Wendy et Lucy

Film de Kelly Reichardt

Lucy c'est la chienne qui ne quitte pas sa maîtresse (Michelle Williams) Wendy qu'on sent dans la galère; mais pas une galère trash ou destroy parce que sous son allure de garçon manqué avec pantacourt et chemise à rayures, très propre, elle est très déterminée.
Elle ne montre jamais ses émotions, ne laisse pas de place à la faiblesse. Elle trace la route pour aller en Alaska (ça rappelle le film "Into the wild" réalisé par Sean Penn en 2007, tiens !). Elle veut un nouveau boulôt, elle veut une nouvelle vie. Sauf que elle tombe en panne dans un bled de l'oregon, qu'elle va braquer deux trois babioles, pour manger, à la superette. Elle se fait choper par les flics et, quand elle sort de prison, sa chienne Lucy qu'elle avait laissée attachée devant la superette, a disparu.
À partir de là, le road-movie s'arrête et c'est la quête dans ce bled. Une quête où elle n'a pas de téléphone portable pour appeler la SPA et tout va être fait de rencontres. Tout est tourné de manière subtile ; au delà du pathos qui est amené par le chien, c'est un peu "les raisins de la colère" version 2009, cet exode sur les routes des États-Unis. Mais ça fait surtout penser à "Rosetta" des frères Dardenne.
On suit une fille ; comme ça. Il n'y a rien sur son passé. C'est très discret. C'est pas une fille qu'est dans la drogue, qui fait la manche... On sent qu'elle souffre, qu'elle est malheureuse, qu'elle est dans la débine mais tout ça est fait avec fierté et pudeur.
On est vraiment dans une émotion poignante.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18870442&cfilm=135828.html

Merci Isapho, j'avais oublié de vous laisser un aperçu avec une bande-annonce (je l'ai pas encore vu ce film)...

Un super film, sur un sujet pas funky, mais qui le traite tout en douceur.

Que j'ai vu depuis et qui mérite d'être découvert pour celles qui ne connaissent pas. Mais moi, il faut dire que j'ai regardé assidûment la série télé (oui celle en noir & blanc de Cécile Aubry avec le petit Mehdi) de « Belle et Sébastien » quand j'étais mome... Alors dès qu'il s'agit d'un film (et je ne parle pas de ma passion pour Miyazaki) bien fait qui traite du rapport homme-animal, ben ça m'émeut souvent.