Se faire justice soi-même...

Le titre est éloquent et ma question est simple : seriez-vous capable de vous faire justice vous-même ? Dans quelles circonstances ? Jusqu'où pourriez-vous aller ?

Quelle drole de question Taz!
et bien, pour y répondre, je suis d'une nature trés calme, trés posée et je ferais pas de mal à une mouche. Je suis plutot du genre à aider mon prochain qu'à lui faire du mal. Mais dans certaines situations, il m'arrive de m'énerver plus que de nature, style quand je suis en voiture surtout. Une fois aussi, j'avais 13 ans, j'ai défendu ma mère qui se faisait bousculer par des gens du voyage et du haut de mes 13 ans, je les ai fait partir, j'étais hors de moi !
je crois que s'il arrivait quelque chose de terrible à ma famille ou à mes amis, je pourrais facilement faire justice moi même, coute que coute! malgré que ça ne soit pas ma façon d'étre en temps normal, bien au contraire mais dans un cas extrême, je pourrais faire justice moi même, oui! Sous le coup de la peur, de la colère ou de la folie passagère, qui sait comment on peut réagir!

Comme Kiki, je suis plutot du genre à essayer de régler les choses "calmement" dans un premier temps et quand ça en vaut la peine.
En revanche, dans une situation où la parole est inutile, l'ignorance impossible et la justice impuissante mais doit tout de même être rendue, je pense que j'aurais une tendance à être capable de faire des grosse c*nneries... (mais il faut que ce soit vraiment grave et injuste).

Whyamishy a écrit:Je pense que nous sommes tous susceptibles de faire des choses dites "horribles" et que l'on n'aurait jamais soupçonner de nous....

C'est justement là toute la question, jusqu'où serait-on prêtes à aller en "reniant" nos valeurs, la moralité etc ?... Dans un sens cela signifierait que toutes les normes et les valeurs que l'on nous a inculqués ne seraient que toutes relatives finalement parce qu'on serait capables du pire si cela nous touchait de près...
Bref, je sais pas si je suis claire

Franchement je ne sais pas... Comme le dit si bien Whyamisky "on ne peut jamais savoir comment on réagira dans telle ou telle situation". Je suis également d'une nature assez pacifique, à vouloir régler les problèmes de manière pacifique avec calme et séreinité. Mais je pense que cela est possible tant que la victime n'est pas une personne chère à mon coeur. Tout dépend bien sur de la gravité des faits. La question posée ici, vient en suivi du post concernant l'inceste si je ne m'abuse... Donc en effet, si un tordu venait à s'en prendre à l'un de mes gosses, qu'il soit de la famille ou pas, je suis rééllement incapable de dire ce que je serai capable de faire à ce moment là... On a beau avoir une éducation tel ou telle autre, on a beau avoir telle ou telle valeur, on reste des êtres humains. On est pas infaillible et rien ne peu prédire l'état d'esprit à un moment x, dans un contexte x....

L'homme n'est pas infaillible, il est vrai. Cependant, il est doté d'une raison. Après dans des moments de déchirements les plus complets dû à une tierce personne, la raison est telle toujours aussi palpable?
Je serai plutôt de nature à calmer les personnes désirant vouloir se faire justice soit même. Pourquoi ne pas laisser une chance à la vrai justice, ou à la vie?
En même temps, quand j'étais jeune j'ai voulu me faire justice moi même, mais en me disant si l'occasion se présente, je la prendrais. Je ne cherchais pas à le faire à tout prix. A présent, je ne sais pas. Je pense que je laisserai la vie faire son travail car je lui fais confiance pour le moment.
Et puis si se faire justice soi même impose de se pourrir la vie encore plus que ce qu'elle serait avant, cela en vaut il vraiment la peine. cela ne ferait elle pas plaisir a la personne vous ayant fait du mal de vous voir souffrir encore plus qu'après son acte.
De plus, je peux vous dire par expérience, que certaines personnes, ce sont fait justice elle -même (aucun acte très grave non plus) et ne s'en sont pas senti soulagé.
Bref, bref, bref...

Taz91 a écrit:Le titre est éloquent et ma question est simple : seriez-vous capable de vous faire justice vous-même ? Dans quelles circonstances ? Jusqu'où pourriez-vous aller ?

Je suis de nature calme, posée, réfléchie. Je ne fais jamais rien sans poser le pour et le contre, les avantages et les inconvénients. Mais j'ai la rancune tenace, je n'oublie jamais rien, même si je ne me suis encore jamais abaissée à la vengeance. (Sauf une fois, une fois une fille m'avait joué un sale tour en rhéto (terminale) et je me suis vengée et lui donnant un parfait contre-sens du texte latin en devoir qu'elle avait pas été foutue de travailler elle-même.)
Soit. Ce sont là des futilités sans importance majeure.

Si maintenant les circonstances sont graves (un enlèvement, un viol, un meurtre, une agression, ... envers moi ou un des miens càd ma femme, mes parents, mes frère et soeur, je sais que je pourrais venger l'affront. Je n'ai en effet plus confiance en la justice de mon pays.

Trouvez-vous normal que des gens soient complices d'enlèvement d'enfants, séquestration et non-assistance, condamnés à 25 ou 30 ans de prison et puissent être libérés après un tiers de la peine (8-10 ans)? Trouvez-vous normal qu'ils puissent ne serait-ce que demander la libération conditionnelle?
Je veux parler ici des complices de Marc Dutroux (son épouse Michelle Martin et Michel Lelièvre). Arrêtés en 1996, leur procès a eu lieu en 2004 et en 2005 ils faisaient déjà valoir leur demande de conditionnelle (vu qu'ils avaient déjà fait la préventive etc. etc.).

Trouvez-vous normal que des jeunes de 14 ans braquent une banque et, arrêtés, sont relachés faute de place dans les instituts pour jeunes délinquants?

Trouvez-vous normal qu'un adolescent viole son petit frère, mais, faute de place dans ces mêmes instituts, il rentre chez lui sans être inquiété et dorme sous le même toit que sa ... victime?

Trouvez-vous normal que la ministre de la justice signe une demande de libération de week-end (week-end accordé aux emprisonnés exemplaires pour rendre visite à leur famille) à un braqueur dangereux (type ennemi public n°1) et que celui-ci en profite pour voler des véhicules, filer aux Pays-Bas, braquer une banque avec prise d'otages?
(Il a été repris le week-end même heureusement et la ministre n'est plus en charge heureusement aussi)


J'en passe et des meilleurs. Il ne fait pas toujours bon vivre en Belgique, beaucoup on peur de se faire agresser dans la rue, le bus, le train, les lieux publics pour des petits rien voire gratuitement.
Vous comprendrez surement aussi que beaucoup d'entre nous n'ont plus confiance en la justice. J'en fait partie.

Je suis très calme en règle général (trop même), mais je sais qu'intérieurement j'ai énormément de "violence" ou de "colère" je ne sais pas trop comment la nommer, qui reste en sommeil (surement comme beaucoup de personnes) je connais son existence et justement en est assez peur.
Je sais que je peux aller très loin dans cette "violence" donc dans le fait de se faire justice soi-même, les seules fois où j'ai pas réussi à la contrôler et qu'elle est sortie c'est que la où les personnes envers qui cette "violence" a éclatée ça été soit qu'on s'en prenais a une personne proche, à une personne plus faible ou à un animal.
Jamais cette "violence" ne pourrais éclater contre une personne que j'aime ou une personne de ma famille.

Imaginons une situation horrible: une personne qui vous est trés trés chere se fait violer, en sachant qu'en france le viol n'est pas puni comme il le devrait, qu'un viol est difficile à prouver, que souvent les violeurs s'en sortent sans aucunes punitions, ou que les peines de prisons sont dérisoires et qu'il suffit d'un "si tu me dénonces, dans deux ans je suis libre et tu le paieras trés cher" pour dissuader la victime de porter plainte, bref, que dans ce cas précis la justice est impuissante... que feriez vous?

On a beau étre quelqu'un de reflechie, de non violent... parfois je me dis que je serais bien capable de me faire justice moi même. Pas avec un meurtre, grand dieu non... mais autre chose, je ne sais pas. Dieu soit loué je n'ai pas eu besoin d'y reflechir vraiment. Mais je pense qu'il est difficile parfois de ne pas laisser nos émotions prendre le dessus, de se sentir victime et de ne rien pouvoir faire pour renverser la vapeur.

Taz91Le titre est éloquent et ma question est simple : seriez-vous capable de vous faire justice vous-même ? Dans quelles circonstances ? Jusqu'où pourriez-vous aller ?

Faire souffrir un être humain dépasse mon entendement, faire souffrir un enfant encore plus, quant à faire souffrir mon enfant... là, c'est à hurler. Il me semble que je deviendrais folle de douleur et de haine et que rien ne pourrait m'arrêter, ni me raisonner.
Je pense être capable de faire justice moi-même si quelqu'un s'attaque délibérement à mes toons, si un individu commet l'indicible (viol, torture, meurtre) sur un de mes toons, je ne pourrais trouver aucune circonstance atténuante....
Oui je pense pouvoir faire mal, très mal, voire même tuer.

C'est fou parce qu'en même temps je peux dire que je n'aime pas la violence et que je peux, par contre être violente envers un individu qui aurait fait du mal à "la chair de ma chair"... Quel paradoxe....

Comme toi Titouana! toucher à mes enfants est un risk de mort subite pour qui s'y aventurerait

Puis je suis une fausse calme moi très nonchalante mais un boule de nerfs en fait...

Mon ex copine en a fait la très mauvaise découverte apres 3 ans de vie commune, lorsqu'elle s'est permise de lever le poing sur mon visage...10ans de judo 10 kilos de plus qu'elle ce fut un massacre! C'est la peure dans ces yeux qui m'a ramenée la raison (je n'oublierais jamais ce regard).
Mais faudrait pas croire que j'en sois fiere loiiin de là!!
je ne frappe jamais personne moi!!! mais si on me cogne bah je me defends

Bonjour à Toutes !

Se faire justice soit même ... :scratch:

Je ne suis pas certaine que nous ayons une réponse fixe à une telle question. La réponse est dans la circonstance, dans l'état d'esprit du moment. Tout est dans le jour J.

Avec le recul de l'écran, on peut s'estimer de nature plutôt ceci ou cela.
Mais dans la réalité de l'action, quelle réaction peut-on avoir ? A chaque évènement, en fonction des circonstances à la fois extérieures et propres à nous-mêmes, nous aurons la réponse.

Je pense donc que nous pouvons apporter un témoignage "particulier" sur des évènements passés, qui ne préjugent nullement de nos réactions futures.

Il m'est arrivé de réagir différemment à deux situations identiques: mon humeur du moment était différente; cela a donné une réaction calme un jour, une réaction plutôt emportée la fois suivante ... il faut dire que femme varie !

idem... je pense que les circonstances comptent énormément... J'ai une excellent amie, qui a signé chez les pompiers... elle ma parlait d'une certaine inquiétude, à l'idée de voir du sang, des enfants... et pourtant, à sa grande surprise, elle a pu "gérer" ses émotions, agir comme il le fallait dans des conditions extrêmes... et des interventions moches... pourtant, il lui est déjà arrivé d'hésiter plus, ou dans un cadre extérieur, de réagir moins bien, alors que les circonstances auraient pu paraître anodines... comparée à ce qu'elle avait déjà pu voir...

Tout ça pour dire qu'en effet, plein de choses jouent... en admettant que l'on se retrouve avec une arme sur la tempe de celui qui a fait souffrir un proche, et par le fait, nous même... une phrase prononcée à peine plus tôt peut empêcher de presser la détente... le regard de la future victime... plein de choses peuvent nous retenir ou non... je pense aussi être capable de tuer, si l'on touchait aux gens auxquels je tiens, alors qu'en temps normal, je cherche les compromis et le pardon plus qu'il ne faudrait sans doute... pour savoir, il faut se retrouver dans la situation, au moment précis de "faire le choix"... et je croise les doigts pour ne jamais savoir si je serais de ceux qui presseraient la détente... ou non...