Citations

À quoi reconnaît-on ce que l'on aime. À cet accès soudain de calme, à ce coup porté au coeur et à l'hémorragie qui s'ensuit - une hémorragie de silence dans la parole. Ce que l'on aime n'a pas de nom. Cela s'approche de nous et pose sa main sur notre épaule avant que nous ayons trouvé un mot pour l'arrêter, pour le nommer, pour l'arrêter en le nommant....

(...)

On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux: par espérance, par impatience. [...] trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase...

(...)

Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour. Qui a connu l'absence a pris connaissance de son néant...

(...)

Christian Bobin Une petite robe en fête


Pour s'éprendre d'une femme, il faut qu'il y ait en elle un désert, une absence, quelque chose qui appelle la tourmente, la jouissance. Une zone de vie non entamée dans sa vie, une terre non brûlée, ignorée d'elle-même comme de vous...

Christian Bobin La part manquante


Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre ainsi - dans ce rapt - combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela: de ne pas être assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir...

(...)

On peut s'éprendre d'une femme pour une manière de ramener ses cheveux sur sa nuque, pour la négligence dans sa voix, ou la lumière sur ses mains. Pour une raison aussi simple, on abandonne le tout de sa vie.

(...)

C'est une chose étrange que l'absence. Elle contient tout autant d'infini que la présence. J'ai appris cela dans l'attente, j'ai appris à aimer les heures creuses, les heures vides: c'est si beau d'attendre celle que l'on aime.


Christian Bobin Lettres d'or


Lire c'est faire l'épreuve de soi dans la parole d'un autre, faire venir de l'encre par voie de sang jusqu'au fond de l'âme et que cette âme en soit imprégnée, manger ce qu'on lit, le transformer en soi et se transformer en lui...


Christian Bobin L'épuisement


[L'ennui] est une douleur, la plus minutieuse. Elle se glisse au fond de l'âme, elle se niche entre les dents. On mange sans goût, on vit sans voir. [...] Expliquez-moi qui je suis. Donnez-moi de mes nouvelles.


Christian Bobin La femme à venir


Aimer quelqu'un, c'est le lire. C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en lisant le délivrer.


Christian Bobin La lumière du monde


Lire c'est débroussailler dans son âme un chemin que les ronces et les arbres effondrés ont depuis longtemps recouvert, puis avancer jusqu'à découvrir un château en ruine dont les fougères sont les princesses et les liserons les sentinelles. Une légende est attachée à ce château jadis construit par un seigneur si bon qu'il n'a voulu laisser son nom nulle part. Lire c'est rechercher ce nom dans les livres mais aussi dans les fleurs ou sur les visages : partout où passe une douceur si grande que nulle explication ne peut en être donnée...


Christian Bobin Prisonnier du berceau


Christian Bobin, poète français né en 1951. Prof de philo, puis infirmier psychiatrique, Christian Bobin se fait remarquer en 1985 avec la parution de “Souveraineté du vide” (Gallimard). Mais c’est avec “le Très-Bas” (Gallimard, 1992), un essai sur la vie de Saint François d’Assise, que le “phénomène Bobin” éclate.

Son style de prédilection est ce qu'il appelle le « fragment », une écriture minimaliste, faite de petits tableaux représentatifs d’un moment. Ses ouvrages tiennent à la fois ou séparément du roman, du journal et de la poésie en prose.

Tout ce qui peut être fait un autre jour, le peut être aujourd'hui. [Montaigne]

Mes amis partent mais vous allez sûrement me donner un prétexte pour rester... [ Inconnu ]

le disque dur grésille
je regarde la fenêtre de soulseek sur mon écran
je suis entrain de télécharger des fichiers pornosj'y avais jamais pensé avant pourtantj'ai déjà téléchargé des tas d'images pochettes de disques etc. mais des fichiers de cul jamaisj'y avais pensé
j' ai fait des recherches sur critères il y a teen blowjob lesbian et chacun avec les deux suffixes .jpg et .mpg parce que je veux des images et des vidéos des images [... ]

J’ai peur
de Christophe Siébert
- page : 3031 - éditeur : La Musardine - date d'édition : 2007 -

"Le cercueil est le salon des morts, ils y reçoivent des vers." Xavier Forneret

Biographie

Issu d'une famille originaire de Lausanne installée à Beaune depuis le XVIe siècle, Xavier Forneret est le fils unique de Jean-Antoine Forneret (1774-4 décembre 1828), et d'Éléonore-Philiberte-Émilie Mathieu (1782-11 septembre 1842), mariés depuis le 13 juin 1804,. Il a une sœur aînée, Marguerite Appoline, née le 13 messidor an XIII (6 juillet 1805), mariée le 26 juin 1826 à Fabius Caron, médecin à Paris, et morte à Paris le 21 août 1829. Émancipé le 19 décembre 1828 afin de pouvoir recueillir l'héritage paternel, ce riche propriétaire de vignobles en Bourgogne s'est consacré à la littérature, mais sans plus connaître le succès de son vivant. Aucune de ses œuvres, qu'il s'agisse de son théâtre, de sa prose ou de ses vers, n'a connu de succès durant tout le XIXe siècle.

Souvent qualifié de « petit romantique » avec Philothée O'Neddy, Petrus Borel, Aloysius Bertrand, Charles Lassailly, son œuvre a été tirée de l'oubli par les Surréalistes, qui le considèrent comme un précurseur de l'écriture automatique. André Breton le fait figurer dans son Anthologie de l'humour noir. Depuis, il est devenu un auteur apprécié, évoqué par Jacques Prévert et chanté par Claude Nougaro.

Son œuvre reste originale, avec des phases ascendantes, des écrits parfois déconcertants, marqués par le macabre et l'insolite. Lui-même affirmait « être une feuille nouvelle sur l'arbre de la littérature » et considérait que la province n'avait pas la maturité suffisante pour comprendre ses oeuvres, sans avoir connu plus de succès à Paris.

Source Wikipédia.

" Il ne faut jamais remettre à demain ce que l'on peut faire après-demain, de peur d'être un jour en avance"
Léo Campion ( humoriste des années 70)

"On jette au feu, dit-on, celui qui boit du vin. C'est une invention de quelque esprit humain,car si l'on jette au feu l'amoureux et l'ivrogne, le Paradis sera vide comme ma main..."

Omar Khâyyâm, Rubayyat, Perse, XIe siècle
Je ne sais plus de qui est cette traduction, mais si quelqu'un sait où trouver les versions originales en vieux persan je suis preneuse !

Merci Pepper... sympa de lire tous ces fragments... j'aime beaucoup

Maelle, je pense que tu peux consulter des ouvrages en vieux persans à l'Institut des Langues et Civilisations Orientales, rue de Lille dans le 7°.

"Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout"

Guy de Maupassant

"Ma foi ! sur l'avenir bien fou qui se fiera :
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera"
Jean Racine, Les Plaideurs.

Magnifique Racine. Ici une belle antithèse avec un chiasme pour dire les vicissitudes de la vie, les incertitudes de demain.

"La douleur qui se tait n'est que plus funeste".

Jean Racine, Andromaque.

"Elle flotte, elle hésite ; en un mot, elle est femme".
Jean Racine, Athalie.

"Ariane, ma soeur, de quel amour blessée
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !".

Jean Racine, Phèdre.

"L'amour, croyait-elle, devait arriver tout à coup, avec de grands éclats et des fulgurations, ouragan des cieux qui tombe sur la vie comme des feuilles et emporte à l'abîme le coeur entier".

Gustave Flaubert, Madame Bovary.

Bonjour,

Voici quelques citations :

« Il y a deux manières de prendre une femme : par la taille et par le sentiment.»
(HENRY BATAILLE)

« Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes. »
(FRANCIS BLANCHE)

«[amour] Un je ne sais quoi, qui surgit je ne sais où, vient je ne sais comment, et fait mal je ne sais pourquoi.»
(LUIS DE CAMOENS)

« L'amour, c'est quand la différence ne sépare plus. »
(JACQUES DE BOURBON-BUSSET)

« Etre libre, ce n'est pas seulement ne rien posséder, c'est n'être possédé par rien. »
(JULIEN GREEN)

« L'avantage de la laideur morale, c'est qu'il n'en existe point de contrefaçon. »
(JEAN ROSTAND)

« La seule limite de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes d'aujourd'hui. »
(ROOSEVELT)


Bonne lecture !

Amitié,
SuperSam
;-)

«Quand il y a le silence des mots, se réveille trop souvent la violence des maux.»
Jacques Salomé - T'es toi quand tu parles.

Jacques Salomé, né en 1935, est un psychosociologue français, originaire de Toulouse. Il est également écrivain.
Il est diplômé en psychiatrie sociale de l'École des hautes études en sciences sociales et a débuté sa carrière dans la formation. Il a formé plus de 60 000 personnes durant sa vie. A travers le Centre de Formation aux Relations Humaines: Le Regard Fertile(Quétigny-1972- Roussillon 1984)

Il est l'auteur de 60 ouvrages, consacrés à la communication au sein du couple et de la famille, notamment Parle-moi, j'ai des choses à te dire et Jamais seuls ensemble. publiés aux Editions de l'Homme.

Il a cherché à poser les bases pour une meilleure communication à l'école avec Si je m'écoutais, je m'entendrais et développe l'idée d'une Charte relationnelle à l'Ecole et Pour ne plus vivre sur la planète taire parus aux Ed Albin Michel..

Son approche pragmatique servie par une expression simple et imagée, lui vaut la faveur d'un large public, notamment lors de ses conférences.

Il est le fondateur du centre de formation aux relations humaines "Le regard fertile". Il a créé la Méthode E.S.P.E.R.E. (Energie Spécifique Pour une Ecologie Relationnelle Essentielle): www.institut-espere.com Il a tenu durant 15 ans une chronique dans Psychologies magazine.

Depuis 1997, il se consacre également à l'écriture de romans et de poésies.

Père de cinq enfants, il vit a Roussillon, en Provence. Sa famille proche, en particulier ses enfants, l'ont grandement inspiré dans ses ouvrages. Une de ses occupations préférées est de planter des arbres.

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Source Wikipédia.

Hamm : On n'est pas en train de... de... signifier quelques chose ?
Clov : Signifier ? Nous, signifier ! (Rire bref.) Ah elle est bonne !


Fin de partie, Samuel Beckett

" Les droits imprescriptibles du lecteur

1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n'importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire."

Daniel Pennac, Comme un roman.

« Autant de livres à chaque rentrée littéraire, ce n’est pas possible autrement qu’avec des nègres shootés aux médocs et vous le savez bien ! » Et si c’était niais ? de Pascal Fioretto.

L'égoïsme ne consiste pas à vivre comme on en a envie, mais à demander aux autres de vivre comme on a soi-même envie de vivre.
Oscar Wilde

« Je veux être ici-bas libre, ailleurs responsable,
Je suis plus qu'un brin d'herbe et plus qu'un grain de sable ;
Je me sens à jamais pensif, ailé, vivant. »

Victor Hugo, La Légende des Siècles

" la Photographie, c'est l'avènement de moi même comme autre : une dissociation retorse de la conscience d'identité "

La chambre claire, Roland Barthes

Vénusia a écrit:Lettre de Cézanne à Emile Bernard du 15 avril 1904.
Dieu ou la nature ont étalé un spectacle devant nos yeux, dont nous voyons une section. L'étendue est donnée par les lignes parallèles, la profondeur par les lignes perpendiculaires. La nature étant, pour les hommes, plus en profondeur qu'en surface, il faut, en plus des lignes perpendiculaires, insuffisantes pour rendre la profondeur telle que nous la ressentons, faire sentir l'air par des bleutés, qui s'ajoutent aux vibrations de lumière représentées par les rouges et les jaunes.

Tout dans la nature se modèle selon le cylindre, la sphère, le cône. Il faut s'apprendre à peindre sur ces figures simples. On pourra ensuite faire tout ce qu'on voudra.

C'est tellement vrai !!!
S'assoir, prendre le temps de regarder le temps qu'il faut pour que le nature se révèle sous quelques lignes, quelques formes...

"Vous ne me consolerez pas avec la pensée du malheur d'autrui. Ce que je souffre est pour moi."
Le Ressassement éternel, Maurice Blanchot.