Re: Dernier film que vous avez vu?

par ancolie_sous la pluie Lun 20 Juil 2009, 23:34

FAUSTA La Teta Asustada de Claudia Llosa
Film péruvien

Ours d'Or cette année à Berlin, et Prix de la Critique Internationale

Dernier film que vous avez vu? - Page 28 Carton10

" La trame est légère, le propos grave, l'inspiration magique." (Jacques Mandelbaum, Le Monde)

LE MONDE
Révélé à la presse jeudi matin, La Teta asustada (littéralement : la mamelle effrayée), deuxième long métrage de la Péruvienne Claudia Llosa, a fait soudainement souffler le vent de la liberté, du talent et de la beauté.
La trame est légère, le propos grave, l'inspiration magique. Tout commence par la mort d'une vieille femme chantant une chanson d'une atroce beauté : celle des femmes indiennes violées durant les violences qui opposèrent le gouvernement péruvien aux révolutionnaires du Sentier lumineux.
Les exactions perpétrées de part et d'autre, de 1980 à 2000, firent 70 000 morts au Pérou, touchant principalement les indigènes. Cette toile de fond, familière à chaque Péruvien, le film s'en dégage aussitôt pour mieux en suivre les effets à travers son personnage principal, Fausta, la fille de la mourante.

Jeune et belle, celle-ci est atteinte du mal que les indigènes ont baptisé par le nom qui donne son titre au film, et qui frappe les enfants allaités par des mères ayant subi dans leur chair la violence de ces terribles années.
Fausta, interprétée par la délicate et sublime Magaly Solier, [vit] dans un quartier misérable, en faisant des ménages chez une riche bourgeoise de la ville, concertiste réputée qui lui vole ses chansons et son âme. Sujette aux évanouissements incessants, terrifiée par la vie et par les hommes, cette beauté farouche développe aussi dans son utérus des excroissances qui évoquent des tubercules de pomme de terre.

Sans aller plus avant dans la description de l'histoire, on tient ici ce que ce film a de plus précieux : sa manière de mélanger le grotesque au tragique, la beauté à la cruauté, la poésie à l'obscénité. Entre le cadavre pourrissant de la mère et la joyeuse industrie du mariage qui sert de gagne-pain à la famille de Fausta, autant dire qu'on navigue ici, à la fois médusés et éblouis, en pleine monstruosité latino-américaine.
Claudia Llosa, la réalisatrice, née en 1976 à Lima, est la nièce de l'écrivain Mario Vargas Llosa, et a connu un beau succès d'estime avec son précédent film, Madeinusa, distribué en France en 2006.

Il faut impérativement retenir son nom, et inscrire désormais grâce à elle le Pérou sur la liste florissante de ce jeune cinéma d'Amérique latine qui se confronte, de film en film, à la question de l'aliénation.
Jacques Mandelbaum

PREMIERE
Surprise, c'est La Teta Asustada de Claudia Llosa qui remporte l'Ours d'Or. Selon les commentateurs, unanimes, cette évocation des viols au Pérou pendant les turbulences politiques des années 1980 a profondément bouleversé les festivaliers. Sans misérabilisme ni pathos, ce film décrit le quotidien d'une femme meurtrie, en plongeant dans la culture indienne et en mêlant tragique et grotesque, fantastique et réalisme. Cette récompense devrait mettre en lumière le talent de cette réalisatrice remarquée dès son premier film, et placer enfin le Pérou sur la carte du nouveau cinéma d'Amérique Latine.

CINEUROPA (article paru avant le Palmarès)
The Milk Of Sorrow: tout sur ma mère et bien plus ...
Alors que le Festival de Berlin approche de sa fin, le film merveilleux qu'attendaient les festivaliers cette année en compétition est arrivé, via l'Espagne, du Pérou (c'est d'ailleurs le premier titre péruvien jamais choisi en compétition). The Milk Of Sorrow, de Claudia Llosa, est un film beau, riche, captivant, complètement maîtrisé, auquel on serait bien en peine de trouver des défauts et qui émeut profondément mais avec tant de sobriété qu'il ne laisse pas de place aux larmes de crocodile.

Le titre original très imagé ("la teta asustada" signifie "le sein apeuré") renvoie au nom que le peuple péruvien donne à une maladie née pendant la guerre de la terreur chez les femmes violées et qui se transmettrait par le lait maternel. Fausta (interprétée par la très belle Magaly Solier, qui a aussi composé les chansons par lesquelles son personnage s'exprime souvent) l'a héritée de sa mère Perpetua la bien nommée, qui meurt dès la première scène. En attendant de réunir l'argent des funérailles, la fragile Fausta (si craintive que ses rapports avec les autres sont d'une subtilité et d'une délicatesse absolues et qu'elle a enfoui comme une tumeur une pomme de terre dans son corps pour en bloquer l'entrée à d'éventuels violeurs) apprend lentement à ne plus avoir peur et honte.

Ce film coloré qui commence par un décès est en fait un hymne à la vie où on assiste à plusieurs exubérantes noces. D'ailleurs, dans cette culture tout s'épouse : vie et mort même cohabitent (comme sont superposés robe de mariée et linceul sur et sous le lit) et la mort, avec ses petits vers, est rattachée à la fertilité.

Ce cycle va de pair avec la notion de transmission sur laquelle repose l'intrigue. Comme la pomme de terre ("qui renvoie aux racines et dans le même temps produit des germes qui prennent la direction de l'avenir", a souligné Llosa), Lima vit entre traditions et langue quechua d'une part et modernité de l'autre sans contradiction.

Avec tous ses personnages, l'inventivité de ses détails qui prennent souvent la valeur de symboles (comme la tombe creusée qui devient une joyeuse piscine), la subtilité du portrait qu'il fait d'une culture où les contraires comme les familles cohabitent harmonieusement et se protègent les uns les autres, sa musique, sa photographie, The Milk Of Sorrow est une véritable boîte à trésors basée sur une "barbarie d'informations" (a plaisanté Llosa) soigneusement recherchées qui a déjà séduit le World Cinema Fund de Berlin dès le stade du scénario. Dans l'esprit du film, peut-être la Berlinale bouclera-t-elle la boucle avec une nouvelle récompense.
Bénédicte Prot

LE JOURNAL DE LA CULTURE
« La Teta asustada » constitue le haut niveau du cinéma d’auteur au féminin. (...)
Julien Welter

par helene591 Mer 22 Juil 2009, 09:55

the reader

Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle.
Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture.
Il découvre peu à peu le plaisir qu'elle éprouve lors de ce rituel tandis qu'il lui lit L'Odyssée, Huckleberry Finn et La Dame au petit chien.
Hanna reste pourtant mystérieuse et imprévisible. Un jour, elle disparaît, laissant Michael le coeur brisé.
Huit ans plus tard, devenu étudiant en droit, Michael assiste aux procès des crimes de guerre Nazi. Il retrouve Hanna... sur le banc des accusés.
Peu à peu, le passé secret de Hanna est dévoilé au grand jour...

on ne sort pas de la salle de ciné indeme, etant une sentimentale ,j'ai beaucoup pleuré dans ce film, ce qui m'a un peu derangé dans le film c'est qu'on se lie avec cette anna alors qu'elle a fait des mauvais choix dans sa vie et surtout de mauvais actes. un film tres fort a aller voir!!

par Présence-Incongrue Mer 22 Juil 2009, 18:16

helene591 a écrit:the reader

j'ai l'intention d'y aller avec ma fille. elle a lu le bouquin en 1ère, du coup je l'avais lu aussi, et nous avions eu des discussions intéressantes. ça a l'air pas mal

par Topaze Mar 28 Juil 2009, 11:44

Wathever works, le petit dernier de Woody Allen. Un vrai bijou, comme d'habitude je pourrais dire, d'humour, de conscience pointue, d'humanité ; un pur moment de bonheur brut et raffiné, d'esprit hilarant. Tant jouissif qu'on ne voudrait jamais que ça s'arrête.

par Invité Sam 01 Aoû 2009, 19:18

j'ai vu l'attaque du metro 123 ; c'est convenu sans originalité; 2 ou 3 plans sympas. 1/5

harry potter bof 1/5

reservoir dogs yes un régal; des répliques miam miam , des gueules, une intensité scenaristique; et tout et tout!! 3.5/5

par Invité Ven 21 Aoû 2009, 23:28

Les noces rebelles ... une p'tite claque à la two lovers, en moins pudique!

Ça a son charme aussi je trouve, plus accessible du coup même si la subtilité morfle un peu.

par sirenesas Lun 24 Aoû 2009, 10:53

Harry Potter 6, j'aime mais manque beaucoup du livre.

par Super Béa Lun 24 Aoû 2009, 11:38

Moi le dernier film que j'ai vu au ciné c'etait La haut.
Décidement je suis tropsensible j'ai passé une bonne partie du film a pleurer(surtout au debut et à la fin)

par Ddoune Lun 24 Aoû 2009, 12:15

Harry Potter et le Prince de sang mêlé; j'ai été déçue d'ailleurs

par Petite_chérie7780 Mar 25 Aoû 2009, 13:55

Les enfants de Timpelbach

Mes enfants ont adorés et mon fils de 4 ans a dit "c'est bien malheureux que leur parents soient partit" Smile

par Invité Sam 29 Aoû 2009, 14:45

là haut

rigolo surtout pour qui reconnait son chien dans les personnages canins mais moins bien que volt à mon avis

par eliesheva Mar 08 Sep 2009, 20:31

Inglorius bastards de Tarantino.

Des personnages loufoques, des dialogues inutiles à la Tarantino, et du sang. Peut-être trop...Mais plutôt pas mal.

par Topaze Mar 08 Sep 2009, 21:10

eliesheva a écrit:Inglorius bastards de Tarantino.

rhaaaaaa j'en rêve !

par Amélie Mar 08 Sep 2009, 22:15

Topaze a écrit:
eliesheva a écrit:Inglorius bastards de Tarantino.
rhaaaaaa j'en rêve !

Bah cours le voir !
Il vaut le coup, 2h30 que tu ne vois pas passer !

Le dernier que j'ai vu c'est Un Prophète de Jacques Audiard.

par Invitée Dim 13 Sep 2009, 08:16

eliesheva a écrit:Inglorius bastards de Tarantino.

Des personnages loufoques, des dialogues inutiles à la Tarantino, et du sang. Peut-être trop...Mais plutôt pas mal.

Je l'ai vu et j'ai c'était un vrai plaisir. J'aime bien les atmosphères décalées, le côté de Tarentino de prendre des sujets tragiques et en les dédramatisant au possible. Certes, il y a du sang mais c'est une violence très fictionnelle. Enfin, en tant que je juive, ce film m'a beaucoup interpelée... J'aurai bien aimé une fin ainsi à une certaine personne... Mr.Red

par Topaze Dim 13 Sep 2009, 23:31

Amélie a écrit:
Spoiler:
Bah cours le voir !
Il vaut le coup, 2h30 que tu ne vois pas passer !

Ça c’est fait ! Effectivement, 2h30 semblent encore trop peu. Du Tarantino pur, avec toutes les palettes d’émotions et de visuels de fous, d’humour en contraste et osmose avec la violence omniprésente ; frissons en tout genre garantis.

par Thétys Ven 18 Sep 2009, 12:31

Un prophète, d'Audiard...

Une pure merveille! Toute la problématique carcérale est là, traitée avec justesse. Le jeu des acteurs est époustouflant et la violence reste supportable (et je suis du genre ne pas aimer aimer la violence du tpit, au point de refuser de regarder pendant des années, la Mauvaise Education d'Almodovar!).

Je suis sortie du cinéma avec matière à réfléchir!

par Présence-Incongrue Ven 18 Sep 2009, 17:20

Topaze a écrit:
Amélie a écrit:
Spoiler:
Bah cours le voir !
Il vaut le coup, 2h30 que tu ne vois pas passer !

Ça c’est fait ! Effectivement, 2h30 semblent encore trop peu. Du Tarantino pur, avec toutes les palettes d’émotions et de visuels de fous, d’humour en contraste et osmose avec la violence omniprésente ; frissons en tout genre garantis.

disons que moi, je m'y suis presqu'ennuyée

par Topaze Ven 18 Sep 2009, 18:03

Présence-Incongrue a écrit:
disons que moi, je m'y suis presqu'ennuyée

Oh mince ! Comment se fesse ? Ennuyée par rapport à une attente exigeante d'un nouveau Tarantino par exemple ? Ou Ennuyée parce que le côté historico-fiction ne t'a pas entrainée dans les méandres de frissons/humour cyniques ?

Spoiler:

par Présence-Incongrue Lun 21 Sep 2009, 16:53

oserais-je l'avouer ? les fantasmes de Tarantino l'américain ne me provoquent pas de .... frissons; alors j'ai apprécié l'exercice de style du cinéphile, la direction d'acteurs, l'humour (moui ...) ; mais bon, je me suis un peu ennuyée.

sinon, j'ai re-re-vu Volver, et là, je ne me suis pas ennuyée du tout !!!!

par Marp' Mar 29 Sep 2009, 15:19

World Trade Center

par Petite_chérie7780 Mer 30 Sep 2009, 09:18

The Ugly Truth (abominable vérité) chouette comédie !!!
A un moment donné elle décrit le soi-disant homme parfait et là le gars lui réponds "vous êtes lesbienne ?! Parce que ce que vous venez de décrire c'est exactement comment les femmes sont !!!" Ca m'a fais sourire tendrement parce que c'est tellement vrai Wink

par Invité Mer 21 Oct 2009, 16:06

DEMINEURS

je l'ai trouvé très prenant avec une proposition scénaristique intéressante affichée d'emblée dans ces mots sur l'écran au générique début:" la guerre est une drogue"

puis aussi dans les dialogues comme les images qui martèlent de questions le spectateur
"- Quel est le meilleur moyen de désamorcer une bombe ? - Celui qui te permet de rester en vie…"

critique presse de ce film
Le Monde - Isabelle Regnier Critique film (Démineurs)
C'est bien connu, le propre du film de guerre est d'être antiguerre. Démineurs, de Kathryn Bigelow, ne fait pas exception. Chronique formidablement dense et détonante du quotidien d'une petite équipe de démineurs pendant la dernière guerre d'Irak, son propos ne peut toutefois se résumer à cette prise de position humaniste. Il est plus vaste, plus subtil, et plus complexe. (...) Alors que la dangerosité et la violence des mines agissent comme un compresseur de suspense qui explose à l'issue de chaque séquence dans une décharge sèche, elles mettent aussi à nu l'humanité des personnages, dont les émotions, à vif, bouleversent avec la même intensité.

Télérama - Jacques Morice Critique film (Démineurs)
C'est de la pure. Pardon ? Un shoot de pure adrénaline. Montrer la guerre comme une drogue à même de procurer du plaisir, c'est sans doute une première. Explosive. (...) du suspense en concentré. Voilà ce qu'offre le film, tendu à l'extrême, offrant peu de répit, le plus souvent suspendu entre vie et mort. (...) Démineurs joue ainsi avec nos nerfs en variant les plaisirs. (...)

par lililamalice Jeu 22 Oct 2009, 22:53

Bound, un thriller où pour une fois les lesbs ne sont pas cucul la praline.J' ai apprécié Mr.Red

par Xenia Dim 25 Oct 2009, 12:45

Un film que je n'ai pas encore vu, et pour cause il sort le 04 novembre, mais que j'ai bien envie de tester:

The Box
Réalisé par Richard Kelly
Avec Cameron Diaz, James Marsden, Frank Langella plus...

Long-métrage américain. Genre : Thriller, Science fiction
Durée : 1h55 min. Année de production : 2009

Synopsis : Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu'au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l'énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d'un inconnu...
Source: Allociné

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