Vos et ses sous-vêtements

Pour bien démarrer ce dimanche matin je vous propose un petit jeu
Je m'explique, le jeu est né d'un délire avec un collègue de boulot aimant la belle lingerie. Il m'a fait remarquer un jour que les sous-vêtement que je portais été peu sexy voire proche du tue l'amour (ce à quoi je lui est répondu que je venais travailler et pas faire un défilé de mode!!!). Donc depuis, je m'amuse à lui mettre sous le nez mes plus belles dentelles (pour info, hier je portais un très joli ensemble en satin, qui me fessait un décoltè à tomber).
Enfin, tout ça pour vous demander ce que vous portées sous vos vêtements, ce que vous aimez voire portée et ce qui vous rebute.
Pour ma part, les sous vêtement en satin ou dentelle légère,j'aime sur le corps d'une femme un ensemble rouge avec un porte jar-telle et des bas (so sexy!!!), et ce qui me rebute les dépareillés .
Allez maintenant c'est à vous.....

Ps: les fautes d'orthographes sont des bisous partout où vous voulez

Bah alors mesdames, vous faites vos timides!!!
Je vais finir par croire que vous êtes adeptes de la culotte geignante de grand-mère ou de la "petit-bateau"....

Je L'adore en lingerie.....
Arfff!!! Sa lingerie est le plus bel écrin à Ses trésors....
Elle le sait La coquine !!
et n'a pas son pareil pour la choisir et me faire des surprises tant Elle sait que j'adore ouvrir lentement et amoureusement l'écrin.....

Oups, j'ai une tendance aux dépareillés, vieilles culottes qui ont trop vécues et sous-tifs récup' chez emmaüs !

Oh bah aller, j'assume ! Toute façon elle me préfère sans rien je crois, et puis mon petit côté brouillon chiffonné ne lui est pas insensible non plus !

Toute façon ce n'est pas ça qui est important selon moi ! La question (soufflée par ma chérie) c'est peut-on être séduisante sans être "sexy" ? ... et sans répondre aux codes hétérosexuels très justement décris dans le post initial (un homme parlant à une femme) ?

Je n'aurai pas dit mieux que fourmissansombre ! (sauf que j'ai pas compris la dernière référence du post initial)

Euh, pardon de m'être mal exprimée. Ce que je voulais dire c'est que ce que calimero décrit à la base, c'est bien le comportement d'un homme (avec des exigences d'homme (inculquées)) vis à vis d'une femme (avec des soumissions de femme (inculquées aussi)) ! Donc la scène qu'elle décrit est typiquement inscrite dans des rapports hétéros, navrants de bassesse je dirais, mais que bien des gays et lesbiennes adorent actuellement reproduire et auxquels ils acceptent volontiers de se conformer (l'idée étant d'affirmer que notre sexualité est bien NORMALE et que si si, nous avons bien les MEMES comportements débiles qu'eux. Que nous sommes PAREILS, pas différents etc etc... jusque dans la connerie s'il faut).

La question est donc, doit-on marcher dans ce genre de provocation masculine (mais les femmes sont capables d'autant) et quelles réponses a-t-on à apporter à ces comportements ? Doit-on seulement apporter une réponse à ces hommes (et femmes capables d'autant) ? A cette société hétéronormée et patriarcale ? Et si oui, est-ce une réponse répondant à un processus d'imitation ? Jusque dans nos intimités lesbiennes ? Vraiment ?

Ce sont des questions !!! Ma réponse perso n'est pas une provocation de plus avec culotte trouée en gage de sincérité ou d'engagement (ce ne serait que pure réaction et un peu légère qui plus est), mais un au-delà qui tient parfois au sens pratique : les sous-vêtements c'est archi chers et archi artificiels. Emmaüs les fait à 2 euros et ils donnent envie d'être retirés bien souvent !!!!!
J'y vois un autre intérêt aussi : ça évite le spectacle dans nos relations intimes et à vrai dire je n'aime pas l'idée de la pénétration du spectacle dans mon intimité, pas plus que la marchandisation de celle-ci, ou celle de nos corps. Les prothèses corporelles de séduction ne m'intéressent guère. ça marche, on le sait. Et ça marche invariablement je dirais. De n'importe qui avec n'importe qui... C'est une recette facile quand on n'a plus/pas grand chose d'autre à offrir. Quand on n'a plus envie de livrer grand chose d'autre de vraiment soi-même... Quand on a peur de sa singularité, quand on n'a plus rien de commun pour autant que des critères esthétiques ou de marque. Quand on a besoin de filtres et de masques pour se protéger ou se mettre en scène... pour se reconnaître au lit sans avoir à se dévoiler au delà d'une lingerie.
Affaire de spectacularisation et de professionnalisation de tout ; maître-mot de notre société jusque dans nos sexualités : il faut savoir se VALORISER pour mieux se vendre sur le marché ! Les industries de la lingerie et de la cosmétique répondent parfaitement à ces objectifs. Sommes nous pour autant obligées de suivre leur logique ? Et d'y croire ? C'est à dire de croire qu'on ne peut pas être aimée sans la lingerie qu'on nous dit sexy ? Qu'on ne peut pas être désirée sans elle ? Qu'on ne peut pas baiser et bien baiser, bien aimer sans elle ? Nan mais de qui se fout-on pour déplacer à ce point l'essentiel et nous faire avaler de telles couleuvres ?

Encore une fois, ce n'est en tout cas pas ça qui, moi, m'intéresse. Je n'ai pas envie de ressembler à une pouf de magasine, ni d'encourager un tant soit peu ma compagne sur ce chemin. Je'nai pas envie non plus que ma sexualité ressemble aux séances de séduction creuses et mièvres des série B. Je ne baise ni le papier glacé, ni l'image st tropez ! J'ai envie de bien autre chose, d'à mes yeux plus profond, plus épais, plus ample, plus intense, des choses qui se jouent bien ailleurs, et je sais que certains critères de séduction de notre société ne sont rien moins que des obstacles à cela. Déjà ils bouffent pas mal de pognon et pas mal d'énergie que je préfère consacrer à d'autres constructions communes avec ma chérie !

C'est un avis personnel (empreint d'un peu d'agacement il faut l'avouer). Qui veut oppose et débat évidemment.

euh... bah là suis bien emmer... parce que je ne m'attendais pas une réaction pareille.
c'est trop quoi dire...

Marcher dans ce genre de provocation masculine ou féminine c'est évidemment rentrer dans le jeu et se fondre sans son rôle prédéterminée sans remise en cause du genre, ouaip

Bon notre société est une société comme tu le dis hétéronormée et patriarcale, quand tu poses la question de savoir si c'est "une réponse répondant à un processus d'imitation" c'est juste que ça t'interroge que les lesbiennes répondent à ces schèmes (patriarcat, hétérocentrisme) ?? Ou il y a autre chose ?
Etre lesbienne peut faire réfléchir sur ces constructions sociales (sexisme, patriarcat..) mais dans une société où tout devient de plus en plus flous, où le système dominant se réapproprie sans cesse les critiques qu'on lui en fait, pour déstabiliser,...je crois qu'il devient de plus en plus difficile de se poser des questions.

Est ce que les homos imitent ? Ou est ce simplement la question de genre qui prédétermine tout le reste ? (Vu qu'on peut distinguer genre et orientation sexuelle)

On peut être lesbienne, être accrochée aux symboles de la féminité et donc avoir jusque dans son intimité une ressemblance avec les relations hétéros, je ne sais pas si ça relève de l'imitation

Sinon pour le reste je partage tout à fait ton point de vu. (tu connais Tiqqun?)

calimero76 a écrit:Il m'a fait remarquer un jour que les sous-vêtement que je portais été peu sexy voire proche du tue l'amour (ce à quoi je lui est répondu que je venais travailler et pas faire un défilé de mode!!!). Donc depuis, je m'amuse à lui mettre sous le nez mes plus belles dentelles (pour info, hier je portais un très joli ensemble en satin, qui me fessait un décoltè à tomber).

Tu dois en effet avoir un job on ne peut plus passionnant et prenant...

calimero76 a écrit:Enfin, tout ça pour vous demander ce que vous portées sous vos vêtements, ce que vous aimez voire portée et ce qui vous rebute.
Pour ma part, les sous vêtement en satin ou dentelle légère,j'aime sur le corps d'une femme un ensemble rouge avec un porte jar-telle et des bas (so sexy!!!), et ce qui me rebute les dépareillés .
Allez maintenant c'est à vous.....

Ps: les fautes d'orthographes sont des bisous partout où vous voulez

Alor moa ce ke jm porté pardessu tou c 1 string ficel ki dépace du djin...

PS : les fautes d'orthographe sont des bisous pour ta femme, mec...

jemecorne a écrit:

j'estime que la neutralisation sociétale rend difficile une inventivité singulière tant individuelle que collective. La difficulté peut engendrer le découragement, l'armistice, l'assimilation ou l'imitation pour les plus filous. La difficulté n'empêche pas pour autant l'existence d'élan d'autant plus frondeur, affirmé, exigeant, catégorique ou plus justement qualifié radical. L'imitation suggère une essence intrinsèque différente, une observation plus ou moins fine et un effort de faire comme si. Il n'y a pas autant de mouvement dans l'assimilation inconditionnelle et irréfléchie à une définition exogène de soi; ici il s'agit d'une définition straight (cf.Wittig- 1978 ). Celle-ci crée ontologiquement un refus et un hors-de créatif que visiblement la jeune-fille (cf.zzzzz) ne connait pas, ne veut pas connaitre et ne peut pas connaitre.

... wow ... j'suis ok

Je crois que je vais devoir lire la pensée straight pour bien tout saisir... 'tain c'est rigolo jviens de voir que j'avais discuté sans le savoir avec une de ces traductrices

ses*

"La mode est en propre le terrain de jeu des individus qui manquent intérieurement d'autonomie et ont besoin de points d'appui, mais qui ont cependant besoin qu'on les distingue, qu'on leur prête attention et qu'on les mette à part. [...] La mode élève l'insignifiant en en faisant le représentant d'une totalité, l'incarnation particulière d'un esprit commun. Elle a en propre de rendre possible une obéissance sociale qui est en même temps différenciation individuelle. [...] C'est le mélange de la soumission et du sentiment de la domination qui exerce ici son action." (Georg Simmel, Philosophie de la modernité)

très bonne lecture effectivement ZZzzZ

Et en plus, l'esprit de la jeune-fille peut aussi bien s'incarner dans une jeune fille, que dans une vieille, que dans un jeune homme, que dans un mâle, que...

Pour ma part, j'aime beaucoup la lingerie fine, mais comme je suis une sans allure, elle traine partout. Puis, je prends de l'age, je ne suis plus à l'aise ds les strings ou avec des bas. Mais ça ne fait rien, j'ai trouvé autre chose, la lingerie de grand mère, cad, les anciens sous vêtements qui vont jusqu'aux pieds, vous savez, le long calecon ? j'ai ça, avec de la dentelle au bas. Je me les fabrique avec les patrons de costumes de théatre. voilà, avec ça je suis à l'aise. (sauf que je mets qd même un slip normal en dessous).

Je déteste le slips avec le fameux bas collant couleur chair par dessus. sinon, les sous vêtements chez les autres, je m'en moque complètement.