suc lexical
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Cadmium
Topaze
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suc lexical
Je vous propose de mettre tous les mots que vous aimez, ceux qui vous interrogent, ceux qui ont une histoire personnelle, ceux qui vous ont déçues, ceux que vous ne comprenez pas, ceux dont la sonorité vous énerve, ceux dont la sonorité vous plaît, ceux que vous aimeriez inventer... Bref, ceux que vous avez digérés avec différence... Je commence.
Amour :
Vient du latin amor, (gén. amoris), lui-même dérivé du verbe amare, aimer. Le latin Amare est peut-être un mot populaire expressif à rapprocher de «amita» (tante) et de «amma» (maman).
Amare a pris les deux valeurs, affective et érotique, des deux verbes grecs philein et eran, donc amor correspond à la fois à philia et à erôs.
Ce qui est intéressant avec le grec, c'est qu'on trouve des nuances qu'on n'a pas en français. Le mot biblique hébreu ahâhâ est traduit dans la Bible par le grec agapè, dont le verbe agapaô veut dire «accueillir avec affection», spécialement un enfant, un hôte. L'agapè signifie pour l'évangéliste Jean l'amour de Dieu pour les humains.
On a donc trois sens pour aimer: 1) agapè, l'amour prévenant de Dieu pour les hommes, 2) philia, l'amour d'amitié. 3) erôs, l'amour passionnel qu'on ne trouve pas dans la Bible.
Le français agape est employé au sens de repas fraternel.
Alchimie :
J'aime beaucoup la sonorité de ce mot ainsi que sa signification. Je suis transportée par ces consonnes qui s'entrechoquent, entrecoupées par ces voyelles fermées. La consonne liquide qui se heurte à la consonne constrictive sonore adoucie par la voyelle, mot qui se continue par une consone nasale... pour se clore encore d'une même voyelle séparatrice...et finale.Il y a un équilibre des forces rien que par le jeu des sonorités... J'ai l'impression que ce mot suggère, dans ses sonorités, ce qu'il dit. D'ailleurs j'aurai bien inventé "alchimiel"... Pour donner du goût à ce mot si beau.
Amour :
Vient du latin amor, (gén. amoris), lui-même dérivé du verbe amare, aimer. Le latin Amare est peut-être un mot populaire expressif à rapprocher de «amita» (tante) et de «amma» (maman).
Amare a pris les deux valeurs, affective et érotique, des deux verbes grecs philein et eran, donc amor correspond à la fois à philia et à erôs.
Ce qui est intéressant avec le grec, c'est qu'on trouve des nuances qu'on n'a pas en français. Le mot biblique hébreu ahâhâ est traduit dans la Bible par le grec agapè, dont le verbe agapaô veut dire «accueillir avec affection», spécialement un enfant, un hôte. L'agapè signifie pour l'évangéliste Jean l'amour de Dieu pour les humains.
On a donc trois sens pour aimer: 1) agapè, l'amour prévenant de Dieu pour les hommes, 2) philia, l'amour d'amitié. 3) erôs, l'amour passionnel qu'on ne trouve pas dans la Bible.
Le français agape est employé au sens de repas fraternel.
Alchimie :
J'aime beaucoup la sonorité de ce mot ainsi que sa signification. Je suis transportée par ces consonnes qui s'entrechoquent, entrecoupées par ces voyelles fermées. La consonne liquide qui se heurte à la consonne constrictive sonore adoucie par la voyelle, mot qui se continue par une consone nasale... pour se clore encore d'une même voyelle séparatrice...et finale.Il y a un équilibre des forces rien que par le jeu des sonorités... J'ai l'impression que ce mot suggère, dans ses sonorités, ce qu'il dit. D'ailleurs j'aurai bien inventé "alchimiel"... Pour donner du goût à ce mot si beau.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: suc lexical
Un autre mot qui m'a souvent interrogée, qui m'a très souvent laissée perplexe, qui est souvent la source de violences civiles terribles... Donc, je me suis penchée sur ce mot, allant fouiller ici et là sa formation, ce qu'il signifie dans d'autres langues, chercher s'il y avait des corrélations... L'histoire d'un mot peut donner beaucoup d'informations...
Dieu :
D'après le dictionnaire des racines des langues indo-européennes, la racine est dei- et elle comporte l'idée de "briller".
De là dérive 3 thèmes :
1. dei-wo (ciel, lumineux, considéré comme divinité)
sanskrit : devah (dieu)
grec : dios (divin)
2. latin : deus (dieu) dius, divus, divinus (divin) divinitas (divinité) divinar (deviner) dyew (dieu du jour lumineux)
sanskrit : dyauh (ciel lumineux)
grec : zeus
latin : Jupiter (ju + pater : dieu le père)
français : jeudi (jour de Jupiter) jovial (qui concerne jupiter)
3. germanique : tuesday (jour de Tiu : mardi) dyen (jour lumineux)
latin : diem, d'où dies (jour) diarium (journal, anglais : diary) diurnus (diurne, de jour)
Étymologie du mot dieu en hébreu:
El (235 fois dans l'Ancien Testament); son utilisation (en gras dans les exemples ci-dessous) montre qu'il comporte une notion de force, de puissance, de pouvoir. Ceci ressort particulièrement en composition avec El-Gibbor (Dieu puissant) Es.9:6 et 10:21 et El-Schaddaï (Dieu tout-puissant) 48 fois, terme exclusif à Dieu.
Etonnant de savoir que ce mot renvoie à l'idée de lumière, de force et que cette idée a subi un anthropomorphisme puisque cette idée de force et de lumière s'est personnifiée, inconsciemment, dans l'idée des gens en une "personne". De plus, étonnant de voir également que le jour, celui que nous vivons a une étymologie commune à celle du divin. Enfin, j'aime bien ce genre de délire lexical.
Dieu :
D'après le dictionnaire des racines des langues indo-européennes, la racine est dei- et elle comporte l'idée de "briller".
De là dérive 3 thèmes :
1. dei-wo (ciel, lumineux, considéré comme divinité)
sanskrit : devah (dieu)
grec : dios (divin)
2. latin : deus (dieu) dius, divus, divinus (divin) divinitas (divinité) divinar (deviner) dyew (dieu du jour lumineux)
sanskrit : dyauh (ciel lumineux)
grec : zeus
latin : Jupiter (ju + pater : dieu le père)
français : jeudi (jour de Jupiter) jovial (qui concerne jupiter)
3. germanique : tuesday (jour de Tiu : mardi) dyen (jour lumineux)
latin : diem, d'où dies (jour) diarium (journal, anglais : diary) diurnus (diurne, de jour)
Étymologie du mot dieu en hébreu:
El (235 fois dans l'Ancien Testament); son utilisation (en gras dans les exemples ci-dessous) montre qu'il comporte une notion de force, de puissance, de pouvoir. Ceci ressort particulièrement en composition avec El-Gibbor (Dieu puissant) Es.9:6 et 10:21 et El-Schaddaï (Dieu tout-puissant) 48 fois, terme exclusif à Dieu.
Etonnant de savoir que ce mot renvoie à l'idée de lumière, de force et que cette idée a subi un anthropomorphisme puisque cette idée de force et de lumière s'est personnifiée, inconsciemment, dans l'idée des gens en une "personne". De plus, étonnant de voir également que le jour, celui que nous vivons a une étymologie commune à celle du divin. Enfin, j'aime bien ce genre de délire lexical.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: suc lexical
Celui qui m’a posé le plus de questions qui cancanent (qu’en canne, haha, notez) (bon ok, j’exagère, mais le premier hors sentiment, je veux dire), c’est :
Sucre. Pourquoi un sucre s’appelle sucre. Selon les codes, il devrait être acidulé aux voyelles, sirupeux de lettres arrondies, comme des o, en mélasse d’apostrophe, de tiret doucereux etc ; mais non, il est très con, basique*, deux voyelles trois consonnes, terriblement normal et équilibré, inadéquat pour sa définition.
Après je peux dire qu'il fait le bête rave (re-haha), n'empêche, c'est vexant.
*Je sais, je m'y reconnais
Sucre. Pourquoi un sucre s’appelle sucre. Selon les codes, il devrait être acidulé aux voyelles, sirupeux de lettres arrondies, comme des o, en mélasse d’apostrophe, de tiret doucereux etc ; mais non, il est très con, basique*, deux voyelles trois consonnes, terriblement normal et équilibré, inadéquat pour sa définition.
Après je peux dire qu'il fait le bête rave (re-haha), n'empêche, c'est vexant.
*Je sais, je m'y reconnais
Topaze- Ne se Lez pas faire
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Re: suc lexical
Amitié : 1. Lien d’affection qui unit une personne à une autre ; Les lois, les devoirs de l’amitié.
2. Proverbial : Les petits présents entretiennent l’amitié.
3 . Familier : Bon office, service. Faites-moi l’amitié de parler de mon affaire à mes juges. Faites-moi cette amitié
4. au pluriel, signifie ordinairement Paroles obligeantes, qui marquent de l’affection. Il m’a fait des amitiés. Il m’a fait mille amitiés. Faites-lui mes amitiés. On dit quelquefois avec le singulier, dans la même acception, Faire amitié à quelqu’un. Il m’a fait amitié en cette occasion.
Affection profonde, tendresse, amour. La liaison, l'union des amis. Accord, relations entre nations. Il y a paix et amitié entre les deux puissances. Bienveillance. Ce ministre a de l'amitié pour vous.
Fig. Attraction, sympathie. Il y a de l'amitié entre le fer et l'aimant.
une personne qui sait vous accepter comme vous êtes sans jugement, qui est là en cas de besoin, surtout en cas de coup dur... qui sait rire et pleurer avec vous... qui respecte votre personnalité et vos états d'âme mais sait aussi vous pousser vers l'avant et vous rebooster quand vous avez un coup de mou/déprimez un peu.
Je terminerais par dire que l'amitié est une relation complexe, fragile, qui s'entretient chaque jour, qui est proche de l'amour et demande un investissement quotidien.
2. Proverbial : Les petits présents entretiennent l’amitié.
3 . Familier : Bon office, service. Faites-moi l’amitié de parler de mon affaire à mes juges. Faites-moi cette amitié
4. au pluriel, signifie ordinairement Paroles obligeantes, qui marquent de l’affection. Il m’a fait des amitiés. Il m’a fait mille amitiés. Faites-lui mes amitiés. On dit quelquefois avec le singulier, dans la même acception, Faire amitié à quelqu’un. Il m’a fait amitié en cette occasion.
Affection profonde, tendresse, amour. La liaison, l'union des amis. Accord, relations entre nations. Il y a paix et amitié entre les deux puissances. Bienveillance. Ce ministre a de l'amitié pour vous.
Fig. Attraction, sympathie. Il y a de l'amitié entre le fer et l'aimant.
une personne qui sait vous accepter comme vous êtes sans jugement, qui est là en cas de besoin, surtout en cas de coup dur... qui sait rire et pleurer avec vous... qui respecte votre personnalité et vos états d'âme mais sait aussi vous pousser vers l'avant et vous rebooster quand vous avez un coup de mou/déprimez un peu.
Je terminerais par dire que l'amitié est une relation complexe, fragile, qui s'entretient chaque jour, qui est proche de l'amour et demande un investissement quotidien.
Cadmium- Ne se Lez pas faire
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Re: suc lexical
Un mot, très utilisé, connu...
Con :
« Con » est une insulte utilisée en français qui est destinée à identifier une personne comme étant stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse ». Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot « connerie » est formé sur le mot « con ». « Con » est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme.
Étymologie latine
Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve). Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux, pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin, attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart.
Le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais, konijn en néerlandais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier. Le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification.
Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par exemple Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.
En gros, un nom court, monosyllabique, pour une étroitesse et une passivité étouffantes. Un mot moche.
Con :
« Con » est une insulte utilisée en français qui est destinée à identifier une personne comme étant stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse ». Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot « connerie » est formé sur le mot « con ». « Con » est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme.
Étymologie latine
Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve). Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux, pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin, attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart.
Le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais, konijn en néerlandais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier. Le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification.
Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par exemple Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.
En gros, un nom court, monosyllabique, pour une étroitesse et une passivité étouffantes. Un mot moche.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Date d'inscription : 31/10/2008
Re: suc lexical
Un petit mot dont la sonorité me plaît (en partie parce que je la trouve bien en adéquation avec le sens du terme) et dont je viens en m'y interressant de plus près (merci le topic!) d'en découvrir l'origine ...
CATIMINI ou plus exactement "en catimini" :
(Familier) En cachette.
Il a fait cela en catimini . Elle est venue en catimini.
Le terme " catimini " est dérivé du grec katamênia, " menstruation ". Elles veulent exprimer qu'il s'agit d'une chose sans importance, qu'il faut cacher. D'autres expressions nommant le "sang cataménial" font référence au sang lui-même.
En France, au XVIème et au XVIIème siècle, on disait " être mal à soi ", " avoir les males semaines ", " avoir les ordinaires, ses affaires, ses histoires, ses brouilleries, ses catimini ", comme on dit de nos jours " avoir ses bidules, ses trucs, ses machins " et autres onomatopées.
Ref : Wikipédia... et oui désolée j'ai beau avoir fait un peu de latin, l'éthymologie et moi ça fait bien........... 8! (les math un peu moins mais bon on peut se le demander tout de même... )
CATIMINI ou plus exactement "en catimini" :
(Familier) En cachette.
Il a fait cela en catimini . Elle est venue en catimini.
Le terme " catimini " est dérivé du grec katamênia, " menstruation ". Elles veulent exprimer qu'il s'agit d'une chose sans importance, qu'il faut cacher. D'autres expressions nommant le "sang cataménial" font référence au sang lui-même.
En France, au XVIème et au XVIIème siècle, on disait " être mal à soi ", " avoir les males semaines ", " avoir les ordinaires, ses affaires, ses histoires, ses brouilleries, ses catimini ", comme on dit de nos jours " avoir ses bidules, ses trucs, ses machins " et autres onomatopées.
Ref : Wikipédia... et oui désolée j'ai beau avoir fait un peu de latin, l'éthymologie et moi ça fait bien........... 8! (les math un peu moins mais bon on peut se le demander tout de même... )
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Re: suc lexical
Gouine :
Mot à la sonorité agressive : Sa consonne palatale sonore adjoint à une semi-voyelle agresse les tympans, ne suscite aucune harmonie, provoque même mon aversion auditive... Et pourtant quel mot passionnant d'un point de vue de son histoire, un des rares mots de notre langue soumis à des hypothèses étymologiques diverses...
En effet son étymologie demeure incertaine. Elle vient peut-être du normand gouain (« salaud ») ou de l'hébreu goyim (dans son premier sens "sale, impur" ») ou encore, selon Alfred Delvaux dans son Dictionnaire érotique moderne, de l'anglais queen, désignant une prostituée, une "reine de l'immoralité" au XIXe siècle.
Auguste Scheler, dans son Dictionnaire d’étymologie française (1862), s'oppose au rapprochement avec queen en anglais ou au gaelique coinne (« femme ») et, soulignant que l'ancien français avait godine (sens identique), propose une racine god : le verbe godailler (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers gouailler (« s'amuser ») d'ou gouaille. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence à Diez, n'est pas issue du latin gaudere (« jouir ») mais d'origine celte et se retrouve dans le gallois god (« luxure »), l'ancien français godon (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, godelureau et un gouin est un matelot de mauvais tenue.
Dommage que pour qualifier une femme homosexuelle la référence culturelle implicite soit celle d'une mauvaise vie.
Mot à la sonorité agressive : Sa consonne palatale sonore adjoint à une semi-voyelle agresse les tympans, ne suscite aucune harmonie, provoque même mon aversion auditive... Et pourtant quel mot passionnant d'un point de vue de son histoire, un des rares mots de notre langue soumis à des hypothèses étymologiques diverses...
En effet son étymologie demeure incertaine. Elle vient peut-être du normand gouain (« salaud ») ou de l'hébreu goyim (dans son premier sens "sale, impur" ») ou encore, selon Alfred Delvaux dans son Dictionnaire érotique moderne, de l'anglais queen, désignant une prostituée, une "reine de l'immoralité" au XIXe siècle.
Auguste Scheler, dans son Dictionnaire d’étymologie française (1862), s'oppose au rapprochement avec queen en anglais ou au gaelique coinne (« femme ») et, soulignant que l'ancien français avait godine (sens identique), propose une racine god : le verbe godailler (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers gouailler (« s'amuser ») d'ou gouaille. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence à Diez, n'est pas issue du latin gaudere (« jouir ») mais d'origine celte et se retrouve dans le gallois god (« luxure »), l'ancien français godon (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, godelureau et un gouin est un matelot de mauvais tenue.
Dommage que pour qualifier une femme homosexuelle la référence culturelle implicite soit celle d'une mauvaise vie.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: suc lexical
Tendresse
Nature : s. f.
Prononciation : tan-drè-s'
Etymologie : Provenç. tendreza, tenreza ; espagn terneza ; ital tenerezza ; de tener (voy. ).
Qualité de ce qui est tendre ; il se dit du jeune âge.
Délicatesse des formes.
Fig. Sensibilité exquise pour les choses morales.
Sentiment tendre d'amitié, d'affection.
Particulièrement, l'amour.
Attendrissement.
Tendre et pieux penchant.
Objet d'un tendre attachement.
Au plur. Paroles tendres, témoignages d'affection.
Nature : s. f.
Prononciation : tan-drè-s'
Etymologie : Provenç. tendreza, tenreza ; espagn terneza ; ital tenerezza ; de tener (voy. ).
Qualité de ce qui est tendre ; il se dit du jeune âge.
Délicatesse des formes.
Fig. Sensibilité exquise pour les choses morales.
Sentiment tendre d'amitié, d'affection.
Particulièrement, l'amour.
Attendrissement.
Tendre et pieux penchant.
Objet d'un tendre attachement.
Au plur. Paroles tendres, témoignages d'affection.
destinee- Bannie
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Age : 49
Localisation : dans le trou du cul du monde
Loisirs : réver à des jours meilleurs
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Re: suc lexical
D'où le mot "godiche" ?TANKARA06 a écrit:Auguste Scheler, dans son Dictionnaire d’étymologie française (1862), s'oppose au rapprochement avec queen en anglais ou au gaelique coinne (« femme ») et, soulignant que l'ancien français avait godine (sens identique), propose une racine god : le verbe godailler (« boire avec excès ») ayant subi lui aussi une évolution vers gouailler (« s'amuser ») d'ou gouaille. Cette racine, selon ce même auteur faisant référence à Diez, n'est pas issue du latin gaudere (« jouir ») mais d'origine celte et se retrouve dans le gallois god (« luxure »), l'ancien français godon (« femme de mauvaise vie ») ou, plus proche de nous, godelureau et un gouin est un matelot de mauvais tenue.
(que j'affectionne particulièrement )
Topaze- Ne se Lez pas faire
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Re: suc lexical
Suicide :
Etymologie : Lat. sui, de soi-même, et le radical cidium, meurtre, qui se trouve dans homi-cidium de caedere, tuer.
Le suicide est une forme de meurtre contre soi-même. Une envie de vivre trop niée, ou empêchée qui ne donne plus envie.
Qu'importe, une douleur sourde, un acte étouffé, dérangeant. Un trop plein de sentiments ne pouvant se communiquer ; Une personne décide de terminer de vivre pour ne plus. Courage ? Lâcheté ?
Il y a des avis différents mais comment un mot avec cette douce musicalité phonétique puisse-t-il avoir une signification si tragique ? Je ne pourrai jamais y répondre. Mais c'est un mot que j'ai rencontré souvent. Se tenir au bord du gouffre et s'y jeter, il n'y a qu'un pas mais un grand pas.
Etymologie : Lat. sui, de soi-même, et le radical cidium, meurtre, qui se trouve dans homi-cidium de caedere, tuer.
Le suicide est une forme de meurtre contre soi-même. Une envie de vivre trop niée, ou empêchée qui ne donne plus envie.
Qu'importe, une douleur sourde, un acte étouffé, dérangeant. Un trop plein de sentiments ne pouvant se communiquer ; Une personne décide de terminer de vivre pour ne plus. Courage ? Lâcheté ?
Il y a des avis différents mais comment un mot avec cette douce musicalité phonétique puisse-t-il avoir une signification si tragique ? Je ne pourrai jamais y répondre. Mais c'est un mot que j'ai rencontré souvent. Se tenir au bord du gouffre et s'y jeter, il n'y a qu'un pas mais un grand pas.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: suc lexical
je ne trouve pas de douce musicalité dans ce mot. l'acidité des sons ui et i répétés, les "s" comme un glissement progressif. parce qu'il y a glissement progressif vers un état mental où rien ne peut vous atteindre;
et puis cette diphtongue en début : ui comme une sirène murmurée alors qu'elle devrait hurler pour alerter.
à TANKARA : pourquoi si, dans le mot "suicide" le sui veut dire soi-même, le verbe suicider devrait donc signifier tuer soi-même. Pourquoi rajoute-t-on encore "se" ?
et puis cette diphtongue en début : ui comme une sirène murmurée alors qu'elle devrait hurler pour alerter.
à TANKARA : pourquoi si, dans le mot "suicide" le sui veut dire soi-même, le verbe suicider devrait donc signifier tuer soi-même. Pourquoi rajoute-t-on encore "se" ?
Présence-Incongrue- Ne se Lez pas faire
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Re: suc lexical
On rajoute le pronom réfléchi "se", qui est, ici, une redondance puisque le verbe contient déjà, dans son étymologie, le pronom réfléchi. Mais en français, tout verbe où l'action est faite sur soi et par soi, a automatiquement, un pronom réfléchi. Mais tu peux l'employer sans la forme réfléchie. exemple : Je suicide mon histoire d'amour. Ce qui revient à la même chose.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Invité- Invité
Re: suc lexical
Adam et Eve. Analyse de ces deux noms propres du premier couple mythique selon la tradition judéo-chrétienne et musulmane...
Adam
Tout d'abord, les noms dans la Bible font "acte"... Comme en littérature aussi... Cela signifie ce qui est nommé se fait dans la Bible....
Ainsi, dans la passage de la création de l'homme, non le passage de la génèse, mais le suivant... Il est dit que Dieu crée l'homme en prenant de la terre et en insufflant son souffle de la vie... Ainsi Adam a une racine hébraïque qui signifie "fait de terre". D'où le nom d'Adam qui ensuite a pris le sens de "homme, humanité", à cause justement de ce premier sens, puis que c'est le premier homme.
Eve a une racine hébraïque aussi qui signifie "vivante, la vivante". Je rappelle que Eve vient du latin Aqua, signifiant "eau".
Donc le nom du premier homme mythique signifie" fait de terre" et Eve "la vivante" et d'"eau"... Très étrange, une complétude nécessaire pour que la vie apparaisse, en partie, et terriblement complémentaire. Voilou
Adam
Tout d'abord, les noms dans la Bible font "acte"... Comme en littérature aussi... Cela signifie ce qui est nommé se fait dans la Bible....
Ainsi, dans la passage de la création de l'homme, non le passage de la génèse, mais le suivant... Il est dit que Dieu crée l'homme en prenant de la terre et en insufflant son souffle de la vie... Ainsi Adam a une racine hébraïque qui signifie "fait de terre". D'où le nom d'Adam qui ensuite a pris le sens de "homme, humanité", à cause justement de ce premier sens, puis que c'est le premier homme.
Eve a une racine hébraïque aussi qui signifie "vivante, la vivante". Je rappelle que Eve vient du latin Aqua, signifiant "eau".
Donc le nom du premier homme mythique signifie" fait de terre" et Eve "la vivante" et d'"eau"... Très étrange, une complétude nécessaire pour que la vie apparaisse, en partie, et terriblement complémentaire. Voilou
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: suc lexical
le truc de ouf!
mais il faut reconnaître que bernard et jeannine, ça sonnait moins bien!
mais il faut reconnaître que bernard et jeannine, ça sonnait moins bien!
choubidouwa- Lez à l'aise
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Loisirs : aussi
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Re: suc lexical
bernard et jeannine, tu as tout compris à ce que je vois
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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