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Message par Invitée Ven 30 Jan 2009, 11:40

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Pierre de Marbeuf, poète baroque du XVII ème siècle, pas assez connu malheureusement.

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Message par Invitée Ven 30 Jan 2009, 11:46

La chevelure vol...
La chevelure vol d'une flamme à l'extrême
Occident de désirs pour la tout éployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyer

Mais sans or soupirer que cette vive nue
L'ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l'oeil véridique ou rieur

Une nudité de héros tendre diffame
Celle qui ne mouvant astre ni feux au doigt
Rien qu'à simplifier avec gloire la femme
Accomplit par son chef fulgurante l'exploit

De semer de rubis le doute qu'elle écorche
Ainsi qu'une joyeuse et tutélaire torche

Stéphane Mallarmé.

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Message par Claudia Ven 30 Jan 2009, 12:37

LE CANCRE

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur

Jacques Prévert, Paroles.
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Message par Karibou Mar 03 Fév 2009, 22:13

Je suis dur
je suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
A rêver sans dormir
A dormir en marchant
Partout où j'ai passé
J'ai trouvé mon absence
je ne suis nulle part
Excepté le néant
je porte accroché au plus haut des entrailles
A la place où la foudre a frappé trop souvent
Un coeur où chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement

TARD DANS LA VIE - Pierre Reverdy

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Message par Mélancolia06 Mar 03 Fév 2009, 22:35

Si...

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils !

Rudyard Kipling
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Message par Tulipe noire Mar 03 Fév 2009, 23:15

Petite garce femme
Petite garce femme
Tiens-toi comme ca
Debout t'avancant vers moi
Quand je vais pour m'abandonner
Beau entre tous les puissants
Androgyne unique et libérée
Corps superbe de splendides
Mouvements d'homme
Qui connaît d'abord
Ces sortes de caresses florales
Avant que d'user
De ta force imbattable
Redoutable
Terrasse-moi encor
Toute à toi
Je n'ai je ne veux
Je ne vis je ne pense
Qu'à ton étrange amour
DÉSIR IMMENSE

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Message par Invitée Mer 04 Fév 2009, 16:01

La terre est bleue...



La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

L'Amour La Poésie, Paul Eluard

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Message par Whyamishy Mer 04 Fév 2009, 18:24

Vous parler ?



Vous parler ? Non. Je ne peux pas.
Je préfère souffrir comme une plante,
Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul.
Ils attendent. C'est bien. Puisqu'ils ne sont pas las
D'attendre, j'attendrai, de cette même attente.

Ils souffrent seuls. On doit apprendre à souffrir seul.
Je ne veux pas d'indifférents prêts à sourire
Ni d'amis gémissants. Que nul ne vienne.

La plante ne dit rien. L'oiseau se tait. Que dire ?
Cette douleur est seule au monde, quoi qu'on veuille.
Elle n'est pas celle des autres, c'est la mienne.

Une feuille a son mal qu'ignore l'autre feuille.
Et le mal de l'oiseau, l'autre oiseau n'en sait rien.

On ne sait pas. On ne sait pas. Qui se ressemble ?
Et se ressemblât-on, qu'importe. Il me convient
De n'entendre ce soir nulle parole vaine.

J'attends - comme le font derrière la fenêtre
Le vieil arbre sans geste et le pinson muet...
Une goutte d'eau pure, un peu de vent, qui sait ?
Qu'attendent-ils ? Nous l'attendrons ensemble.
Le soleil leur a dit qu'il reviendrait, peut-être...


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Message par eliesheva Jeu 05 Fév 2009, 19:04

Une seule nuit avec toi

Encore enfant,
je me suis lié
par le désir d'elle,
et ce désir et avec moi
n'a cessé de croître en âge
jusqu'à ce jour,
et d'augmenter en force
et en intensité

J'ai donc dilapidé
ma vie,
en attendant qu'elle veuille bien
m'accorder ses dons;
et, en elle,
mes jours nouveaux,
je les ai transformés
en guenilles fatiguées.

Puissé-je enfin
passer une seule nuit
avec toi,
à Wadi'l-qoura' !
Alors je m'estimerai
heureux

Car auprès d'elle
et de ses compagnes,
les propos les plus bénins
me seraient
un sourire,
et tout assassiné
deviendrait
un martyr

Djamil, poète nomade arabe (autour de 701 après jesus christ)
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Message par Tulipe noire Dim 08 Fév 2009, 18:19

Lesbos Baudelaire


Mère des jeux latins et des voluptés grecques,
Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,
Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,
Font l'ornement des nuits et des jours glorieux,
Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

Lesbos, où les baisers sont comme les cascades
Qui se jettent sans peur dans les gouffres sans fonds
Et courent, sanglotant et gloussant par saccades,
Orageux et secrets, fourmillants et profonds;
Lesbos, où les baisers sont comme les cascades!

Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,
Où jamais un soupir ne resta sans écho,
A l'égal de Paphos les étoiles t'admirent,
Et Vénus à bon droit peut jalouser Sapho!
Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,

Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,
Qui font qu'à leurs miroirs, stérile volupté!
Les filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses,
Caressent les fruits mûrs de leur nubilité;
Lesbos, terre des nuits chauds et langoureuses,

Laisse du vieux Platon se froncer l'oeil austère;
Tu tires ton pardon de l'excès des baisers,
Reine du doux empire, aimable et noble terre,
Et des raffinements toujours inépuisés.
Laisse du vieux Platon se froncer l'oeil austère.

Tu tires ton pardon de l'éternel martyre,
Infligé sans relâche aux coeurs ambitieux,
Qu'attire loin de nous le radieux sourire
Entrevu vaguement au bord des autres cieux!
Tu tires ton pardon de l'éternel martyre!

Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge
Et condamner ton front pâli dans les travaux,
Si ses balances d'or n'ont pesé le déluge
De larmes qu'à la mer ont versé tes ruisseaux?
Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge?

Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste?
Vierges au coeur sublime, honneur de l'Archipel,
Votre religion comme une autre est auguste,
Et l'amour se rira de l'Enfer et du Ciel!
Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste?

Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre
Pour chanter le secret de ses vierges en fleurs,
Et je fus dès l'enfance admis au noir mystère
Des rires effrénés mêlés aux sombres pleurs;
Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre.

Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,
Comme une sentinelle à l'oeil perçant et sûr,
Qui guette nuit et jour brick, tartane ou frégate,
Dont les formes au loin frissonnent dans l'azur;
Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,

Pour savoir si la mer est indulgente et bonne,
Et parmi les sanglots dont le roc retentit
Un soir ramènera vers Lesbos, qui pardonne,
Le cadavre adoré de Sapho, qui partit
Pour savoir si la mer est indulgente et bonne!

De la mâle Sapho, l'amante et le poète,
Plus belle que Vénus par ses mornes pâleurs!
– L'oeil d'azur est vaincu par l'oeil noir que tachète
Le cercle ténébreux tracé par les douleurs
De la mâle Sapho, l'amante et le poète!

– Plus belle que Vénus se dressant sur le monde
Et versant les trésors de sa sérénité
Et le rayonnement de sa jeunesse blonde
Sur le vieil Océan de sa fille enchanté;
Plus belle que Vénus se dressant sur le monde!

– De Sapho qui mourut le jour de son blasphème,
Quand, insultant le rite et le culte inventé,
Elle fit son beau corps la pâture suprême
D'un brutal dont l'orgueil punit l'impiété
De celle qui mourut le jour de son blasphème.

Et c'est depuis ce temps que Lesbos se lamente,
Et, malgré les honneurs que lui rend l'univers,
S'enivre chaque nuit du cri de la tourmente
Que poussent vers les cieux ses rivages déserts.

j'aimerai si une prof passe par là qu'on m'explique son poème enfin le ptit truc de prof quoi...mais j'aime ce poème!
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Message par Invitée Dim 08 Fév 2009, 19:26

tulipe noire a écrit :
j'aimerai si une prof passe par là qu'on m'explique son poème enfin le ptit truc de prof quoi...mais j'aime ce poème!
Dés que j'ai un peu de temps, je t'envoie ça en mp tulipe Smile

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Message par Tulipe noire Lun 09 Fév 2009, 13:49

TANKARA06 a écrit:
tulipe noire a écrit :
j'aimerai si une prof passe par là qu'on m'explique son poème enfin le ptit truc de prof quoi...mais j'aime ce poème!
Dés que j'ai un peu de temps, je t'envoie ça en mp tulipe Smile
c'est super sympa! merci! mais pourquoi pas ici en direct afin que toutes profitions de ton savoir! enfin je dis ça...tu fais comme tu le sents!
d'avance merci Les poèmes que vous aimez 14124
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Message par Invitée Lun 09 Fév 2009, 17:19

Ca dépend de ce que tu veux, juste dire les grandes lignes du poème et indiquer dans quoi il s'inscrit ou une explication détaillée ? peu importe, ici ou là, je suis prof du public donc c'est gratuit et pour tout le monde Smile

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Message par Invitée Lun 09 Fév 2009, 17:34

Sans rentrer plus dans le texte mais je peux le faire si vous le souhaitez, ce poème est le deuxième de la partie des "épaves" issues des fleurs du mal. Pièces condamnées mais purement métaphoriques du creuset de la poésie Baudelairienne. En effet, initialement, le titre des Fleurs du mal était Les Lesbiennes, titre enlevé malheureusement. Ce poème est un dévoilement de ce que Baudelaire voit dans la poésie : Ce qui est condamné a une richesse, détient la volupté, la quintessence de l'art. Ici, je ne fais que situer. Si tu veux plus d'explication je peux faire une explication détaillée. "Lesbos" est vu comme un principe de vivre, de cultiver l'art, d'aimer selon un entre deux salvateur. Sa double postulation du spleen et de l'idéal, de la beauté (qui est pour lui morte ou stérile pour transcender) est, quelque part, synthétisée ici.

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Message par Tulipe noire Mer 18 Fév 2009, 23:07

Comment oublier le pli lourd
De tes belles hanches sereines,
L’ivoire de la chair où court
Un frémissement bleu de veines ?


N’as-tu pas senti qu’un moment,
Ivre de ses angoisses vaines,
Mon âme allait éperdument
Vers tes chères lèvres lointaines ?

Et comment jamais retrouver
L'identique extase farouche,
T'oublier, revivre et rêver
Comme j'ai rêvé sur ta bouche ?

____________(Études et préludes, 1901)
Renée Vivien

je pense à ma Femme à ses hanches tendres et douces....et à ses lèvres...toutes
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Message par Tulipe noire Mer 18 Fév 2009, 23:21

TANKARA06 a écrit:Sans rentrer plus dans le texte mais je peux le faire si vous le souhaitez, ce poème est le deuxième de la partie des "épaves" issues des fleurs du mal. Pièces condamnées mais purement métaphoriques du creuset de la poésie Baudelairienne. En effet, initialement, le titre des Fleurs du mal était Les Lesbiennes, titre enlevé malheureusement. Ce poème est un dévoilement de ce que Baudelaire voit dans la poésie : Ce qui est condamné a une richesse, détient la volupté, la quintessence de l'art. Ici, je ne fais que situer. Si tu veux plus d'explication je peux faire une explication détaillée. "Lesbos" est vu comme un principe de vivre, de cultiver l'art, d'aimer selon un entre deux salvateur. Sa double postulation du spleen et de l'idéal, de la beauté (qui est pour lui morte ou stérile pour transcender) est, quelque part, synthétisée ici.
j'appécie toujours les explications et je suis curieuse de tout! si tu détailles je lis:! avec plaisir!quand tu as le temps!
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Message par Invitée Mar 03 Mar 2009, 14:13

"Il faut être toujours ivre. Tout est là: c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront: "Il est l'heure de s'enivrer! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."
Enivrez-vous, Charles Baudelaire, In Le spleen de Paris.

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Message par Invitée Mer 04 Mar 2009, 08:47

Angoisse


Se peut-il qu'Elle me fasse pardonner les ambitions continuellement écrasées, — qu'une fin aisée répare les âges d'indigence, — qu'un jour de succès nous endorme sur la honte de notre inhabileté fatale.
( Ô palmes ! diamant ! — Amour, force ! — plus haut que toutes joies et gloires ! — de toutes façons, partout, — Démon, dieu, — Jeunesse de cet être-ci ; moi ! )
Que des accidents de féerie scientifique et des mouvements de fraternité sociale soient chéris comme restitution progressive de la franchise première ?...
Mais la Vampire qui nous rend gentils commande que nous nous amusions avec ce qu'elle nous laisse, ou qu'autrement nous soyons plus drôles.
Rouler aux blessures, par l'air lassant et la mer ; aux supplices, par le silence des eaux et de l'air meurtriers ; aux tortures qui rient, dans leur silence atrocement houleux.

Arthur Rimbaud, Les illuminations.

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Message par Invitée Sam 07 Mar 2009, 09:49

Le marteau sans maitre (1934)

Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.


Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.


René Char, in Commune Présence.

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Message par Karibou Sam 07 Mar 2009, 10:45


Ta nuque, plus bas que la pierre,
Ton corps plus nu
Que cette table de granit...

Sans le tonnerre d'un seul de tes cils,
Serais-tu devenue la même
Lisse et insaisissable ennemie
Dans la poussière de la route
Et la mémoire du glacier ?

Amours anfractueuses, revenez,
Déchirez le corps clairvoyant.

Jacques Dupin, un poème des Saccades, dans Le Corps Clairvoyant.

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Message par Invitée Sam 07 Mar 2009, 11:11

karibou a écrit :
Ta nuque, plus bas que la pierre,
Ton corps plus nu
Que cette table de granit...

Sans le tonnerre d'un seul de tes cils,
Serais-tu devenue la même
Lisse et insaisissable ennemie
Dans la poussière de la route
Et la mémoire du glacier ?

Amours anfractueuses, revenez,
Déchirez le corps clairvoyant.

Jacques Dupin, un poème des Saccades, dans Le Corps Clairvoyant.

J'aime beaucoup ce poète également.

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Message par eliesheva Sam 07 Mar 2009, 12:05

Sylvia Plath (1932-1963), écrivain, poète américaine : recueil La Traversée.

Appréhensions :

Il y a ce mur blanc, au-dessus duquel le ciel se crée
Infini, vert, totalement intouchable.
Les anges y nagent, et les étoiles, dans l'indifférence aussi.
Ils sont mon milieu.
Le soleil se dissout sur le mur, il saigne ses lumières.

Un mur gris maintenant griffé, ensanglanté.
N'y a-t-il aucune issue hors de l'esprit ?
Dans mon dos des marches descendent en spirale au fonds d'un puits.
Il n'y a pas d'arbres, ni d'oiseaux, dans ce monde.
Il n'y a qu'une aigreur.

Ce mur rouge se crispe continuellement :
Un poing rouge qui s'ouvre et se ferme,
Deux sacs gris, parcheminés
C'est de cela que je suis faite, cela et une terreur
D'être emporté dans un lit roulant sous des croix et une pluie de pietà.

Sur un mur noir, des oiseaux non identifiables
Font pivoter leurs têtes et crient
Il n'est pas question d'immortalité parmi ceux-là !
Un vide glacé vient à notre rencontre :
Il nous rejoindra vite.


Une femme qui écrit de manière torturée, tout ce que j'aime !
eliesheva
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Message par Invité Lun 20 Avr 2009, 10:31

Je t’aime.

Pourquoi faire ?

Tu as des beaux yeux.

Pourquoi faire ?

Tu es belle tes yeux doivent être bleus.

Pourquoi faire ?

Tes yeux sont sans doute bleus, non ?

Ou alors noirs.

Pourquoi faire ?

Noir très profond, même.

Et moi je tombais dedans.

On était assis par terre.

Et moi je tombais.

Pourquoi faire ?

En fait, je devais pas tomber bien bas.

Mais bon, je tombe toujours.

Pas de haut quoi.

Mais de partout je tombe.

Pourquoi faire ?

Je plonge dans ton regard.

Et j’y plongeais déjà à l’époque.

Je t’aimais, tu m’aimais.

On s’aimait déjà à l’époque.

On était longuement à se regarder comme ça, non ?

Je me souviens, on était à terre.

Aujourd’hui aussi.

Pourquoi faire ?

Longuement comme ça.

Ils devaient être noirs tes yeux à l’époque.

Bleu je confonds.

Je confonds avec une autre.

Pourquoi faire ?

C’est une autre fille, hier, ça doit être elle.

A elle je lui ai dit je t’aimerais.

Pourquoi faire ?

Je t’aimerais très longtemps s’il le faut.

Mais en réalité c’est toi que j’aimerais le plus longtemps possible.

Surtout qu’on n’est plus trop ensemble.

C’est plus aisé d’aimer quelqu’un quand il est plus là.

Quand il est là, c’est emmerdant.

Quel emmerdement d’aimer quelqu’un vraiment.

Quelqu’un quand il est là, quel emmerdement.

Jamais on n’a pu rester assis nous.

Jamais plus de quelques heures en tout cas.

Jamais à se regarder plus de 2 heures dans les yeux, je crois.

Déjà, on se regardait longtemps.

Pourquoi faire ?

On se regardait on avait des choses à se dire.

Mais autrement.

Toi tu me demandais à quoi je pense.

A quoi tu penses ?

Je pouvais dire n’importe quoi.

Pourquoi faire ?

Au début j’aurais pu dire n’importe quoi.

Des choses intelligentes.

N’importe quoi.

Ce qui est étonnant c’est l’intelligence.

Pourquoi faire ?

En fait quand on est fort amoureux, on est intelligent.

Du moins on le croit.

Ça dure.

L’intelligence dure le temps de l’amour.

En tout cas, on trouve des choses à se dire.

Pourquoi faire ?

On trouve tout un tas de choses étonnantes.

L’amour, c’est comme quelque chose qui te fait creuser au plus profond.

Tu sais pas pourquoi, mais tu creuses.

Creuse creuse, on verra bien !

Pourquoi faire ?

Tu cherches au plus profond.

Pourquoi faire ?

Tu sais pas.

Tu voudrais lui dire des choses simples.

Et en même temps l’amour ça soulève.

L’amour provoque un tel soulèvement.

Ça fait du bien, hein ?

Hein ça fait du bien, dis ?

Tu te soulèves ?

Où tu va ?

Ça te soulève l’amour, dis ?

Tu peux dire n’importe quoi.

Tout ce qui te sort par la tête.

Tout ce qui vient de la tête et qui est remâché en bouche.

Tout ce qui te vient de là-haut et repensé plus bas.

Car c’est le bas qui pense en réalité.

Le bas de la tête.

Je veux dire la bouche.

Je veux dire les mots.

Les mots sortent remâchés de la bouche.

Pourquoi faire ?

C’est pas la profondeur de la réflexion.

C’est le fait de sortir des phrases qui ajoute à l’amour.

C’est de creuser dans l’air amoureux.

L’air silencieux du regard ne suffit pas.

C’est tailler dedans.

Et toi tu me demandes sans cesse ça.

Tout au moins tu me le demandais.

Le temps où on était amoureux.

Maintenant qu’on n’est plus amoureux tu le demandes moins.

D’ailleurs on se voit jamais.

Mais je sais que si je te vois tu finiras par me demander à quoi je pense.

Tu as toujours voulu savoir à quoi je pensais.

Pourquoi faire ?

Qu’est-ce que je pouvais penser lorsque je te regardais dans les yeux ?

Et qu’est-ce que je pourrais penser aujourd’hui ?

Aujourd’hui je pense que je t’aime.

Pourquoi faire ?

C’est facile à dire.

En fait c’est plus facile à dire qu’à faire.

Toi quand je te parle on dirait que tu penses pas.

Déjà à l’époque.

Quand je te parlais.

On aurait dit que t’étais vide.

Et puis tout à coup non.

Tout à coup tout venait.

C’était le tout venant.

On aurait dit que tu pensais pas, alors que si.

Mais tu attendais la pensée.

On aurait dit que tu n’avais d’yeux que pour la pensée.

Et que ces yeux attendaient.

Ils attendaient que ça pense.

Que ça raye un peu l’univers trop lisse de l’amour.

Car tout ça c’est bien lisse.

Mais nous ça l’était pas.

Pourtant ça pensait pas tant.

Ou alors ça pensait quand on n’y pensait pas.

Ça pensait essentiellement quand on n’était pas à deux.

Le manque produisait sa goutte de réflexion.

Une grosse goutte.

Une poche à pensées.

C’est le désir qui faisait ça.

Maintenant qu’y a plus de désir, il y a une poche.

Une vieille poche et c’est moi.

Mais le désir, le manque, ça faisait se gonfler un truc pour l’autre.

Et la pensée faisait travailler pour soi.

Et l’autre arrivait et se sentait dehors.

Il lui fallait ramer.

Mais il pouvait laisser faire.

Il écoutait ce qui se passait.

Ce qui importait, c’était d’être là.

Pourquoi faire ?

L’intelligence nous servait de point de ralliement.

Le point où il fallait se retrouver pour se perdre.

Et moi je me perdais dans tes yeux.

Pourquoi faire ?

Et toi tu te perdais dans ma bouche.

Pourquoi faire ?

Je ne sais pas encore comment ça s’est passé l’amour.

Je ne sais pas encore comment ça se fait ces moments-là.

Le simple moment où on se trouve à terre, sur cette terrasse de café.

C’est des gens très gentils qui tiennent le café.

Nous on était à la terrasse.

On était par terre.

Ils étaient très gentils.

Car ils auraient pu dire, asseyez-vous sur les chaises !

Ils auraient pu nous dire un tas de choses.

En même temps c’était impossible.

On pouvait rien nous dire.

Ne riez pas.

Pourquoi faire ?

Ne riez pas car en fait ce n’est pas drôle.

Tout cela est sinistre.

Est une fausseté.

La vie est une fausseté.

Et c’est l’amour qui met en lumière la fausseté de la vie.

La beauté serait dans l’amour.

Mais pourquoi faire ?

Pourquoi l’amour et pourquoi la beauté ?

Si c’est pour se retrouver à terre.

On s’y retrouve.

Combien de fois à terre avec toi ?

Combien de moments la toute pleine terre ?

Comme un lombric, à ramper sur soi.

La conscience à terre.

Combien d’années à terre et pourquoi faire ?



charles Pennequin


c. pennequin en lecture


Dernière édition par isapho le Sam 29 Aoû 2009, 15:19, édité 1 fois

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Message par Invitée Mer 22 Avr 2009, 09:40

J'ai tant rêvé de toi

J'ai tant rêvé de toi
que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser
sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère?


J'ai tant rêvé de toi
que mes bras habitués en étreignant ton ombre
à se croiser sur ma poitrine
ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années,
je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.


J'ai tant rêvé de toi
qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi,
la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu.


J'ai tant rêvé de toi,
tant marché, parlé, couché avec ton fantôme
qu'il ne me reste plus peut-être,
et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.


Robert Desnos (1900 - 1945)

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Message par Invitée Mer 22 Avr 2009, 09:47

Au mocassin le verbe
Extraits de Corps et biens Langage cuit (1923)


Tu me suicides, si docilement.
Je te mourrai pourtant un jour.
Je connaîtrons cette femme idéale
et lentement je neigerai sur sa bouche.
Et je pleuvrai sans doute même si je fais tard,
même si je fais beau temps.
Nous aimez si peu nos yeux
et s'écroulerai cette larme sans
raison bien entendu et sans tristesse.
Sans.


Robert Desnos

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