Vaccin/sida reactions ?

Vaccin/sida : un nouveau souffle pour les chercheurs
De Christine COURCOL (AFP) – Il y a 2 heures

PARIS — Les résultats modestes obtenus à Bangkok lors des essais d'un vaccin contre le virus du sida donnent un nouveau souffle aux chercheurs du monde entier, qui travaillent sans relâche depuis plus de 25 ans à trouver une parade au virus insaisissable.

Des chercheurs ont annoncé jeudi à Bangkok les résultats d'essais sur un projet de vaccin préventif qui réduirait de 31% les risques de contamination par le virus. Ces résultats, concernant les essais les plus importants en cours, ont été qualifiés de "significatifs", voire "très encourageants" par les spécialistes du monde entier. Mais aussi de "modestes".

Vus de près, ils concernent en effet un échantillon restreint: sur 16.000 personnes suivies, dont la moitié vaccinées et l'autre sous placebo, 125 personnes au total ont été contaminées, dont 51 dans le groupe vacciné contre 74 dans celui ayant pris un placebo. L'écart est faible.

En outre, les chercheurs espéraient qu'une réduction de la charge virale apparaîtrait chez les sujets vaccinés mais néanmoins infectés. Ce qui n'a pas été le cas.

On est donc encore très loin du compte. "Nous n'avons pas le vaccin contre le VIH", a souligné le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence française de recherche sur le sida (Anrs).

Il est vrai que le virus du sida, identifié en 1983 et qui a déjà tué plus de 25 millions de personnes au monde, est caractérisé par la diversité de ses séquences génétiques et ses mutations extrêmement rapides. "La biologie du virus est plus complexe que tous les agents infectieux pour lesquels jusqu'à présent on a conçu des vaccins", notait jeudi le Pr François Dabis, de l'Anrs.

Le défi, c'est de trouver un vaccin qui protègerait contre toutes les formes de virus circulant dans le monde. "Depuis plus de 20 ans, les essais de vaccins ont essentiellement été des échecs", remarquait jeudi dans le New York Times Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain sur les maladies infectieuses (NIAID).

Le plus cuisant a été en 2007 celui des essais du vaccin du géant pharmaceutique Merck, qui entraînait davantage de nouvelles contaminations parmi les vaccinés que parmi les non-vaccinés. Ils avaient été brutalement interrompus. Moins d'un an après, les Etats-Unis, en raison d'inquiétudes sur son efficacité, annulaient des essais sur un autre candidat vaccin.

Lors de la dernière conférence mondiale sur le sida, qui a réuni 22.000 spécialistes l'été 2008 à Mexico, le désenchantement était perceptible et de nombreuses voix avaient suggéré de dépenser plus d'argent dans la prévention. Les fonds consacrés à la recherche d'un vaccin sur la maladie ont de fait diminué de 10% en 2008 par rapport à 2007.

Et pourtant, le vaccin reste incontournable pour une maladie où les traitements à vie ont des effets secondaires lourds, où les résistances ne sont pas rares et dont le prix est élevé, alors que 95% des personnes touchées vivent dans les pays en développement.

A cet égard, même relatif, le succès des chercheurs américains et thaïlandais redonne de l'espoir, booste les énergies et pourrait avoir un impact sur les recherches en cours ou à venir.

"La porte est ouverte, on peut arriver à quelque chose qui protège", souligne le Pr Delfraissy. "Ces résultats vont amener toutes les agences et les chercheurs à rebattre les cartes avec intensité", estime le Pr Dabis.

Des dizaines d'essais de vaccins sont en cours dans le monde. L'Afrique du Sud, pays le plus touché, a commencé à tester le premier vaccin anti-sida conçu sur le continent. Un candidat-vaccin "VIH-rougeole" de l'Institut Pasteur devrait entrer prochainement en essai clinique. L'Anrs a plusieurs projets en cours.

Ca va donner à certain des raisons de pas se proteger...
Je dis ça mais je suis sur que c'est ce qui va se passer.

oui je penses aussi qu'il ne devrait pas en parler tant qu'ils n'auront pas trouvé le remede miracle!! en tout cas les medias ont tous diffusé cet info..

une lueur d'espoir ? alors que des dixaines d'associations lutent contre le sida.. c'est peut etre leurs cassé tout leurs efforts..

nous verrons par la suite..

Quand j'ai vu ça à la télé je me suis dit wow... Je crois qu'ils ne se rendent pas vraiment compte de l'impact sur les gens.
On dit vaccin et toute suite on parle guerison, protection et blabla... Mais derrière ça y a le chiffre 31% (que je trouve pas super élevé) et y a "continuer à se proteger" parce que comme on dit mieux vaut prevenir que guerrir...
Mais bon on verra comment ça tourne.

C'est une grande avancée mais plusieurs choses me laissent septique...
Certes le vaccin permet de réduire la contamination ce qui semble être une bonne chose, mais le meilleur moyen pour éviter tout risque, c'est de se protéger. En France, nous avons accès à différents modes de protection, ce sont sur eux qu'il faut se baser pas sur un vaccin qui n'a pour le moment que montré des signes "encourageants". Le risque aussi, comme dit plus haut, c'est que certains oublient de se protéger parce qu'ils sont vaccinés et qu'ils deviennent donc plus susceptibles d'être infectés par le virus.
Je trouve en revanche que ça pourrait être une belle avancée pour les populations les plus exposées qui ne disposent que de peu de moyens de protection et sont peu informés.

Au fond, si on regarde les chiffres présentés "sur 16.000 personnes suivies, dont la moitié vaccinées et l'autre sous placebo, 125 personnes au total ont été contaminées, dont 51 dans le groupe vacciné contre 74 dans celui ayant pris un placebo", l'écart n'est vraiment pas significatif.
Bref, je reste septique et j'attends de voir parce que les laboratoires pharmaceutiques sont peut-être en train de nous faire un coup similaire à celui de la grippe aviaire : on fait du buzz en jouant sur l'espoir (pour le Sida) ou sur la peur (pour la grippe A), on communique massivement sur un vaccin dont les effets ne sont pas réellement avérés et on vend des millions de doses des vaccins en question (en s'en mettant plein les poches au passage).

Comme dirait ce cher Shakespeare, "much ado about nothing".