"Djihad, au nom de l'amour", documentaire
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"Djihad, au nom de l'amour", documentaire
Je ne sais pas si vous avez veillé tard devant Arte jeudi 18 septembre mais, perso, j'ai voulu regarder ce "Djihad, au nom de l'amour", documentaire de Parvez Sharma (Allemagne/Grande-Bretagne/USA) de 80 mn.
Ils sont homosexuels et musulmans, viennent d'Iran, d'Egypte ou d'Inde. Amir, Sana, Mariam ou Payam se débattent, au quotidien, avec le même dilemme : comment allier religion et sexualité dans des pays qui condamnent - certains jusqu'à la peine de mort - leur pratique amoureuse ? Comment rester soi-même sans trahir sa culture ? Et surtout, «pourquoi le ciel devrait-il forcément avoir les mêmes couleurs pour tous » ? Le réalisateur Parvez Sharma s'est rendu dans plusieurs pays pour libérer la parole de ces hommes et de ces femmes rongés par la pression sociale et la culpabilité. Certains, comme Muhsim, imam en Afrique du Sud, prônent une approche plus ouverte des textes religieux. D'autres, comme Mariam, s'enferment dans la culpabilité, en viennent à souhaiter la « punition réservée aux fornicateurs ». Pour beaucoup, comme l'Egyptien Mazen, emprisonné, la survie passe par l'exil.
D'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre, sur un tempo lent, le réalisateur saisit de l'intérieur, par fragments pudiques, les douleurs et les questionnements de ces croyants en quête de reconnaissance, capte des scènes sur le vif : des coups de fil aux parents restés au pays, des discussions en roue libre sur le Coran et la miséricorde divine, des rencontres avec des responsables religieux... A l'approche pédagogique, ou ouvertement militante, ce film préfère la voie de l'intime, éclairant de l'intérieur les contours d'un combat lancinant, ouvrant courageusement la possibilité d'un dialogue sur des questions totalement taboues.
Encore un doc' édifiant nous rappelant (au cas où on n'en serait pas conscient sur nos fleuves plus ou moins tranquilles) que si l’homosexualité reste un délit dans beaucoup de pays occidentaux jusqu’au dernier quart du XXe siècle, elle reste aujourd’hui un délit, voire punissable de la mort dans certains pays (Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Nigeria, Yémen,
Pakistan, Émirats Arabes Unis...) ; notamment soumis à des dictatures religieuses. Ce n’est que dans les années 1980 qu’elle est dépénalisée en Occident (en France, sa pratique apparaît contrevenante dans le code civil sous le régime usurpatoire de Vichy et y restera jusqu’en 1981) et n’est plus considérée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) comme une maladie.
Ils sont homosexuels et musulmans, viennent d'Iran, d'Egypte ou d'Inde. Amir, Sana, Mariam ou Payam se débattent, au quotidien, avec le même dilemme : comment allier religion et sexualité dans des pays qui condamnent - certains jusqu'à la peine de mort - leur pratique amoureuse ? Comment rester soi-même sans trahir sa culture ? Et surtout, «pourquoi le ciel devrait-il forcément avoir les mêmes couleurs pour tous » ? Le réalisateur Parvez Sharma s'est rendu dans plusieurs pays pour libérer la parole de ces hommes et de ces femmes rongés par la pression sociale et la culpabilité. Certains, comme Muhsim, imam en Afrique du Sud, prônent une approche plus ouverte des textes religieux. D'autres, comme Mariam, s'enferment dans la culpabilité, en viennent à souhaiter la « punition réservée aux fornicateurs ». Pour beaucoup, comme l'Egyptien Mazen, emprisonné, la survie passe par l'exil.
D'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre, sur un tempo lent, le réalisateur saisit de l'intérieur, par fragments pudiques, les douleurs et les questionnements de ces croyants en quête de reconnaissance, capte des scènes sur le vif : des coups de fil aux parents restés au pays, des discussions en roue libre sur le Coran et la miséricorde divine, des rencontres avec des responsables religieux... A l'approche pédagogique, ou ouvertement militante, ce film préfère la voie de l'intime, éclairant de l'intérieur les contours d'un combat lancinant, ouvrant courageusement la possibilité d'un dialogue sur des questions totalement taboues.
(Hélène Marzolf)
Encore un doc' édifiant nous rappelant (au cas où on n'en serait pas conscient sur nos fleuves plus ou moins tranquilles) que si l’homosexualité reste un délit dans beaucoup de pays occidentaux jusqu’au dernier quart du XXe siècle, elle reste aujourd’hui un délit, voire punissable de la mort dans certains pays (Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Nigeria, Yémen,
Pakistan, Émirats Arabes Unis...) ; notamment soumis à des dictatures religieuses. Ce n’est que dans les années 1980 qu’elle est dépénalisée en Occident (en France, sa pratique apparaît contrevenante dans le code civil sous le régime usurpatoire de Vichy et y restera jusqu’en 1981) et n’est plus considérée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) comme une maladie.
Poet- DJ LittéRieuse
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