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Re: C'est en ce moment...
Ce soir vers 22h03, sur France Inter, Bernard Lenoir diffuse la performance des sœurs Deal, j'ai nommé The Breeders et le concert enregistré au festival de la « La Route du Rock à Saint-Malo » le 14 août dernier.
Pour celles qui ont la nostalgie des Pixies et des Breeders, je vous recommande chaudement cette petite heure de radio . Sinon, si vous ratez le coche ce soir, sachez que vous pourrez réécouter l'émission sur le site http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/playlists.php
:cheers:
Ahouhouh
Pour celles qui ont la nostalgie des Pixies et des Breeders, je vous recommande chaudement cette petite heure de radio . Sinon, si vous ratez le coche ce soir, sachez que vous pourrez réécouter l'émission sur le site http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/playlists.php
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Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Waaaaaah! Merci SlPoet!!!
tiijan- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: C'est en ce moment...
You're welcome comme on dit in english – enfin je crois (pas de quoi !)
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Enfin, c'est ce soir à 21h en ce vendredi 19 septembre (ça vous laisse un peu de temps pour manger et faire la vaisselle ) sur Arte pour un spleen des années 80 (si toutefois la "New wave" vous parlait alors...)
En recréant l’ambiance des eighties, peu exploitée jusqu’ici dans la fiction, le réalisateur Gaël Morel revisite son adolescence hantée par la musique et un fait divers tragique.
L'un a des apparences de premier de la classe, l'autre un look new wave détonnant. Dès leur rencontre, Eric et Romain, élèves de 3e dans une ville de province, deviennent inséparables... (ndr : bon, moi j'étais dans l'année de mon bac quand je suis entrée dans ma new wave)
J'suis guère étonnée de voir que Béatrice Dalle est dans ce téléfilm.
En recréant l’ambiance des eighties, peu exploitée jusqu’ici dans la fiction, le réalisateur Gaël Morel revisite son adolescence hantée par la musique et un fait divers tragique.
L'un a des apparences de premier de la classe, l'autre un look new wave détonnant. Dès leur rencontre, Eric et Romain, élèves de 3e dans une ville de province, deviennent inséparables... (ndr : bon, moi j'étais dans l'année de mon bac quand je suis entrée dans ma new wave)
J'suis guère étonnée de voir que Béatrice Dalle est dans ce téléfilm.
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Carla Bruni dans la Boite a questions sur C+ .........
Trop "drôle" la M'ame Sarko (Tain comment elle s'est fait refaire la tronche )
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Re: C'est en ce moment...
Je suis tombée sur l'émission alors qu'elle avait été promue rédac' chef, et franchement je cherche toujours quel était l'intérêt :scratch: parce qu'à mes yeux elle n'est même plus une curiosité (et elle penserait sans doute "tant mieux") ; indifférence c'est le mot qui me vient.
Si tu trouves qu'on l'a malmenée c'est que tu n'as pas bien regardé l'émission car les animateurs – qui avaient accepté de se prêter à l'exercice auprès d'elle – ont dû brider leur esprit critique et leur verbe sarcastique pour chambrer juste ce qu' il faut dans la limite pour rester corrects avec leur rédac chef d'un jour.
Bref, j'ai trouvé l'émission emmerdante et trop polie (dans tous les sens du terme). Il n'y a guère que "les Guignols", parenthèse dans l'émission, qui soient restés fidèles à leur ton habituel.
Si tu trouves qu'on l'a malmenée c'est que tu n'as pas bien regardé l'émission car les animateurs – qui avaient accepté de se prêter à l'exercice auprès d'elle – ont dû brider leur esprit critique et leur verbe sarcastique pour chambrer juste ce qu' il faut dans la limite pour rester corrects avec leur rédac chef d'un jour.
Bref, j'ai trouvé l'émission emmerdante et trop polie (dans tous les sens du terme). Il n'y a guère que "les Guignols", parenthèse dans l'émission, qui soient restés fidèles à leur ton habituel.
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Si vous l'avez manqué en salles, séance de rattrapage ce soir sur Arte à 21h pour « La vie des autres » ; film allemand de Florian Henckel von Donnersmarck (2006) ; 130 mn.
En faisant resurgir la grisaille des heures sombres de la République démocratique allemande, ce premier long métrage d'un jeune réalisateur a créé un phénomène (et remporté l'oscar du meilleur film étranger). Quel tour de force son réalisateur a-t-il donc accompli ? On en a une idée dès l'ouverture de son film, magistrale. Bureau de la Stasi (la police politique de la RDA) à Berlin-Est, en 1984 : Gerd Wiesler enseigne les méthodes qui permettent d'arracher à un être humain tout ce qu'il cache derrière ses mines d'innocent. Tout est là : l'atmosphère d'un pays, la peur de ceux qui y vivent, leur fragilité. D'emblée, un personnage s'impose : Wiesler, l'instrument parfait du régime, dont les yeux perçants sont un étau (excellent Ulrich Mühe, disparu après le tournage).
Mais la machine inhumaine peut se dérégler, dès lors qu'interfèrent désirs et sentiments. Von Donnersmarck, habile conteur, donne toute la saveur du revirement de Wiesler, touché par l'amour et l'art. On assiste à une partie d'échecs entre volonté de pouvoir et envies de possession, loi et transgression. La justesse de cette reconstitution offre un accès à une réalité qu'on n'a guère eu l'occasion de revisiter au cinéma, tout en prenant une dimension de fable universelle sur le totalitarisme.
Un film que j'avais beaucoup apprécié et que je m'empresse d'enregistrer afin de me le revisionner puisque ce soir que je vais voir "My name is Hallam Foe" de David Mackenzie avec Jamie Bell (Billy Elliot).
Sinon France 2 (demain mardi et mercredi 1er octobre) a la bonne idée de (déjà !) nous diffuser le « Françoise Sagan » de Diane Kurys avec Sylvie Testud, Palmade, Jeanne Balibar... Ainsi vous pourrez vous faire votre propre opinion chez vous si vous n'êtes pas allées le voir au ciné.
En même temps, mercredi, il va encore falloir que je jongle avec mes enregistrements car j'ai ma nouvelle saison (4) de « Grey's anatomy » qui démarre sur TF1 . Meredith G. versus Françoise F. en quelque sorte
En faisant resurgir la grisaille des heures sombres de la République démocratique allemande, ce premier long métrage d'un jeune réalisateur a créé un phénomène (et remporté l'oscar du meilleur film étranger). Quel tour de force son réalisateur a-t-il donc accompli ? On en a une idée dès l'ouverture de son film, magistrale. Bureau de la Stasi (la police politique de la RDA) à Berlin-Est, en 1984 : Gerd Wiesler enseigne les méthodes qui permettent d'arracher à un être humain tout ce qu'il cache derrière ses mines d'innocent. Tout est là : l'atmosphère d'un pays, la peur de ceux qui y vivent, leur fragilité. D'emblée, un personnage s'impose : Wiesler, l'instrument parfait du régime, dont les yeux perçants sont un étau (excellent Ulrich Mühe, disparu après le tournage).
Mais la machine inhumaine peut se dérégler, dès lors qu'interfèrent désirs et sentiments. Von Donnersmarck, habile conteur, donne toute la saveur du revirement de Wiesler, touché par l'amour et l'art. On assiste à une partie d'échecs entre volonté de pouvoir et envies de possession, loi et transgression. La justesse de cette reconstitution offre un accès à une réalité qu'on n'a guère eu l'occasion de revisiter au cinéma, tout en prenant une dimension de fable universelle sur le totalitarisme.
Un film que j'avais beaucoup apprécié et que je m'empresse d'enregistrer afin de me le revisionner puisque ce soir que je vais voir "My name is Hallam Foe" de David Mackenzie avec Jamie Bell (Billy Elliot).
Sinon France 2 (demain mardi et mercredi 1er octobre) a la bonne idée de (déjà !) nous diffuser le « Françoise Sagan » de Diane Kurys avec Sylvie Testud, Palmade, Jeanne Balibar... Ainsi vous pourrez vous faire votre propre opinion chez vous si vous n'êtes pas allées le voir au ciné.
En même temps, mercredi, il va encore falloir que je jongle avec mes enregistrements car j'ai ma nouvelle saison (4) de « Grey's anatomy » qui démarre sur TF1 . Meredith G. versus Françoise F. en quelque sorte
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Laure Adler interwieve Yolande Moreau dans l'Avventura sur France culture...ou la rencontre improbable d'un cerveau maîtrisé et de la sensibilité sauvage. Je me régale...
TARADITA- BatWoman
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Re: C'est en ce moment...
Dommage ! Ah mais tenez... :scratch: Idée : il reste le podcast sur le site de France Culture . Merci Tara' http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/avventura/index.php?emission_id=110060163
Poet- DJ LittéRieuse
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Date d'inscription : 31/05/2005
Re: C'est en ce moment...
Je suis en train d'écouter l'émission d'hier avec Yolande Moreau. Ce n'est pas la première fois que j'écoute cette femme avec autant de plaisir et d'émotion car la télé lui avait consacré un doc'/reportage, je ne sais plus quand... Elle habite Vernon qui est dans l'Eure, en Normandie ; tout de même à plus d'une centaine de bornes de chez moi. J'aimerais bien l'avoir pour voisine parce que c'est le genre de personne tellement enrichissante pour qui est réceptif et sur la même longueur d'ondes.
J'avais l'intention d'aller voir « Séraphine » dont le sujet du film de Martin Provost m'a bien plu ; comme en son temps le personnage de Camille Claudel, tiens ; et j'en ai encore plus envie après écoute de l'Avventura animée par Laure Adler.
J'avais l'intention d'aller voir « Séraphine » dont le sujet du film de Martin Provost m'a bien plu ; comme en son temps le personnage de Camille Claudel, tiens ; et j'en ai encore plus envie après écoute de l'Avventura animée par Laure Adler.
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Après le superbe doc' sur France 3 (diffusé bien évidemment tard pour ne pas trop chambouler les consciences ds gens avant d'aller dormir) "Maison de retraites, du scandale à l'espoir" de Hervé Brêque, ce soir France 2 nous diffuse en deuxième partie de soirée (après "Envoyé spécial") "Profession femme de ménage" tout aussi prometteur vers 23h05 ; sinon vous avez les "Brodeuses", un drama film de 2004 d'Eleonore Faucher sur Arte ; assez atypique qui traîte de la rencontre d'une ado enceinte avec sa patronne qui a perdu son fils et qui vont retisser leur fils de vie par l'intermédiaire de la broderie.
À ne pas prendre au 1er dégré ce film parce que a priori, je n'aime pas la broderie, ni la couture, ni tous ces travaux de dame et pourtant a fortiori, j'crois que je vais regarder Arte en attendant de faire la connaissance de ces cinq portraits de femmes (invisibles pour les autres) de ménage...
À ne pas prendre au 1er dégré ce film parce que a priori, je n'aime pas la broderie, ni la couture, ni tous ces travaux de dame et pourtant a fortiori, j'crois que je vais regarder Arte en attendant de faire la connaissance de ces cinq portraits de femmes (invisibles pour les autres) de ménage...
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Black session de haute tenue sur France Inter ce soir avant de s'avancer plus encore dans la nuit et de se laisser glisser vers le sommeil.
Merci Shara Worden (My Brightest Diamond) qui m'a offert un voyage envoutant et vraiment singulier ; un univers pour la rejoindre en fermant les yeux à l'écoute de ses invocations qui évoquent d'autres voix sous les diamants de nos platines. Et quelles voix (et voies) !
http://switchboard.real.com/player/email.html?PV=6.0.12&&title=France%20Inter%20%2D%20%22C%27est%20Lenoir%22&link=http%3A%2F%2Fwww.tv%2Dradio.com%2Fondemand%2Ffrance%5Finter%2FLENOIR%2FLENOIR20081014.ram
Si vous arrivez à rien avec le lien ci-dessus, c'est réécoutable sur le site de C'est Lenoir, sur Inter (picto écouter émission du mardi 14 octobre ; en Real Audio) http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/playlists.php
Merci Shara Worden (My Brightest Diamond) qui m'a offert un voyage envoutant et vraiment singulier ; un univers pour la rejoindre en fermant les yeux à l'écoute de ses invocations qui évoquent d'autres voix sous les diamants de nos platines. Et quelles voix (et voies) !
http://switchboard.real.com/player/email.html?PV=6.0.12&&title=France%20Inter%20%2D%20%22C%27est%20Lenoir%22&link=http%3A%2F%2Fwww.tv%2Dradio.com%2Fondemand%2Ffrance%5Finter%2FLENOIR%2FLENOIR20081014.ram
Si vous arrivez à rien avec le lien ci-dessus, c'est réécoutable sur le site de C'est Lenoir, sur Inter (picto écouter émission du mardi 14 octobre ; en Real Audio) http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/cestlenoir/playlists.php
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
En effet trés sympa le concert de Shara Worden...je ne connaissais pas!
TARADITA- BatWoman
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Re: C'est en ce moment...
N'est-ce pas
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Ce soir vers 22h30, Bombón le chien (el perro) sur Arte versus Les infiltrés sur France 2. À vos appareils enregistreurs
Film de Carlos Sorin, Bombón El Perro, Argentine/Espagne, 2005.
Juan a 52 ans. Sans emploi depuis la vente de la station-service qui l'employait, il tente de subsister en vendant des couteaux, qu'il fabrique lui-même. Mais comme ce commerce n'est pas très rentable, Juan est forcé de vivre chez sa fille. Un jour, il répare la voiture d'une femme aisée qui, pour le rembourser, lui offre son chien Bombón, un superbe dogue argentin. Sa fille chasse rapidement l'animal et Juan se retrouve sur la route avec Bombón. C'est là qu'il fait la connaissance de Walter, préparateur canin, qui, séduit par la beauté de l'animal, propose à Juan de le présenter à des concours canins. Les deux hommes entreprennent alors de dresser Bombón...
C'est un film que je vais bien apprécier de revoir.
Dans un registre proche du conte de fées, le réalisateur de Historias mínimas cultive la douce mélancolie du quotidien de l'Argentine, où chacun se raccroche à des rêves qui deviennent rarement des miracles. Autour du chien et du maître, il organise une ronde de portraits légers comme des esquisses et très attachants : un banquier passionné par les dogues, un berger malheureux, une danseuse du ventre latine qui chante en arabe phonétique...
"les infiltrés" (pour un magazine d'actu présenté par David Pujadas) :
En France, 35 000 personnes âgées seraient maltraitées à leur domicile, mais aussi en maison de retraite. Personnel sous-qualifié, absence de soins médicaux, structures non contrôlées : que se passe t-il exactement dans ces établissements pour personnes âgées ? Pour le savoir, une journaliste s'est infiltrée pendant plusieurs semaines dans une maison de retraite publique, là où se trouvent 60 % des personnes âgées placées. Dans la peau d'une stagiaire aide-soignante, équipée d'une caméra cachée, elle a pu filmer tout ce qu'elle a vu et entendu : non-respect des règles d'hygiène, absence de soins, injures, menaces, erreurs médicales. Loin des propos officiels, ces images sont souvent bouleversantes et révoltantes.
http://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=10694783
Film de Carlos Sorin, Bombón El Perro, Argentine/Espagne, 2005.
Juan a 52 ans. Sans emploi depuis la vente de la station-service qui l'employait, il tente de subsister en vendant des couteaux, qu'il fabrique lui-même. Mais comme ce commerce n'est pas très rentable, Juan est forcé de vivre chez sa fille. Un jour, il répare la voiture d'une femme aisée qui, pour le rembourser, lui offre son chien Bombón, un superbe dogue argentin. Sa fille chasse rapidement l'animal et Juan se retrouve sur la route avec Bombón. C'est là qu'il fait la connaissance de Walter, préparateur canin, qui, séduit par la beauté de l'animal, propose à Juan de le présenter à des concours canins. Les deux hommes entreprennent alors de dresser Bombón...
C'est un film que je vais bien apprécier de revoir.
Dans un registre proche du conte de fées, le réalisateur de Historias mínimas cultive la douce mélancolie du quotidien de l'Argentine, où chacun se raccroche à des rêves qui deviennent rarement des miracles. Autour du chien et du maître, il organise une ronde de portraits légers comme des esquisses et très attachants : un banquier passionné par les dogues, un berger malheureux, une danseuse du ventre latine qui chante en arabe phonétique...
"les infiltrés" (pour un magazine d'actu présenté par David Pujadas) :
En France, 35 000 personnes âgées seraient maltraitées à leur domicile, mais aussi en maison de retraite. Personnel sous-qualifié, absence de soins médicaux, structures non contrôlées : que se passe t-il exactement dans ces établissements pour personnes âgées ? Pour le savoir, une journaliste s'est infiltrée pendant plusieurs semaines dans une maison de retraite publique, là où se trouvent 60 % des personnes âgées placées. Dans la peau d'une stagiaire aide-soignante, équipée d'une caméra cachée, elle a pu filmer tout ce qu'elle a vu et entendu : non-respect des règles d'hygiène, absence de soins, injures, menaces, erreurs médicales. Loin des propos officiels, ces images sont souvent bouleversantes et révoltantes.
http://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=10694783
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Ca c'est le genre de truc qui m'agace : Pourquoi les reportages ou films intéressants doivent-ils toujours passer en seconde partie de soirée ?
L'audience c'est bien beau mais ça fait pas tout...
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Taz91- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: C'est en ce moment...
Ben oui , et c'est pour ça qu'on ne peut plus se passer des enregistreurs DVD, d'Internet et des modes replay des chaînes TV sur leurs sites quand c'est disponible ou du mode multi redif' itou (surtout sur Arte sans parler de Canal + mais là c'est payant ).
(Dites donc ma chère admin' – pendant que je vous tiens le crahoir –, vous n'avez point oublié ma requête des fois )
(Dites donc ma chère admin' – pendant que je vous tiens le crahoir –, vous n'avez point oublié ma requête des fois )
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
À part le documentaire « Cahiers de Souvenirs » sur Arte à 21 h que j'ai bien envie de feuilleter (En Ouganda, des parents atteints du VIH écrivent des livres souvenirs afin que leurs enfants se souviennent d'eux après leur mort.), je vais garder une oreille à l'écoute du concert en direct du studio 104 entre 21 h et 23 h de Amadou & Mariam (welcome to Mali) sur France Inter
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Encore une émission ridicule sur la 6 avec des filles soit disant rondes... Depuis quand faire du 36 est associé à être ronde? Pourquoi j'ai allumer la télé moi?!!!
Xenia- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: C'est en ce moment...
36 = ronde ????
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Re: C'est en ce moment...
Bah oui maintenant tu es normale si tu es anorexique ! J'ai des élèves qui font des régimes à tout va alors qu'elles sont minces déjà... La maigreur devient un signe de beauté alors que ça ne l'est pas.
Invitée- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: C'est en ce moment...
Enfin, c'est plus exactement ce soir sur Arte à 20h45 en face d'un crime au paradis sur france 2 (qui mérite aussi d'être vu si vous ne connaissez pas), la chaîne rediffuse Au nom du père et je vous le recommande chaudement :
À Belfast, en 1975, Gerry Conlon provoque involontairement une émeute qui lui vaut d'être recherché à la fois par les Britanniques et par l'IRA. Il juge plus prudent de s'installer à Londres, en compagnie de son ami Paul Hill. Alors que les deux jeunes gens sont occupés à voler une prostituée, une bombe explose non loin de là, à Guildford Pub. Paul, Gerry et toute sa famille sont jetés en prison en vertu de la loi antiterroriste, après que Gerry, menacé par l'inspecteur Dixon, a été contraint de signer de faux aveux. Cinq ans plus tard, le véritable auteur de l'attentat reconnaît les faits. La justice britannique, toutefois, ne veut pas admettre qu'elle s'est trompée...
Avec Daniel Day-Lewis, Pete Postlethwaite et Emma Thompson entre autres acteurs admirables.
Années 70 : Gerry Conlon est un jeune Irlandais à problèmes, facilement mêlé aux batailles rangées des rues de Belfast. Envoyé par son père à Londres, il est accusé d'être l'auteur d'une explosion terroriste. Il n'est pas coupable mais représente le suspect idéal pour une justice anglaise sur les dents...
L'histoire, totalement vraie, est imparable : celle d'une erreur judiciaire tellement énorme qu'un romancier n'oserait pas l'imaginer. La justice britannique refusait encore de libérer Conlon et ses « complices » alors même que le vrai coupable, McAndrew, s'était livré à la police ! A partir d'un tel matériau, il est difficile de rater son coup : le spectateur ne peut que prendre d'emblée fait et cause pour les victimes innocentes, et attendre, haletant, que justice soit faite... Mais Jim Sheridan et son scénariste ont enrichi et creusé l'intrigue pour éviter un manichéisme trop démonstratif. Ils ont surtout engagé des comédiens magnifiques. Ce que font Daniel Day-Lewis et Pete Postlethwaite dans les scènes de prison est vraiment étonnant et très émouvant. Voilà du cinéma adulte et engagé qui n'oublie pas d'être aussi du cinéma spectaculaire et captivant.
Et toujours ce soir, en deuxième partie de soirée vers 22h55, sur France 3, mon intérêt va se porter sur ce documentaire (ça se passe en Normandie, de fait) « Centre spécial pour filles rebelles », de Danièle Alet (2008, inédit).
En mai 2007 s'est ouvert, en pleine campagne normande, à Doudeville, le premier centre éducatif fermé (CEF) destiné aux filles. Educateurs et enseignants y encadrent des mineures multirécidivistes placées sous contrôle judiciaire. Auteur de documentaires sur les « oubliés de la canicule » et les innocents d'Outreau, Danièle Alet a suivi pendant huit mois le parcours de ces « filles rebelles ».
Rebelles à toute forme d'autorité, Lola, Nadjet, Astrid, Farrah et les autres ont toutes un casier judiciaire. L'une d'elles est sous le coup d'une inculpation pour tentative de meurtre. Au moindre dérapage, le juge peut opter pour l'incarcération. En attendant, « la justice leur donne six mois pour retrouver le bon chemin ».
C'est sur ce commentaire sonnant comme un défi que démarre le film. A chaque admission, la caméra filme la réorganisation du groupe. Se gardant de dresser un bilan sur l'efficacité contestée des CEF, ce film capte avec subtilité l'évolution de ces adolescentes. Les premières sorties à l'extérieur, les stages décrochés dans une parfumerie ou un café sont des victoires franches mais si fragiles...
Si le travail des équipes pédagogiques est ici mis en avant, le film omet de rappeler la crise liée à la réforme en cours de l'ordonnance du 2 février 1945 qui fait débat au sein de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse.
Voilà voilà voilà.
Je voulais vous parler de mon plaisir d'avoir regardé pendant les vacances de Noël, « la jeune fille à la perle » (Girl with a Pearl earring) film de 2003 de Peter Webber avec Scarlett Johansson et Colin Firth autour du mystère Vermeer (pour les incultes, il s'agit au départ d'un tableau de ce maître artiste peintre néerlandais) mais le film est passé donc ; alors juste vous conseiller de vous le procurer et le visionner si l'occasion se (re)présente...
À Belfast, en 1975, Gerry Conlon provoque involontairement une émeute qui lui vaut d'être recherché à la fois par les Britanniques et par l'IRA. Il juge plus prudent de s'installer à Londres, en compagnie de son ami Paul Hill. Alors que les deux jeunes gens sont occupés à voler une prostituée, une bombe explose non loin de là, à Guildford Pub. Paul, Gerry et toute sa famille sont jetés en prison en vertu de la loi antiterroriste, après que Gerry, menacé par l'inspecteur Dixon, a été contraint de signer de faux aveux. Cinq ans plus tard, le véritable auteur de l'attentat reconnaît les faits. La justice britannique, toutefois, ne veut pas admettre qu'elle s'est trompée...
Avec Daniel Day-Lewis, Pete Postlethwaite et Emma Thompson entre autres acteurs admirables.
Années 70 : Gerry Conlon est un jeune Irlandais à problèmes, facilement mêlé aux batailles rangées des rues de Belfast. Envoyé par son père à Londres, il est accusé d'être l'auteur d'une explosion terroriste. Il n'est pas coupable mais représente le suspect idéal pour une justice anglaise sur les dents...
L'histoire, totalement vraie, est imparable : celle d'une erreur judiciaire tellement énorme qu'un romancier n'oserait pas l'imaginer. La justice britannique refusait encore de libérer Conlon et ses « complices » alors même que le vrai coupable, McAndrew, s'était livré à la police ! A partir d'un tel matériau, il est difficile de rater son coup : le spectateur ne peut que prendre d'emblée fait et cause pour les victimes innocentes, et attendre, haletant, que justice soit faite... Mais Jim Sheridan et son scénariste ont enrichi et creusé l'intrigue pour éviter un manichéisme trop démonstratif. Ils ont surtout engagé des comédiens magnifiques. Ce que font Daniel Day-Lewis et Pete Postlethwaite dans les scènes de prison est vraiment étonnant et très émouvant. Voilà du cinéma adulte et engagé qui n'oublie pas d'être aussi du cinéma spectaculaire et captivant.
Et toujours ce soir, en deuxième partie de soirée vers 22h55, sur France 3, mon intérêt va se porter sur ce documentaire (ça se passe en Normandie, de fait) « Centre spécial pour filles rebelles », de Danièle Alet (2008, inédit).
En mai 2007 s'est ouvert, en pleine campagne normande, à Doudeville, le premier centre éducatif fermé (CEF) destiné aux filles. Educateurs et enseignants y encadrent des mineures multirécidivistes placées sous contrôle judiciaire. Auteur de documentaires sur les « oubliés de la canicule » et les innocents d'Outreau, Danièle Alet a suivi pendant huit mois le parcours de ces « filles rebelles ».
Rebelles à toute forme d'autorité, Lola, Nadjet, Astrid, Farrah et les autres ont toutes un casier judiciaire. L'une d'elles est sous le coup d'une inculpation pour tentative de meurtre. Au moindre dérapage, le juge peut opter pour l'incarcération. En attendant, « la justice leur donne six mois pour retrouver le bon chemin ».
C'est sur ce commentaire sonnant comme un défi que démarre le film. A chaque admission, la caméra filme la réorganisation du groupe. Se gardant de dresser un bilan sur l'efficacité contestée des CEF, ce film capte avec subtilité l'évolution de ces adolescentes. Les premières sorties à l'extérieur, les stages décrochés dans une parfumerie ou un café sont des victoires franches mais si fragiles...
Si le travail des équipes pédagogiques est ici mis en avant, le film omet de rappeler la crise liée à la réforme en cours de l'ordonnance du 2 février 1945 qui fait débat au sein de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse.
Voilà voilà voilà.
Je voulais vous parler de mon plaisir d'avoir regardé pendant les vacances de Noël, « la jeune fille à la perle » (Girl with a Pearl earring) film de 2003 de Peter Webber avec Scarlett Johansson et Colin Firth autour du mystère Vermeer (pour les incultes, il s'agit au départ d'un tableau de ce maître artiste peintre néerlandais) mais le film est passé donc ; alors juste vous conseiller de vous le procurer et le visionner si l'occasion se (re)présente...
Poet- DJ LittéRieuse
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Re: C'est en ce moment...
Et c'est là que je me dit, c'est chiant de pas avoir la télé -_-'
elsalita- Lez à l'aise
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Re: C'est en ce moment...
elsalita a écrit:Et c'est là que je me dit, c'est chiant de pas avoir la télé -_-'
C'est souvent ce que je me dis aussi ...
En tout cas je plussoie SlPoet en ce qui concerne le film "La jeune fille à la Perle" ... il est extra ! L'esthétique du film est telle qu'on a l'impression d'évoluer dans l'univers des tableaux de Vermeer ! De toute beauté <3 et avec des acteurs excellents pour couronner le tout =).
Hanna- Lez'arde sur le forum
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Re: C'est en ce moment...
Malgré la déprogrammation de France 2 actuellement, "Femmes précaires" de Marcel Trillat en 2005, sera rediffusé cette nuit à partir de 0h15 (jusqu'à disons 1h40)...
Vendeuse, serveuse, femme de ménage, hôtesse de caisse, trieuse à La Poste, elles touchent, comme tant d’autres, des salaires de misère.
Cinq femmes témoignent de leur quotidien, au travail et à la maison. Marcel Trillat réalisait ainsi le troisième volet de sa trilogie sur le monde du travail.
(Rencontre avec le réalisateur )
Marcel Trillat - Le monde du travail a été bouleversé ces dernières années. Dans cette énorme jungle où la lutte syndicale a essayé d’imposer un certain nombre de règles, de protections, ce qui a été acquis a tendance à se défaire et à se déliter, parce que les patrons ne dorment pas. On est dans une période où tout ce qui a été acquis par la lutte, les grèves, les bagarres, est complètement détricoté par des armes dont use le patronat - notamment la sous-traitance.
Il y a aussi un effet accru de parcellisation de la classe ouvrière. Cela vaut dans des situations comme celles des femmes précaires qui, par définition, sont complètement isolées. Même dans les grands ensembles de travail qui demeurent, les gens aujourd’hui se sentent plus isolés qu’auparavant. Au travail, les horaires décalés font que les gens ne rentrent ou ne sortent plus tous ensemble. Les temps de pause ont été réduits à la faveur des 35 heures et les gens, du coup, se parlent moins. L’organisation du travail casse aujourd’hui la solidarité ouvrière. De plus, on ferme des usines qui marchent, car leur fermeture dépend de la stratégie choisie par les financiers. Ce que j’ai découvert, au bout de cinq ans d’exploration du monde ouvrier, c’est que celui-ci vit avec la peur au ventre : peur de perdre son boulot, de la fermeture des usines, du chômage et de l’exclusion. Beaucoup ont peur de se retrouver à la rue. Il y a de plus en plus de salariés pauvres qui n’arrivent plus à payer un loyer, qui dorment dans leur bagnole ou dans une caravane. La peur n’incite pas à se battre. Bien sûr, ici où là, selon le rapport de force et si l’organisation syndicale est forte, on arrive à gagner.
Dans Femmes précaires vous avez choisi cinq femmes qui travaillent dans une extrême précarité. Vous vous êtes attaché aussi à nous les présenter dans leur vie privée. Pourquoi ?
M. Trillat - D’abord, elles se présentent elles-mêmes devant la caméra, mais toutes sont vues au travail. Puis, peu à peu, on entre dans la vie quotidienne et dans une certaine intimité. Le projet de départ était de les montrer au travail, coûte que coûte. Parfois, c’était facile de filmer, comme pour Agnès, l’ouvrière viticole avec ses patrons copains... Mais à Auchan, pour filmer Muriel, l’hôtesse de caisse, c’était plus difficile. Dans ce cas-là, on est entré par la fenêtre. Comme dans Les Prolos, volet précédent de mon voyage dans le monde ouvrier, en filmant à Saint-Nazaire. On a d’abord tout fait pour entrer par la grande porte, mais on a eu affaire à des patrons qui considéraient le monde de l’entreprise comme chasse gardée, comme si l’entreprise était leur salle de bains, leur cuisine. ça, c’est un raisonnement que je n’accepte pas, dans la mesure où il y a des millions de gens qui passent une grande partie de leur vie dans les entreprises. Ces gens souffrent, créent, travaillent et produisent dans ces lieux pour la collectivité. Je ne les considère pas comme étant du domaine privé. Alors, filmer en passant par la fenêtre exige d’avoir des caméras discrètes et de filmer quand même en prenant des précautions.
Avez-vous conçu Femmes précaires comme partie d’un ensemble ?
M. Trillat - Oui, ça vient après 300 jours de colère et Les Prolos. Le premier était le récit de la liquidation d’une filature du nord de la France. L’idée du film était de montrer ce qui se passe après que l’on ait dit aux ouvriers « Votre usine est liquidée ». Parfois, on en parle un peu mais, le plus souvent, ce qui se passe après une fermeture d’usine, on n’en parle pas du tout. On ne nous dit jamais ce que les ouvriers deviennent. C’est justement ce qui m’a intéressé. Ce film, tourné sur dix mois, est devenu 300 jours de colère, où l’on voit la lutte pour obtenir un plan social digne de ce nom et pour faire payer le patron qui finalement n’a jamais payé. Le deuxième film, Les Prolos, rejoint vraiment le projet de départ de l’ensemble, c’est-à-dire un voyage dans le monde ouvrier, voyage très subjectif qui veut rendre compte de l’extraordinaire diversité du monde du travail d’aujourd’hui : petites boîtes, grandes boîtes, boîtes très dures, très conviviales pour finir dans la forme des petits boulots, cette espèce de no man’s land, ce n’importe quoi où il n’y a ni règle ni syndicat. Après ces deux films et 450 projections - qui correspondaient, du côté du public, à une fringale de projections avec débats -, je me suis rendu compte, avec le producteur, qu’il y avait deux secteurs qu’on n’avait pas explorés : le travail des femmes et la précarité. D’ailleurs, les femmes nous le rappelaient souvent dans les projections et nous disaient : « Quand est-ce que vous vous en occupez ? » Il n’y a effectivement aucun portrait de femme dans les deux premiers films. On sentait bien que les problèmes spécifiques aux femmes n’étaient pas suffisamment explorés et, d’autre part, on avait peu parlé de tous ces petits boulots qui sont en train d’éclore et de se généraliser, les boulots précaires. On s’est dit qu’on n’avait pas suffisamment creusé le sujet. En y réfléchissant, en parlant avec des sociologues, on s’est rendu compte que le secteur du salariat payé en dessous du Smic était en train de se développer. C’est le travail à temps partiel imposé qui compte un nombre très important de travailleurs, soit environ 3 600 000 personnes dont 80 % sont des femmes.
Vendeuse, serveuse, femme de ménage, hôtesse de caisse, trieuse à La Poste, elles touchent, comme tant d’autres, des salaires de misère.
Cinq femmes témoignent de leur quotidien, au travail et à la maison. Marcel Trillat réalisait ainsi le troisième volet de sa trilogie sur le monde du travail.
(Rencontre avec le réalisateur )
Marcel Trillat - Le monde du travail a été bouleversé ces dernières années. Dans cette énorme jungle où la lutte syndicale a essayé d’imposer un certain nombre de règles, de protections, ce qui a été acquis a tendance à se défaire et à se déliter, parce que les patrons ne dorment pas. On est dans une période où tout ce qui a été acquis par la lutte, les grèves, les bagarres, est complètement détricoté par des armes dont use le patronat - notamment la sous-traitance.
Il y a aussi un effet accru de parcellisation de la classe ouvrière. Cela vaut dans des situations comme celles des femmes précaires qui, par définition, sont complètement isolées. Même dans les grands ensembles de travail qui demeurent, les gens aujourd’hui se sentent plus isolés qu’auparavant. Au travail, les horaires décalés font que les gens ne rentrent ou ne sortent plus tous ensemble. Les temps de pause ont été réduits à la faveur des 35 heures et les gens, du coup, se parlent moins. L’organisation du travail casse aujourd’hui la solidarité ouvrière. De plus, on ferme des usines qui marchent, car leur fermeture dépend de la stratégie choisie par les financiers. Ce que j’ai découvert, au bout de cinq ans d’exploration du monde ouvrier, c’est que celui-ci vit avec la peur au ventre : peur de perdre son boulot, de la fermeture des usines, du chômage et de l’exclusion. Beaucoup ont peur de se retrouver à la rue. Il y a de plus en plus de salariés pauvres qui n’arrivent plus à payer un loyer, qui dorment dans leur bagnole ou dans une caravane. La peur n’incite pas à se battre. Bien sûr, ici où là, selon le rapport de force et si l’organisation syndicale est forte, on arrive à gagner.
Dans Femmes précaires vous avez choisi cinq femmes qui travaillent dans une extrême précarité. Vous vous êtes attaché aussi à nous les présenter dans leur vie privée. Pourquoi ?
M. Trillat - D’abord, elles se présentent elles-mêmes devant la caméra, mais toutes sont vues au travail. Puis, peu à peu, on entre dans la vie quotidienne et dans une certaine intimité. Le projet de départ était de les montrer au travail, coûte que coûte. Parfois, c’était facile de filmer, comme pour Agnès, l’ouvrière viticole avec ses patrons copains... Mais à Auchan, pour filmer Muriel, l’hôtesse de caisse, c’était plus difficile. Dans ce cas-là, on est entré par la fenêtre. Comme dans Les Prolos, volet précédent de mon voyage dans le monde ouvrier, en filmant à Saint-Nazaire. On a d’abord tout fait pour entrer par la grande porte, mais on a eu affaire à des patrons qui considéraient le monde de l’entreprise comme chasse gardée, comme si l’entreprise était leur salle de bains, leur cuisine. ça, c’est un raisonnement que je n’accepte pas, dans la mesure où il y a des millions de gens qui passent une grande partie de leur vie dans les entreprises. Ces gens souffrent, créent, travaillent et produisent dans ces lieux pour la collectivité. Je ne les considère pas comme étant du domaine privé. Alors, filmer en passant par la fenêtre exige d’avoir des caméras discrètes et de filmer quand même en prenant des précautions.
Avez-vous conçu Femmes précaires comme partie d’un ensemble ?
M. Trillat - Oui, ça vient après 300 jours de colère et Les Prolos. Le premier était le récit de la liquidation d’une filature du nord de la France. L’idée du film était de montrer ce qui se passe après que l’on ait dit aux ouvriers « Votre usine est liquidée ». Parfois, on en parle un peu mais, le plus souvent, ce qui se passe après une fermeture d’usine, on n’en parle pas du tout. On ne nous dit jamais ce que les ouvriers deviennent. C’est justement ce qui m’a intéressé. Ce film, tourné sur dix mois, est devenu 300 jours de colère, où l’on voit la lutte pour obtenir un plan social digne de ce nom et pour faire payer le patron qui finalement n’a jamais payé. Le deuxième film, Les Prolos, rejoint vraiment le projet de départ de l’ensemble, c’est-à-dire un voyage dans le monde ouvrier, voyage très subjectif qui veut rendre compte de l’extraordinaire diversité du monde du travail d’aujourd’hui : petites boîtes, grandes boîtes, boîtes très dures, très conviviales pour finir dans la forme des petits boulots, cette espèce de no man’s land, ce n’importe quoi où il n’y a ni règle ni syndicat. Après ces deux films et 450 projections - qui correspondaient, du côté du public, à une fringale de projections avec débats -, je me suis rendu compte, avec le producteur, qu’il y avait deux secteurs qu’on n’avait pas explorés : le travail des femmes et la précarité. D’ailleurs, les femmes nous le rappelaient souvent dans les projections et nous disaient : « Quand est-ce que vous vous en occupez ? » Il n’y a effectivement aucun portrait de femme dans les deux premiers films. On sentait bien que les problèmes spécifiques aux femmes n’étaient pas suffisamment explorés et, d’autre part, on avait peu parlé de tous ces petits boulots qui sont en train d’éclore et de se généraliser, les boulots précaires. On s’est dit qu’on n’avait pas suffisamment creusé le sujet. En y réfléchissant, en parlant avec des sociologues, on s’est rendu compte que le secteur du salariat payé en dessous du Smic était en train de se développer. C’est le travail à temps partiel imposé qui compte un nombre très important de travailleurs, soit environ 3 600 000 personnes dont 80 % sont des femmes.
Marcel TRILLAT, Laura LAUFER
Poet- DJ LittéRieuse
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