J'ai plus rien à lire
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Re: J'ai plus rien à lire
Nonette a écrit: ...Un testament espagnol d'Arthur Koestler, sur la guerre d'Espagne, la détention et l'attente de la mort d'un condamné.
... C'est 'achment bien un testament espagnol, j'ai adoré. Dans la foulée je te conseille La lie de la terre, c'est la suite, ça raconte son passage dans les camps d'internement français, à une époque pas si lointaine où il faisait pas trop bon être étranger dans ce putain de pays... Surtout si on était un peu anti-fasciste.
... Le genre de bouquin qui te plombe l'ambiance, mais super instructif, au moins autant sur l'histoire que sur ce que c'est l'être humain.
eta carinae- Lez à l'aise
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Re: J'ai plus rien à lire
'tin, moi, je lis Terry Pratchett en ce moment...
tiijan- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Localisation : à la presque-ville du fromage
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Date d'inscription : 30/05/2005
Re: J'ai plus rien à lire
Il fait toujours pas trop bon pas être français, nonobstant les convictions politiques, dans ce pays de mes abricots. Y a toujours des camps, des raffles, des lois plus que limite.eta carinae a écrit: à une époque pas si lointaine où il faisait pas trop bon être étranger dans ce putain de pays... .
Cela étant merci de l'info.
Nonette- Invité
Re: J'ai plus rien à lire
tiijan a écrit:'tin, moi, je lis Terry Pratchett en ce moment...
"De bons présages" est son oeuvre la plus aboutie, je crois bien d'ailleurs qu'un nouveau Pratchett Gaiman est prévu, me rappelle plus où j'avais vu ça. J'ai fini Le guet des orfèvres cette semaine (maintenant je prends mon temps, je relis des passages et tout pour faire durer), excellent comme toujours, puis l'équipe du guet élargie, le casque à refroidissement pour Détritus et Gaspode le Terrier miteux qui donne des leçons d'humanité à un loup-garou.
NBGie- Lez à l'aise
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Re: J'ai plus rien à lire
Veux pas qu'il soit trop abouti, plus il l'est moins j'aime... les annales du disque monde suffisent à la reasonable geek que je suis... aime le héros Rincewind, le Wizzard (avec 2 Z) dont les plus grands atouts sont la panique et la fuite... aime aussi que dans le regne animal, le monde se divise en 4 catégories:
a: les choses qui se mangent
b: les choses qui nous mangent
c: les choses pour se reproduire
d: les cailloux
a: les choses qui se mangent
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d: les cailloux
tiijan- Ne lez'ine pas avec les mots !
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Re: J'ai plus rien à lire
De la cage aux lions à l'aquarium des mers du sud, une promenade exotique en compagnie de Martine.
ok ok, je sors! :arrow:
speed_TT- Invité
Re: J'ai plus rien à lire
J'ai lu Voix endormies de Dulce Chacon, qui m'avait été conseillée par une grosse neuneu pseudo littéraiseuze du net dans l'temps. J'suis pas raide fan de la prose trop pathos à mon goût et un brin durassienne mais l'histoire est très belle et émouvante. C'est des portraits croisés de femmes dans l'après-guerre d'Espagne.
Sinon j'suis sur un pavé de Russel Bank, Pourfendeur de nuages, qui se laisse vraiment lire en vérité.
Sinon j'suis sur un pavé de Russel Bank, Pourfendeur de nuages, qui se laisse vraiment lire en vérité.
Nonette- Invité
Re: J'ai plus rien à lire
Ca parle de quoi "A propos d'un gamin" Amazone?
tite-line- Lez'er moi entrer !
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Localisation : Dans un village perdu de charente aquatique!!
Emploi : Animatrice, hôtesse d'accueil, selon l'humeur!
Loisirs : escrime, lecture, musique, voyages, chevaux...
Date d'inscription : 27/11/2005
Re: J'ai plus rien à lire
... Mieux vaut tard que jamais, je suis en trainde lire le Saki de Patatras (cf pages précédentes).
Bon ouais c'est marrant, mais sans doute est-ce que je suis trop loin du type de société qu'il épingle pour que ça fasse vraiment sens pour moi. Et puis l'écriture m'emballe moyen (bon, c'est une traduction aussi...). Bref je trouve que tout ça manque un peu de mordant ... (J'chuis désolée Patatras ... )
J'ai une excuse, j'accroche rarement sur tout ce qui est romans ou nouvelles. Mais dans le genre, mon préféré reste de loin Diderot : à la douzième lecture, Jacques le fataliste et Le neuveu de Rameau me font toujours autant marrer...
Ah et puis dans un autre genre, mais très rigolo aussi à sa façon, je viens de commencer l' Essai sur l'entendement humain de Locke (philosophe anglais). Il dégomme en beauté les "idées innées" de Descartes, avec rien que des arguments de bon sens (qui, comme chacun sait, est la chose du monde la mieux partagée). Un vrai bohneur...
Bon ouais c'est marrant, mais sans doute est-ce que je suis trop loin du type de société qu'il épingle pour que ça fasse vraiment sens pour moi. Et puis l'écriture m'emballe moyen (bon, c'est une traduction aussi...). Bref je trouve que tout ça manque un peu de mordant ... (J'chuis désolée Patatras ... )
J'ai une excuse, j'accroche rarement sur tout ce qui est romans ou nouvelles. Mais dans le genre, mon préféré reste de loin Diderot : à la douzième lecture, Jacques le fataliste et Le neuveu de Rameau me font toujours autant marrer...
Ah et puis dans un autre genre, mais très rigolo aussi à sa façon, je viens de commencer l' Essai sur l'entendement humain de Locke (philosophe anglais). Il dégomme en beauté les "idées innées" de Descartes, avec rien que des arguments de bon sens (qui, comme chacun sait, est la chose du monde la mieux partagée). Un vrai bohneur...
eta carinae- Lez à l'aise
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Date d'inscription : 02/06/2005
Re: J'ai plus rien à lire
Je te conseil "Morgane" de Michel Rio ... Tu le lis d'une traite !
Guu_Intox- Lez'er moi entrer !
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Localisation : somewhere dans l'île de France
Emploi : étudiante
Loisirs : ciné/tv/théâtre...
Date d'inscription : 25/06/2006
Re: J'ai plus rien à lire
Comme j'vous ai délaissé un peu et que j'avais un grand besoin de prendre le large et de vent frais, vent du matin au sommet des grands pins , j'ai pris le temps de me plonger dans quelques livres cet été
Le premier livre que j'ai lu cet été (il est paru l'an dernier) c'est "Héroïne" d'Ann Scott :
L’héroïne est une drogue à laquelle l’usager devient dépendant dès la première prise…
Dans ce nouveau roman d’Ann Scott, la narratrice est dépendante, non pas de cette drogue, mais de sa relation, à peine entamée, avec une jeune femme, aussi insaisissable que mystérieuse. C’est un grand jeu de cache cache, le jeu du chat et de la souris. On se court après, on se cherche, on se fait du mal à l’âme en espérant que l’autre comble un vide, que son absence ne soit que virtuelle jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’on s’est fait mener en bateau depuis le début.
Une quête du bonheur qui débouche sur une impasse, tant de temps gâché à essayer d’attraper un fantôme.
Comme l' écrit une lectrice : un peu la suite de "Superstars"…
Et ce roman est -comment dire :scratch: énervant quand même :evil: et ça fout les jetons aussi car que penser de ce personnage (dont on ne connaitra pas le prénom d'ailleurs) qui s'entiche de cette mome, sorte de bébé tapin à jean serré, talons hauts et cheveux filasse alors qu'elle a des amies en or telles Diane, son ex. ou Stella toujours là quand ça va pas et d'une patience d'ange...
(Qu'est-ce que tu cherchais avec elle ?
Revivre ta jeunesse ?
Retrouver ton passé ?
La protéger ?
La sauver comme une petite toi ?
Est-ce qu'on se construit autour de nos manques ?
Est-ce parce que tu as u problème avec l'abandon et la frustration ?
La voulais-tu à ce point parce que tu ne peux pas l'avoir ?
On est combien au monde, combien de milliards ?
Et nous on est là à fixer sur l'odeur d'une nuit, d'une seule. Sur un poignet, une nuque, une mêche de cheveux. Et pendant des années, ça brûle chaque fois qu'on y pense. Puis ça s'estompe, ensuite, à force, mais pour revenir encore plus fort, plus clair, d'une autre manière, comme une maladie qui s'appelerait la vie. /.../)
Dans la même veine - mais nettement mieux écrit le "À ta place" de Karine Reysset
Cécile a quelques kilos en trop, un boulot pas formidable, une vie tranquille, sans remous, qu'un coup de fil va remettre en question. Un docteur cherche à la rencontrer car une certaine Chloé a son nom griffonné sur un papier, trouvé dans sa poche. Passé le premier choc d'entendre à nouveau parler de son ancienne meilleure amie, plus vue depuis treize ans, Cécile se ressaisit et va à sa rencontre. Un nouveau choc l'attend : Chloé n'est plus la même. Dans un état catatonique, enfermée dans un hôpital psychiatrique, muette et toujours plus mystérieuse, Chloé ne livre pas la clé de ses secrets. Pour comprendre Chloé, Cécile se rappelle leurs années d'amitié durant leur adolescence. Passion brumeuse et comportement effronté, l'attachement des deux jeunes filles flirtait aussi avec un rapport étrangement intime et ambigu. Puis, plus rien. Chloé s'est évaporée. L'émotion de la retrouver submerge Cécile. A elle aujourd'hui de redessiner les contours de son amie. De lui rendre la parole, la féminité, et de la conduire vers son chemin. Même si, en passant, Cécile se glisse un peu trop à la place de Chloé...
L'histoire du nouveau roman de Karine Reysset demeure un chuchotement pudique, très sensible. C'est un récit bouleversé par le temps et les aléas de la vie, renversé par le déferlement des souvenirs, des envies et des manques. Cécile est une jeune femme qui manque cruellement de "tout" dans sa vie, depuis longtemps. Chloé, de son côté, est une figure révolutionnaire, résolue et impérieuse. Le jour et la nuit. Quand les rôles s'inversent, Cécile saisit sa chance, au risque de courir à sa perte. Et sa course à bout de souffle, dans quel but ? Se substituer à l'autre, pas seulement. Avoir des reproches silencieux ? Car "à ta place", Cécile aurait fait d'autres choses, aurait empoigné sa chance. Mais encore !.. Il y a tellement de "si" dans une vie, tellement de "voudrais bien". Le destin de Cécile et Chloé, si emmêlé depuis des années, est cruellement empoisonné, enchaîné et désespéré. L'une des deux va perdre, souffrir. Immanquablement. On cherche à y croire, à sauver la face, mais...
Quand j'aurai davantage de temps (car mon temps de cerveau disponible en vacance sera écoulé dès demain matin ), je vous saisirai quelques passages de ce livre et cette Cécile "lézardée de l'intérieur" (du style : il y a une dizaine d'années j'aurai bien voulu supprimer Chloé de mon cerveau. Une fois l'opération terminée (on se croirait dans "Grey's anatomy" - j'adore cette série tv :cheers: ), il ne serait resté qu'un ectoplasme morne et tiède, fade, sans saveur, incolore /.../ J'ai laissé la poussière s'accumuler, les souvenirs se désagréger, mais ces treize ans sans toi, Chloé, ces années passées pour rien peuvent partir en fumée, je ne les retiens pas, je ne chercherai pas à rattraper ces morceaux-là. Longtemps j'ai avancé à tâtons, sans me retourner. Entre deux eaux, dans le brouillard, j'ai navigué à vue, touchant du bout de ma rame pour voir si je heurtais des rochers des îles des icebergs, des baleines des cachalots, des navires des embarcations de fortune, les corps des noyés. /.../
Autre style et sujet tout aussi touchant que cette "touche étoile" de Benoîte Groult :
Roman sur la vieillesse et la mort, ce journal à trois voix raconte la vie. Alice, 80 printemps, et Marion, sa fille, se succèdent sans que l'on y prenne garde, sous la haute protection de Moïra, divinité du Destin dans la mythologie grecque. Sur cette symphonie au féminin règne une seule plume : celle, alerte, vive, décapante, de Benoîte Groult. L'auteure d'Ainsi soit-elle n'avait pas publié de roman depuis Les Vaisseaux du coeur, en 1988. A 86 ans, elle revient, avec cette Touche étoile, plus jeune et élégante que jamais. «Que s'est-il donc passé ? La vie, et je suis vieux», a écrit Louis Aragon. Pour Alice, il est grand temps de traverser le miroir des apparences, de se détacher des conventions. En commençant par sa propre auscultation. Les genoux qui flanchent, le dos qui se courbe, l'oreille qui fout le camp... Le bilan n'est pas brillant. Mais la tête de cette ancienne journaliste féministe, la «pétroleuse» de la famille, elle, est droite sur les épaules. Et fustige l'insupportable indifférence de notre société moderne envers les vieux. La touche étoile est une leçon des Ténèbres dite sur le ton de l'allégresse. Le roman émouvant et drôle de plusieurs générations de femmes.
Moi ce qui me serre le cœur à la lecture de ce livre c'est ce constat de digues et ponts rompus entre les vieux (dont on n'imagine pas qu'ils aient été jeunes) et la jeunesse actuelle et tous les codes, les évènements, les musiques, les films, les poèmes, chansons enfantines et que sais-je encore ; enfin tout ce bagage/nécessaire de voyage à traverser nos vies mais qui semble irrémédiablement lié à une époque révolue pour les bambins et djeunes actuels qui y seraient complètement imperméable...
C'est terrible de ne plus rien pouvoir partager comme souvenirs ou références communes et surtout de ne plus intéresser et pouvoir transmettre... c.o.m.m.u. niquer...
Et puis oui on se prend vraiment cette réalité du corps qui tombe jour après jour en déliquescence... Brrrrrrrrrr...
J'ai même pas réussi à échapper à ces idées poisseuses avec les bd de Manu larcenet et son combat ordinaire
et j'ai décidé de poursuivre avec "les amants du Spoutnik" de Haruki Murakami que j'entame à peine :
Le narrateur des Amants du Spoutnik est un instituteur de 25 ans éperdument amoureux de Sumire, une jeune fille de 22 ans, qui a abandonné ses études pour écrire. Sumire et lui sont amis. Ils ont une relation intense, mais qui n’est pas satisfaisante pour quelqu’un d’amoureux. Or, Sumire tombe amoureuse d’une personne plus âgée qu’elle : Miu, une femme d’affaires de 39 ans qui aime Sumire, mais ne peut lui apporter de satisfaction physique.
Voilà le triangle amoureux mis en place par Haruki Murakami. Un triangle basé sur ce principe : même si la personne dont on est tombé amoureux ne nous repousse pas, elle ne peut accéder à l’intensité de notre passion.
Ce roman renvoie à un sentiment que chacun d’entre nous a connu, à un moment donné de son existence : ressentir une folle passion qui ne pourra être satisfaite. En effet, on apprend rapidement que le désir n’est pas un univers en expansion, un destin en mouvement et que rien n’arrête. Selon Murakami et dans ce roman, l’amour est un Spoutnik, un satellite artificiel, créé par les Russes dans les années cinquante et envoyé dans le ciel, condamné à dériver dans l’infini.
Sur ce, je vais tenter de rejoindre cette pauvre chienne Laïka condamnée et sacrifiée pour les petits terriens et l'avancée de la science à mourir seule et finir on ne sait comment là haut -elle dérive peut-être toujours- dans l'immensité de l'espace... Nanh mais j'vous rassure, je vais évacuer ma première journée de reprise du travail très énervante et éreintante aussi en allant voir ce que vaut "Paris, je t'aime" au ciné ...
remember when i left you
i couldn’t say your name
or other crucial things like i love you,
oh, that’s a shame
oh no, i think i’m falling
oh no, i think i’m fine
our hearts didn’t come together
but I saw the two collide
i can the see the hearts sinking
remember when i left you
i couldn’t say your name
or other crucial things like i love you,
oh, that’s a shame
i don’t know if you’re hearing
my voice or the reprise
our hearts didn’t come together
but I saw the two collide
i can see the hearts sinking
(vous avez reconnu : Bah click quand même ci-dessous)
http://www.newmusiccanada.com/genres/artist.cfm?Band_Id=6897
Le premier livre que j'ai lu cet été (il est paru l'an dernier) c'est "Héroïne" d'Ann Scott :
L’héroïne est une drogue à laquelle l’usager devient dépendant dès la première prise…
Dans ce nouveau roman d’Ann Scott, la narratrice est dépendante, non pas de cette drogue, mais de sa relation, à peine entamée, avec une jeune femme, aussi insaisissable que mystérieuse. C’est un grand jeu de cache cache, le jeu du chat et de la souris. On se court après, on se cherche, on se fait du mal à l’âme en espérant que l’autre comble un vide, que son absence ne soit que virtuelle jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’on s’est fait mener en bateau depuis le début.
Une quête du bonheur qui débouche sur une impasse, tant de temps gâché à essayer d’attraper un fantôme.
Comme l' écrit une lectrice : un peu la suite de "Superstars"…
Et ce roman est -comment dire :scratch: énervant quand même :evil: et ça fout les jetons aussi car que penser de ce personnage (dont on ne connaitra pas le prénom d'ailleurs) qui s'entiche de cette mome, sorte de bébé tapin à jean serré, talons hauts et cheveux filasse alors qu'elle a des amies en or telles Diane, son ex. ou Stella toujours là quand ça va pas et d'une patience d'ange...
(Qu'est-ce que tu cherchais avec elle ?
Revivre ta jeunesse ?
Retrouver ton passé ?
La protéger ?
La sauver comme une petite toi ?
Est-ce qu'on se construit autour de nos manques ?
Est-ce parce que tu as u problème avec l'abandon et la frustration ?
La voulais-tu à ce point parce que tu ne peux pas l'avoir ?
On est combien au monde, combien de milliards ?
Et nous on est là à fixer sur l'odeur d'une nuit, d'une seule. Sur un poignet, une nuque, une mêche de cheveux. Et pendant des années, ça brûle chaque fois qu'on y pense. Puis ça s'estompe, ensuite, à force, mais pour revenir encore plus fort, plus clair, d'une autre manière, comme une maladie qui s'appelerait la vie. /.../)
Dans la même veine - mais nettement mieux écrit le "À ta place" de Karine Reysset
Cécile a quelques kilos en trop, un boulot pas formidable, une vie tranquille, sans remous, qu'un coup de fil va remettre en question. Un docteur cherche à la rencontrer car une certaine Chloé a son nom griffonné sur un papier, trouvé dans sa poche. Passé le premier choc d'entendre à nouveau parler de son ancienne meilleure amie, plus vue depuis treize ans, Cécile se ressaisit et va à sa rencontre. Un nouveau choc l'attend : Chloé n'est plus la même. Dans un état catatonique, enfermée dans un hôpital psychiatrique, muette et toujours plus mystérieuse, Chloé ne livre pas la clé de ses secrets. Pour comprendre Chloé, Cécile se rappelle leurs années d'amitié durant leur adolescence. Passion brumeuse et comportement effronté, l'attachement des deux jeunes filles flirtait aussi avec un rapport étrangement intime et ambigu. Puis, plus rien. Chloé s'est évaporée. L'émotion de la retrouver submerge Cécile. A elle aujourd'hui de redessiner les contours de son amie. De lui rendre la parole, la féminité, et de la conduire vers son chemin. Même si, en passant, Cécile se glisse un peu trop à la place de Chloé...
L'histoire du nouveau roman de Karine Reysset demeure un chuchotement pudique, très sensible. C'est un récit bouleversé par le temps et les aléas de la vie, renversé par le déferlement des souvenirs, des envies et des manques. Cécile est une jeune femme qui manque cruellement de "tout" dans sa vie, depuis longtemps. Chloé, de son côté, est une figure révolutionnaire, résolue et impérieuse. Le jour et la nuit. Quand les rôles s'inversent, Cécile saisit sa chance, au risque de courir à sa perte. Et sa course à bout de souffle, dans quel but ? Se substituer à l'autre, pas seulement. Avoir des reproches silencieux ? Car "à ta place", Cécile aurait fait d'autres choses, aurait empoigné sa chance. Mais encore !.. Il y a tellement de "si" dans une vie, tellement de "voudrais bien". Le destin de Cécile et Chloé, si emmêlé depuis des années, est cruellement empoisonné, enchaîné et désespéré. L'une des deux va perdre, souffrir. Immanquablement. On cherche à y croire, à sauver la face, mais...
Quand j'aurai davantage de temps (car mon temps de cerveau disponible en vacance sera écoulé dès demain matin ), je vous saisirai quelques passages de ce livre et cette Cécile "lézardée de l'intérieur" (du style : il y a une dizaine d'années j'aurai bien voulu supprimer Chloé de mon cerveau. Une fois l'opération terminée (on se croirait dans "Grey's anatomy" - j'adore cette série tv :cheers: ), il ne serait resté qu'un ectoplasme morne et tiède, fade, sans saveur, incolore /.../ J'ai laissé la poussière s'accumuler, les souvenirs se désagréger, mais ces treize ans sans toi, Chloé, ces années passées pour rien peuvent partir en fumée, je ne les retiens pas, je ne chercherai pas à rattraper ces morceaux-là. Longtemps j'ai avancé à tâtons, sans me retourner. Entre deux eaux, dans le brouillard, j'ai navigué à vue, touchant du bout de ma rame pour voir si je heurtais des rochers des îles des icebergs, des baleines des cachalots, des navires des embarcations de fortune, les corps des noyés. /.../
Autre style et sujet tout aussi touchant que cette "touche étoile" de Benoîte Groult :
Roman sur la vieillesse et la mort, ce journal à trois voix raconte la vie. Alice, 80 printemps, et Marion, sa fille, se succèdent sans que l'on y prenne garde, sous la haute protection de Moïra, divinité du Destin dans la mythologie grecque. Sur cette symphonie au féminin règne une seule plume : celle, alerte, vive, décapante, de Benoîte Groult. L'auteure d'Ainsi soit-elle n'avait pas publié de roman depuis Les Vaisseaux du coeur, en 1988. A 86 ans, elle revient, avec cette Touche étoile, plus jeune et élégante que jamais. «Que s'est-il donc passé ? La vie, et je suis vieux», a écrit Louis Aragon. Pour Alice, il est grand temps de traverser le miroir des apparences, de se détacher des conventions. En commençant par sa propre auscultation. Les genoux qui flanchent, le dos qui se courbe, l'oreille qui fout le camp... Le bilan n'est pas brillant. Mais la tête de cette ancienne journaliste féministe, la «pétroleuse» de la famille, elle, est droite sur les épaules. Et fustige l'insupportable indifférence de notre société moderne envers les vieux. La touche étoile est une leçon des Ténèbres dite sur le ton de l'allégresse. Le roman émouvant et drôle de plusieurs générations de femmes.
Moi ce qui me serre le cœur à la lecture de ce livre c'est ce constat de digues et ponts rompus entre les vieux (dont on n'imagine pas qu'ils aient été jeunes) et la jeunesse actuelle et tous les codes, les évènements, les musiques, les films, les poèmes, chansons enfantines et que sais-je encore ; enfin tout ce bagage/nécessaire de voyage à traverser nos vies mais qui semble irrémédiablement lié à une époque révolue pour les bambins et djeunes actuels qui y seraient complètement imperméable...
C'est terrible de ne plus rien pouvoir partager comme souvenirs ou références communes et surtout de ne plus intéresser et pouvoir transmettre... c.o.m.m.u. niquer...
Et puis oui on se prend vraiment cette réalité du corps qui tombe jour après jour en déliquescence... Brrrrrrrrrr...
J'ai même pas réussi à échapper à ces idées poisseuses avec les bd de Manu larcenet et son combat ordinaire
et j'ai décidé de poursuivre avec "les amants du Spoutnik" de Haruki Murakami que j'entame à peine :
Le narrateur des Amants du Spoutnik est un instituteur de 25 ans éperdument amoureux de Sumire, une jeune fille de 22 ans, qui a abandonné ses études pour écrire. Sumire et lui sont amis. Ils ont une relation intense, mais qui n’est pas satisfaisante pour quelqu’un d’amoureux. Or, Sumire tombe amoureuse d’une personne plus âgée qu’elle : Miu, une femme d’affaires de 39 ans qui aime Sumire, mais ne peut lui apporter de satisfaction physique.
Voilà le triangle amoureux mis en place par Haruki Murakami. Un triangle basé sur ce principe : même si la personne dont on est tombé amoureux ne nous repousse pas, elle ne peut accéder à l’intensité de notre passion.
Ce roman renvoie à un sentiment que chacun d’entre nous a connu, à un moment donné de son existence : ressentir une folle passion qui ne pourra être satisfaite. En effet, on apprend rapidement que le désir n’est pas un univers en expansion, un destin en mouvement et que rien n’arrête. Selon Murakami et dans ce roman, l’amour est un Spoutnik, un satellite artificiel, créé par les Russes dans les années cinquante et envoyé dans le ciel, condamné à dériver dans l’infini.
Sur ce, je vais tenter de rejoindre cette pauvre chienne Laïka condamnée et sacrifiée pour les petits terriens et l'avancée de la science à mourir seule et finir on ne sait comment là haut -elle dérive peut-être toujours- dans l'immensité de l'espace... Nanh mais j'vous rassure, je vais évacuer ma première journée de reprise du travail très énervante et éreintante aussi en allant voir ce que vaut "Paris, je t'aime" au ciné ...
remember when i left you
i couldn’t say your name
or other crucial things like i love you,
oh, that’s a shame
oh no, i think i’m falling
oh no, i think i’m fine
our hearts didn’t come together
but I saw the two collide
i can the see the hearts sinking
remember when i left you
i couldn’t say your name
or other crucial things like i love you,
oh, that’s a shame
i don’t know if you’re hearing
my voice or the reprise
our hearts didn’t come together
but I saw the two collide
i can see the hearts sinking
(vous avez reconnu : Bah click quand même ci-dessous)
http://www.newmusiccanada.com/genres/artist.cfm?Band_Id=6897
Poet- DJ LittéRieuse
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Localisation : Sous les toits de la Normandie
Loisirs : dé-lire, boite à musique; étoiles et toiles, chemins de traverses
Date d'inscription : 31/05/2005
Re: J'ai plus rien à lire
Mes dernières lectures...enfin quelques unes...
Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda
Dédié à Chico Mendes.
Lorque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond asassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin.Il a longuement vécu avec les Shuars,connaît,respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour.En se lançant à la pourquite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraine dans un conte magique,un hymne aux hommes d'amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.
Livre charmant et profond que j'ai lu d'un trait avec beaucoup de plaisir. De Sepulveda, j'ai aussi lu le Journal d'un tueur sentimental et autres histoires, 3 histoires bien sympas.Je compte bien lire ses autres bouquins notamment l'histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler ...
Dans un autre genre, La part de l'autre Eric Emmanuel Schmitt
Schmitt raconte une autre vie d'Hitler en parallèle avec la vraie...genre qui aurait été Hitler s'il avait réussi au concours d’entrée de l’école des Beaux Arts de Vienne....Un trés bon roman historique, un sujet audacieux où Schmitt a pris des risques, d'ailleurs il le raconte bien dans le journal de l'écriture à la fin de l'édition poche, qu'il conclut par ces questions: Qui me lira ? Qui me comprendra ? Qui me répondra?
Mises à part qq difficultés à lire les parties sur la vie réelle d'Hitler,vachement tentée par moment de sauter des pages...,j'ai beaucoup aimé ce livre profondément humaniste, le passage sur la rencontre imaginaire avec Freud est génial, celui avec Onze-Heures-trente aussi. J'ai de nouveau compris qu'Hitler aurait pu être autre comme tout un chacun...
Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda
Dédié à Chico Mendes.
Lorque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond asassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin.Il a longuement vécu avec les Shuars,connaît,respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour.En se lançant à la pourquite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraine dans un conte magique,un hymne aux hommes d'amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.
Livre charmant et profond que j'ai lu d'un trait avec beaucoup de plaisir. De Sepulveda, j'ai aussi lu le Journal d'un tueur sentimental et autres histoires, 3 histoires bien sympas.Je compte bien lire ses autres bouquins notamment l'histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler ...
Dans un autre genre, La part de l'autre Eric Emmanuel Schmitt
Schmitt raconte une autre vie d'Hitler en parallèle avec la vraie...genre qui aurait été Hitler s'il avait réussi au concours d’entrée de l’école des Beaux Arts de Vienne....Un trés bon roman historique, un sujet audacieux où Schmitt a pris des risques, d'ailleurs il le raconte bien dans le journal de l'écriture à la fin de l'édition poche, qu'il conclut par ces questions: Qui me lira ? Qui me comprendra ? Qui me répondra?
Mises à part qq difficultés à lire les parties sur la vie réelle d'Hitler,vachement tentée par moment de sauter des pages...,j'ai beaucoup aimé ce livre profondément humaniste, le passage sur la rencontre imaginaire avec Freud est génial, celui avec Onze-Heures-trente aussi. J'ai de nouveau compris qu'Hitler aurait pu être autre comme tout un chacun...
Invité- Invité
Re: J'ai plus rien à lire
Mea Culpa de Anne Holt
Anne Holt est une Norvégienne qui écrit des polars dont l'inspectrice principale Hanne Wilhelmsen, héroïne de la série, est lesbienne.
Mea culpa n´est pas un polar, elle fait le récit d´une histoire passionnelle entre deux femmes que tout sépare au coeur de la capitale Oslo. Mais le drame couve..
Anne Holt est une Norvégienne qui écrit des polars dont l'inspectrice principale Hanne Wilhelmsen, héroïne de la série, est lesbienne.
Mea culpa n´est pas un polar, elle fait le récit d´une histoire passionnelle entre deux femmes que tout sépare au coeur de la capitale Oslo. Mais le drame couve..
cosaque- Ne se Lez pas faire
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Date d'inscription : 09/06/2005
ancolie_sous la pluie- Ne se Lez pas faire
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