonne, vibre, insiste et personne lorsqu’enfin je décroche. Juste un souffle, proche du gémissement, comme un doux effleurement.
Puis une voix inconnue: "enquête... surgelé...domicile..." je suis bel et bien éveillée. Il est presque quinze heures. Vite il est plus que temps. Mikeline pointe vers seize heures. Il est plus que temps de me bouger. Mon thé englouti, je file.

Elle est courbée sur le zinc .Ses doigts dessinent sur son verre des guipures crispées, motifs obsessionnels souvent célébrés. Derrière cette vitre je tente de les suivre, je reproduis, je griffe, je serre, je courbe, je plie. Côté opposé elle tremble, déconcertée… l’œil confondu… splendides prunelles interdites. Verre et vitre vibrent. Crrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrriiiik ! Gliiing ! Gliiing ! Gliiing ! On y est. Enfin presque… J'entre.