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\"Guy Môquet et le théâtre politique des émotions\"

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\"Guy Môquet et le théâtre politique des émotions\" Empty "Guy Môquet et le théâtre politique des émotions"

Message par Invité Mer 24 Oct 2007, 19:55

INTERVENTIONS. Aujourd’hui 22 octobre 2007, la dernière lettre à ses parents du jeune Guy Mocquet devrait être lue à tous les lycéens de France qui, le coeur serré, redécouvriront à cette occasion le sens du courage patriotique et de la piété filiale. Telle est la volonté de notre président qui semble, malheureusement pour lui, se heurter à une certaine résistance de la part de trop nombreux enseignants. Au coeur de cette controverse emblématique, la place des émotions en politique. 22 octobre 2007

Ce fut la « première décision » du nouveau Président de la République : dès le 16 mai 2007, jour de son investiture, il annonçait la lecture de la lettre de Guy Môquet à tous les lycéens de France. Pendant la campagne présidentielle, sous l’inspiration d’Henri Guaino, le candidat avait déjà invoqué à mainte reprise ce jeune communiste, fusillé en représailles par l’occupant allemand le 22 octobre 1941. Il contribuait ainsi à faire connaître la lettre de ce garçon de dix-sept ans, à la veille de son exécution : « ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa chéri, je vais mourir ! »

Quel est le sens politique de cette décision ? « Je veux que chacun comprenne que pour moi, cette lecture, c’est un grand symbole. » Sans doute s’agit-il, comme pour Jaurès ou Blum, de détourner l’une des figures du patrimoine historique de la gauche. Mais il y a plus. « Je n’ai jamais pu lire ou écouter la lettre de Guy Môquet sans en être profondément bouleversé ». Cette phrase n’est pas seulement un aveu ; elle a valeur d’explication. L’émotion justifie la lecture : on doit lire la lettre pour émouvoir, et pour être ému. Bref, pour Nicolas Sarkozy, la référence à Guy Môquet participe d’une politique de l’émotion.

Les journalistes ne s’y trompent pas, qui décrivent inlassablement le Président dans les mêmes termes : « visiblement ému ». C’est dire que l’émotion doit être visible : elle peut ainsi être partagée avec les spectateurs. La même esthétique politique, dont la télévision nous diffuse depuis longtemps les scénarios compassionnels, pousse Nicolas Sarkozy vers les victimes de faits divers (à la rencontre du père d’un enfant enlevé) ou vers les blessés de la vie (avec un garçon handicapé) – et vers toutes les souffrances. Le dolorisme est au cœur de sa politique.

C’est ainsi que le Président s’adresse à ses invités, le 14 juillet à l’Elysée : « Nous avons voulu, avec Cécilia, que cette garden-party, comme l’on dit, soit réservée à toutes celles et tous ceux d’entre vous pour lesquels la vie n’avait pas été indulgente cette année. Tous ceux qui ont dû mettre un genou à terre. Tous ceux qui ont rencontré l’épreuve. Oh, je ne dis pas que c’est une consolation d’être invité à l’Elysée. Je veux simplement que vous sachiez que c’est du fond du cœur que nous avons voulu que ceux d’entre vous qui avez souffert puissent se dire : au bout de la peine, au bout de la souffrance, eh bien cette peine elle est prise en compte par la nation tout entière. »

Plus généralement, le Président exprime la compassion nationale envers « les opprimés du monde » : « c’est le message de la France, c’est l’identité de la France, c’est l’histoire de la France. » C’est plus vrai encore du sexe faible : « Chaque fois qu’une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française ». Sans doute est-ce trop promettre : la France ne peut accueillir toute la misère féminine du monde. Mais c’est justement là le signe de sa sincérité : le Président se laisse emporter par ses sentiments. C’est la raison du cœur. Ainsi des infirmières bulgares emprisonnées en Libye : « moi, j’avais dit aux Français pendant la campagne électorale, et j’avais dit le soir de mon élection, que ces infirmières étaient françaises, pas juridiquement, mais dans mon cœur. » Pourquoi ? « Parce qu’elles souffraient ».

C’est donc le cœur qui est au travail pour leur libération : « Il s’agissait de femmes, il s’agissait d’un problème humanitaire, j’ai pensé que Cécilia pouvait mener une action utile. Ce qu’elle a fait avec beaucoup de courage et beaucoup de sincérité, beaucoup d’humanité, beaucoup de brio, en comprenant tout de suite qu’une des clefs résidait dans notre capacité à prendre toutes les douleurs en considération : celle des infirmières, bien sûr, mais celles des cinquante familles qui avaient perdu un enfant. Cela compte. Avec la sensibilité qui est la sienne, elle l’avait parfaitement perçu. » On comprend l’importance de l’épouse du Président dans cette économie des émotions : la sensibilité toute féminine de cette femme de cœur la rend utile pour aider les victimes, en s’associant (et en nous associant) à « toutes les douleurs ».

On savait déjà que la gauche n’avait pas le monopole du cœur ; mais avec Nicolas Sarkozy, le cœur devient une valeur de droite. C’est l’enjeu de son discours du Zénith pendant la campagne. Le testament de Guy Môquet nous parle d’amour ; or, comme l’expliquait le candidat aux « jeunes actifs » de l’UMP, « être jeune, demeurer jeune, c’est savoir accepter d’être bouleversé par la sincérité d’un sentiment si fort. » Car au fond, « aimer, c’est la seule chose qui compte vraiment. » Mais ce sentiment intime n’est pas seulement un enjeu privé : « réapprendre à aimer, c’est le plus grand défi auquel se trouve confrontée la civilisation moderne. »

C’est que Nicolas Sarkozy propose une économie politique des sentiments, où l’émotion nourrit le dynamisme des acteurs sociaux. Lui-même en est l’illustration vivante : « longtemps j’ai cru que pour être fort il fallait donner à croire que l’on n’avait jamais eu de faiblesse ». Mais c’est tout le contraire : « Je sais maintenant que ce sont ces failles, ces blessures, ces souffrances que j’ai surmontées qui font ma force. » C’est pourquoi « ce risque vaut mieux que celui de ne rien vivre, de ne rien éprouver, aucun sentiment fort, aucune passion, de n’avoir aucun projet, aucune ambition. » C’est bien la force de l’émotion qui anime l’action : « Je ne suis pas né pour subir, je suis fait pour agir. »

Avec Nicolas Sarkozy, la passion devient donc (paradoxalement) la condition de l’action. « Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir » : le vers de Corneille pourrait devenir la devise d’une ambition héroïque qui est le moteur de la réussite économique et du succès politique (sinon, semble-t-il, de la victoire sportive…). Mais le Président veut éviter que l’émotion ne s’égare : compassion n’est point solidarité. Sans doute Nicolas Sarkozy soulignait-il l’importance de la « fraternité » envers les « accidentés de la vie » et tous ceux qui ont besoin d’une « deuxième chance ». Mais il prévenait aussitôt tout malentendu : la nationalité française n’est pas (seulement) une affaire de cœur. Et l’on ne saurait être « victime » de sa politique, mais seulement d’un accident.

En effet, « la fraternité, ce n’est pas le refus de lutter contre l’immigration clandestine qui met tant de malheureux à la merci des exploiteurs, qui condamne tant de pauvres gens à vivre dans des conditions sordides parce qu’il est impossible de pouvoir accueillir dignement toute la misère du monde. » C’est justement par compassion qu’on doit protéger les sans-papiers contre eux-mêmes : s’il faut avoir le courage de résister à la tentation d’accueillir « toute la misère du monde », c’est faute de pouvoir le faire « dignement » – d’une manière qui soit digne d’eux, comme de nous. Bref, quoiqu’en disent les belles âmes, c’est bien par charité qu’on expulse aujourd’hui.

Si la lettre de Guy Môquet doit être lue dans les lycées le 22 octobre, il conviendrait certes d’en rappeler le contexte historique passé, mais aussi de restituer le théâtre politique où elle est aujourd’hui mise en scène. Ce travail pédagogique pourrait s’appuyer sur une seconde lecture : la « Lettre à d’Alembert sur les spectacles ». Dans une critique de l’émotion théâtrale, Jean-Jacques Rousseau y explique pourquoi « le cœur s’attendrit plus volontiers à des maux feints qu’à des maux véritables ».

C’est que, « en donnant des pleurs à ces fictions, nous avons satisfait à tous les droits de l’humanité, sans avoir plus rien à mettre du nôtre ; au lieu que les infortunés en personne exigeraient de nous des soins, des soulagements, des consolations, des travaux qui pourraient nous associer à leurs peines, qui coûteraient du moins à notre indolence, et dont nous sommes bien aises d’être exemptés. Au fond, quand un homme est allé admirer de belles actions dans des fables, et pleurer des malheurs imaginaires, qu’a-t-on encore à exiger de lui ? N’est-il pas content de lui-même ? Ne s’applaudit-il pas de sa belle âme ? Que voudrait-on qu’il fît de plus ? Qu’il la pratiquât lui-même ? Il n’a point de rôle à jouer : il n’est pas comédien. » La mort de Guy Môquet est certes réelle ; mais ce que nous propose le théâtre politique des émotions de Nicolas Sarkozy, c’est d’en jouir sans agir, voire pour ne pas agir.

Eric fassin
Sociologue, professeur agrégé à l’Ecole Normale supérieure

http://www.mouvements.info/spip.php?article186
http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2007/10/guy-mquet-et-le.html#more

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\"Guy Môquet et le théâtre politique des émotions\" Empty La contre lettre de Guy Môquet

Message par Invité Mer 24 Oct 2007, 20:02

La contre lettre de Guy Môquet: «Ces agents du capitalisme, nous les chasserons hors d’ici pour instaurer le socialisme »

Conservateur du Musée de la Résistance nationale, Guy Krivopissko a publié « La vie à en mourir, Lettres de fusillés 1941-1944 », aux éditions Tallandier. Un premier recueil de lettres d’adieu des fusillés de la Résistance. Il recommande la lecture du poème saisi sur Guy Môquet le jour de son arrestation « pour comprendre ces jeunes qui sont entrés en résistance ».

« Parmi ceux qui sont en prison
Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés
Par tous vos frères d’esclavage

Les traîtres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortir de la prison
Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice.»

http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2007/10/la-contre-lettr.html

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Message par cleis Mer 24 Oct 2007, 23:14

Merci de remettre les choses à leur juste place. Je suis comme tout le monde affectée par la mort douloureuse et surtout inutile de ce jeune garçon. Ce qui me choque profondément c’est que Sarko-le- petit en plus de la manipulation évidente très bien résumée dans l’article précédent est en train de faire naître un patriotisme qui fleure bon le lepénisme franchouiard.
Alors, Monsieur le Président, puisque vous faites appel à notre émotif en faisant lire la lettre de Guy Mocquet dans les écoles, moi je vous propose d’en faire autant pour tous les immigrés, les étrangers, les bougnouls, les espagos, les ritals, les polaks, les arméniens et tous ceux qui n’étaient pas français et qui se sont fait tuer pour notre pays.
Car actuellement avec votre politique, on ne peut que constater que les immigrés chez nous sont bien peu aimés ( « la France tu l’aime ou tu la quittes ! »)et pourtant beaucoup d’entre eux ont été aussi des martyrs.
Donc je vous propose en février prochain, dans les écoles, de faire lire le poème « L’affiche rouge » de Louis Aragon, mis en musique par Jean Ferrat et que chantait avec tant de cœur Léo Ferré.

Chanson hommage aux combattants de la MOI, et plus particulièrement au groupe Manouchian dont les 22 membres hommes furent fusillés et la seule femme du groupe.....décapitée. Elle s'appellait Olga Bancic (1912-1944), immigrée roumaine, juive et communiste

L'AFFICHE ROUGE


Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant



La MOI (Main d'œuvre Ouvrière Immigrée) était une organisation mise en place à l'initiative du PCF à la suite de l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie en 1941. Elle était intégrée aux FTP (Francs Tireurs Partisans) qui était l'organisation "militaire" de la résistance communiste. Comme son nom l'indique la MOI était composée d'immigrés, dont une bonne partie était des militants politiques qui avaient fui les fascismes européens avant le début de la guerre : Allemands antinazis, républicains espagnols, Italiens antifascistes, Polonais fuyant l'antisémitisme séculaire, Arméniens...
Ils avaient pour eux un haut niveau de conscience politique, l'expérience de la lutte antifasciste, et surtout l'énergie du désespoir, la France ayant été leur dernier espoir dans une Europe qui s'était donnée aux totalitarismes de toute nature.
La MOI se fit très rapidement remarquer par l'efficacité et la hardiesse de ses actions, la hargne de ses combattants qui n'avaient bien souvent plus rien à perdre et de vieux comptes à solder avec les fascismes de toute nature. C'est dans ce contexte que se situe L'Affiche rouge. L'Affiche rouge est l'affiche que les nazis placardèrent dans tout Paris et en France pour annoncer aux bons Français qu'un groupe de terroristes apatrides et sanguinaires avait été condamné à mort et exécuté. Ce groupe dirigé par Manouchian, Arménien d'origine, était l'un des meilleurs groupes armés de la MOI, et les nazis déclenchèrent alors une énorme campagne de propagande mettant en avant le soi-disant cosmopolitisme de la Résistance. Cette affiche rouge, particulièrement scandaleuse et raciste, tenait une place essentielle dans ce dispositif.
Cet épisode est désormais le symbole de l'engagement de nombreux réfugiés européens, qui ont combattu sur notre sol et donné leur vie pour la libération de notre pays. (Source Wikipédia)
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Message par Coquillette Jeu 27 Déc 2007, 21:48

Navrée d'intervenir avec tant de retard...mais le sujet m'interesse...Je suis outrée de cette utilisation emotionnelle d'un sujet grave ..Sarko se moque du monde!! Bien sur cette lettre est incontournable , bien sur qu'on ne peut la lire sans en être bouleversé..mais ...mais ..c'est aussi de toutes celles qui furent rédigées ( car tous les executés en ont écrit une ) la seule ne contenant aucun message politique..là où les autres glorifient le communisme , saluent l'action des résistants etc..celle du petit Guy, infiniment moins subversive, elle est la lettre d'adieu d'un enfant à sa famillle...Et le tour est joué!! comment feindre un interet pour la resistance en vidant celle ci de tout son contenu politique.

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Message par cleis Jeu 27 Déc 2007, 23:51

"comment feindre un interet pour la resistance en vidant celle ci de tout son contenu politique."

Tout à fait d'accord Coquillette et je suis prête à en reparler.
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Message par De Passage Dim 11 Déc 2011, 18:38

Bonsoir.

Histoire. De remonter le temps...et faire remonter le sujet.

Guy Môquet résistant? Non, plutôt militant. Les tracts qu'il avait en main quand il fut arrêté le 13 Octobre 1940 à la station Gare de l'Est ne fustigeaient pas la présence des allemands mais plutôt l'attitude des politiques et des industriels français face à l'occupant.
Relisez bien son poéme que nous a présenté une invitée où figure par deux fois le mot "capitalisme" et pas une seule fois le mot "nazisme".

Cela dit, quelle leçon de la part de ce gamin de 15 ans qui demande à ses parents et à son petit frère d'êtres courageux juste avant son éxecution!
Mais Sarko a été manupulé car il existe bien d'autres lettres écrites par d'authentiques résistants avant d'être fusillés. Guy Môquet est un symbole. Un symbole imposé par les communistes pour répondre à certaines accusations quant à leur "passivité" avant Juin 41.

Je ne tiens pas à salir sa mémoire, loin de là. C'est une petite précision que je tenais à apporter et non engager une polémique. Un membre de ma famille fut d'ailleurs déporté à Buchenwald en 43 comme résistant communiste. L'organisation secrète du camp dont il était un des cadres lui donna la mission, entre autre, d'accueillir un jeune étudiant communiste espagnol qui étudiait la philosophie à la Sorbonne.
Il avait 20 ans.
Il faisait parti de la MOI.
Il s'appellait Jorge Semprun.

Coucou cleis! Smile

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