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Petite histoire un petit peu glauque (il faut l'avouer)

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Message par Vivien59 Dim 25 Mai 2008, 20:34

Vala j'ai écris une nouvelle (enfin en fait j'ai écris le début, la suite est en phase d'acriture lol). Et je voulais avoir votre avis ^^. Merci de votre indulgence et soyez sincère dans vos critiques.

Carrie attendait faisant les cent pas dans cette ruelle sombre, son visage labouré par la tristesse semblait être celui d'une ombre. Trop fardée et recouvert de poussière, il était totalement éteint et son regard était dans le vague.
Et pourtant, elle le savait, d'ici quelques minutes les clients arriveraient, qu'elle sombrait lentement qu'est ce que ça pouvait leur faire? Elle avait envie de gerber en y pensant et à l'idée de la nuit qu'elle allait passer. Le visage angélique d'une femme croisée il y avait quelques jours au détour d’une rue s’imposa à son esprit. La femme d’une beauté déconcertante et à l’allure assez bourgeoise ne lui avait pas semblée heureuse, mais elle avait affiché un sourire étrange qui l’avait troublée. Et pour une fois quelqu’un l’avait vraiment regardée, il n’y avait pas eu de dédain ni de jugement dans le regard de cette mystérieuse jeune femme. Sans que Carrie comprenne pourquoi, la jeune femme s’était arrêtée face à elle et avait commencé à lui parler.
-Bonjour, vous êtes la première personne vivante que je croise aujourd’hui. Ce matin tout le monde est mort, ça se voit dans leur regard.
Surprise la prostituée avait fixé l’inconnue et avait juste répondu :
-Ah … euh… peut être…
La jeune bourgeoise avait rit de l’étonnement et de la gêne de son interlocutrice interloquée. Puis elle avait ajouté avec un sourire douloureux :
-Sans vous ma journée aurait été d’une tristesse insoutenable. Merci beaucoup.
Puis elle était repartit sans laisser le temps à Carrie de comprendre complètement se qu’elle venait de lui dire.
Sur le coup la prostituée n’avait pas accordé trop d’importance à cette étrange rencontre. Mais le visage et les courbe de la magnifique jeune femme revenaient de plus en plus fort à son esprit et s’imposaient à elle. Elle finit par se rendre à l’évidence, se qu’elle avait redoutait le plus est arrivé : elle est amoureuse. Jamais un homme n’aurait pu l’atteindre, après ce qu’elle a vécu ils la répugnaient de plus en plus. Mais elle n’avait pas pensé à se protéger des femmes et voilà qu’une d’entre elle avait percé son armure et s’était imposée à son esprit en un regard et quelques mots. Depuis ce jour il était de plus en plus dur pour elle de supporter sa condition.

Et ce soir là justement elle était particulièrement à bout, mais en pensant au corps de la mystérieuse femme, elle sentit le désir se répandre en elle comme un étrange poison. Elle essaya en vain de chasser ces images de son esprit, jusqu’à ce qu’un bruit la sorte de ses pensées. Un homme s’avançait vers elle à pas lent, semblant pas trop sûr de lui. Ce n’était pas un habitué mais elle l’avait déjà vu deux ou trois fois avec une de ses collègues.
- Qu’est ce tu veux ? lui demanda brusquement Carrie d’une voix sans timbre.
- Un peu de plaisir pour 50 euros.
- Mouais ça peut se faire, répondit elle sans enthousiasme.
Elle ne pouvait pas se permettre de perdre un client surtout au moment où sa consommation de drogue augmentait car l’amour était plus simple à gérer la tête dans la brume et dans un paradis artificiel.
- On peut aller ailleurs ? demanda t’il brusquement. Je n’aimerais pas être surpris.
- C’est plus cher.
- 80 euros ça ira ?
- Ouais.
Elle le suivit à regret, sans dire mot, en fixant son dos avec une certaine rage dans le regard. Lui, il avait tout pour lui, plein d’argent, surement une belle femme et il pouvait tout se permettre. Elle pensa au visage d’ange qu’elle avait essayé de chasser de son esprit peu de temps avant, mais ça ne la calmait pas au contraire.
Ils entrèrent dans un petit bâtiment à coté de la rue glauque où elle passait une partie de ses nuits, puis dans un appartement assez petit et qui semble inhabité.
Il lui semblait évident que ce n’est pas là qu’il habitait, il avait l’air plutôt riche et soigné et il faisait contraste dans ce décor. Elle s’avança vers lui contrôlant son dégoût, mais quelque chose chez cet homme l’intriguait. Ca ne venait pas vraiment de lui mais plutôt de quelque chose qui l’entourait. En tout cas au début ça l’aida à faire semblant d’être bien malgré la nausée qui la prenait au contact de l’homme. Lorsqu’elle fut prisonnière du corps de son client, elle se sentit soudainement proche comme jamais de la femme de ses pensées, comme si quelque chose d’invisible l’avait liée à elle. Elle fut même surprise de voir l’homme se lever sans un mot, après avoir eu ce qu’il voulait, pour aller chercher dans son portefeuille l’argent qu’il lui devait. Dans ses pensées elle se rhabilla et vit l’homme fixer ce qui devait sûrement être une photo de son portefeuille. Guidée par une intuition étrange elle s’approcha l’air de rien, puis tout se passa très vite et sans un bruit. Elle sortit son couteau de sa poche et avant même qu’il ne s’en rende compte le mari infidèle se trouva à ses pieds se vidant de son sang par l’entaille profonde qu’elle lui avait fait au cou, habile elle avait coupée net l’artère principale. Regardant avec dédain le cou crachant le liquide rouge foncé sur le tapis mangé par les mites, elle se baissa pour prendre le portefeuille des mains de sa victime et admirer à nouveau le doux visage angélique de la femme qui la hantait depuis quelques jours. Au premier regard elle l’avait reconnue, avait tout compris. L’homme à la vie passablement commune, qui gisait maintenant devant elle, avait eu entre ses mains la femme dont elle rêvait et il l’avait trompé à plusieurs reprise sans scrupules aucuns. Elle avait réagit impulsivement, mais elle ne regrettait rien maintenant qu’un long filet de sang recouvrait le parquet de l’appartement miteux. Elle resta là devant le corps profitant de chaque instant où elle pouvait encore admirer le visage de sa muse sur la photo sanglante. Elle savait qu’il ne servirait à rien de fuir car on la retrouverait de toute façon. Elle préférait rester là comme un petit animal pris au piège profitant de ces derniers instants. Elle s’était mise dans une sacrée galère mais les traits du visage de sa belle lui confirmaient que cela valait le coup rien que pour ces quelques minutes de bonheur face à sa beauté photographique. Elle était tellement prise par sa contemplation qu’elle n’entendit pas les pas qui se rapprochaient dangereusement dans le couloir, ni la porte s’ouvrir. Cependant elle sentit immédiatement le regard de la femme dans son dos et sa présence la fit frissonner. Sans un mot les deux femmes se fixèrent et quelque chose d’énorme et d’indescriptible passa dans ce lien visuel, la mystérieuse jeune femme avait comprit à l’instant même elle où elle était rentrée l’importance de ce qu’il s’était passé. Elle avait perçu dans le regard de Carrie à quel point celle-ci avait sombré et surtout elle avait compris l’incompréhensible. Puis la prostituée vit la jeune femme arriver rapidement vers elle et la folie dans ses yeux lui donna l’impression qu’elle allait l’étrangler. Mais elle ne bougea pas d’un centimètre, cela lui convenait parfaitement. Se faire tuer par la femme qu’elle aimait après avoir tué pour elle quoi de plus beau. Quand la jeune femme posa ses mains sur son cou ce n’était pourtant pas pour l’étrangler, non elle embrassa la prostitué avec passion et presque violemment et celle-ci scotchée sur place n’arrive même pas à réagir. Puis soudain la belle jeune femme s’écarta d’elle aussi vite qu’elle était arrivée suite à un faible bruit dans le couloir. L’instant d’après un homme se tenait à l’entrée de la porte.
- Que s’est-il passé ici ? demanda t’il d’une voix déformée par la surprise et la terreur. On ne devait que trouver les preuves de l’infidélité de votre mari.
- Le programme a du changer je pense.
La jeune femme avait répondu d’une voix calme et distante sans aucune émotion. Paniqué l’homme sorti son téléphone :
- J’appel la police, c’est un meurtre, votre mari est mort.
- Excellente déduction tu n’es pas aussi mauvais détective qu’il n’y paraît mais tu n’appelleras pas la police.
Au moment où le détective s’apprêtait à répondre, Carrie s’avança calmement vers lui et alors qu’il reculait prudemment elle dit juste :
- Elle a raison n’appelais pas la police, pas besoins je vais vous suivre sans résistance au commissariat et ils pourront venir après chercher le corps.
Seulement la police était déjà là suite à l’appel d’un inconnu qui avait vu la scène. Sans comprendre Carrie laissa les policiers lui passer les menottes sans quitter des yeux le regard de la jeune femme. Cette dernière l’avait suivie silencieusement et se contenta de lui sourire au moment où les policiers l’emmenèrent. La prostituée comprit dans ce dernier regard qu’elle aurait d’autre occasion de contempler sa muse…
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