Dernier film que vous avez vu?

"Prete moi ta main"... J'adore Charlotte ;o) alors oui, j'ai beaucoup aimé le film... L'aurais je autant aimé sans Charlotte ? Humm je ne sais pas lol J'aime tellement la douceur qu'elle dégage cette nana qu'il faudrait vraiment que le film dans lequel elle joue soit un véritable navet pour ne pas aimer... Non sérieusement, j'ai vraiment bien aimé et ma chérie itou... Un zoli film d'amour et d'humour français ca devient rare...

"Douches froides", j'ai vu aussi ; bien aimé par contre j'ai pas pu voir "the eye" avec Jessica Alba mais j'suis pas sûre que ce film soit bien réussi :scratch: . Je vais attendre de pouvoir me le prendre en location.

"Entre les murs", j'ai hésité longuement à aller le voir ne sachant pas trop si j'avais envie de voir à l'écran cette vision de mon métier. Mais je n'ai pas été déçue au contraire, j'ai beaucoup aimé l'humanité de ces personnages, il n'y a pas de bons ni de méchants, seulement des gens qui sont enfermés et qui cherchent un sens à leur cohabitation "forcée".
Et je suis heureuse de ne pas ressentir la même chose lorsque je partage mes journées avec mes élèves même si ce n'est pas tous les jours très simple...

Par contre, j'sais pas comment il était "avant" mais le François Bégaudeau, qu'est-ce que je le trouve "merdeux". J'ai pas aimé sa prestation au café littéraire de Daniel Piccouli la semaine dernière et en chroniqueur sur Canal + le matin auprès de Maïtena Biraben, je le supporte guère plus ; et je constate sur le Net que je ne suis pas la seule qu'il exaspère ; un merdeux vous dis-je !
Quant au film, j'en pense pas grand chose pour ne pas l'avoir vu.

Je ne l'ai pas vu en tant que chroniqueur donc je ne peux pas en juger mais en tout cas dans le film il ne se donne pas le beau rôle... Il aurait pu faire de son personnage un "super prof" genre sauveur du système éducatif, ce n'est pas le cas. Dans le film on le voit avec ses forces et faiblesses, ses doutes et ses erreurs, c'est sans doute ce qui rend le film réaliste.
Après je reste tout particulièrement admirative devant Laurent Cantet. Son film "Ressources Humaines" était une vraie réussite (et à cette époque déjà, la majorité des acteurs étaient des amateurs), criante de vérité (je l'avais d'ailleurs étudié en cours de sociologie des organisation, en Licence) et il reste dans cette lignée avec "Entre les murs". C'est, à mon sens, quelqu'un de profondément humain avec une volonté de montrer une vraie réalité au travers de ses films et de personnages forts.

Je vous conseille vivement le film Ressources Humaines si vous n'avez jamais eu l'occasion de le voir...
Le résumé :
Frank, jeune étudiant dans une grande école de commerce, revient chez ses parents le temps d'un stage qu'il doit faire dans l'usine où son père est ouvrier depuis trente ans. Affecté au service des ressources humaines, il se croit de taille à bousculer le conservatisme de la direction qui a du mal à mener les négociations sur la réduction du temps de travail. Jusqu'au jour où il découvre que son travail sert de paravent à un plan de restructuration prévoyant le licenciement de douze personnes, dont son père.

La critique de fluctuat.net :
Etudiant en école de commerce à Paris, Franck choisit de faire un stage dans une usine de sa petite ville natale, dans laquelle travaille son père depuis trente ans en tant qu'ouvrier. Il est affecté aux ressources humaines dans cette entreprise prospère qui doit négocier les 35 heures. Accueilli avec gêne voir jalousé par ses anciens amis devenus ouvriers, il est par contre apprécié de ses supérieurs.

Plein de bonne volonté, fort de ses acquis scolaires, il tente un passerelle entre le patronat et monde syndical par la voie d'un questionnaire sur les 35 heures. Mais il va s'apercevoir que son action n'intéresse pas grand monde et surtout qu'elle sert de paravent à un projet de licenciement de douze personne, dont son père.
Présenté comme ça, Ressources Humaines ne serait qu'un film social de plus. Une démonstration vaine par un jeune homme gentiment de gauche, les bons ouvriers d'un côté, les méchants patrons de l'autre. Mais Laurent Cantet, déjà remarqué pour son moyen-métrage Les Sanguinaires, est clairement un cinéaste, s'interrogeant sur le rôle et l'intérêt de son travail. Plus qu'un film sur le chômage, les 35 heures et les licenciements abusifs, Ressources Humaines est axé sur ce qui lie les êtres entre eux.

L'usine est une sphère intime dans laquelle les rapports de classe, les conflits générationnels, idéologiques et familiaux s'expriment avec évidence et clarté. Laurent Cantet donne une consistance à ce condensé de société et d'humanité en le filmant avec sensibilité et intelligence. Sobre et effacé jusqu'à la transparence, la mise en scène fait surgir la part sensitive des événements et des rapports sociaux sans jamais tomber dans le sentimentalisme mièvre. Le cinéaste a cependant un point de vue et va l'exprimer sans équivoque. Mais jamais ce parti pris ne tente de conquérir le spectateur par le chantage émotionnel, sa cohérence idéologique. Refus du film bien pensant, refus de l'aspect documentaire, refus du film propre et posé, Laurent Cantet assume son point de vue, préfère le discutable à la démonstration.

De ce bouillonnement vital vont jaillir de manière éblouissante les rapports entre Franck et son père. Ce dernier a fait beaucoup de sacrifices pour que son fils réussisse. Mais cette volonté de succès est fondée sur une ambiguïté que ne supporte pas Franck, la honte de sa classe, l'admiration et le respect archaïque du patronat que son père a voulu lui inculquer. D'abord conciliant par rapport à son père, acceptant ses faiblesses et ses défauts, Franck ne peut pas accepter que le père refuse de faire grève par peur, entre autre, que son fils en subisse les conséquences. Cette violence, d'abord larvée, des rapports entre les deux êtres, puis la cruauté de l'explosion, sont absolument bouleversants de justesse.

Franck est un personnage qui cherche sa place, construisant une identité, la sachant éphémère, mais qu'il veut la plus juste possible, tiraillé entre le lien défait de ses origines et son avenir, sa culture et ses actes. Admirablement interprété par Jalil Lespert, seul acteur professionnel parmi les amateurs, Franck est aussi l'incarnation du réalisateur par rapport à son œuvre.

Comme lui, le cinéaste a essayé de mettre sa connaissance et son idéalisme au profit d'une cause. Et comme lui, il a accepté d'avoir à tout remettre en question, de se salir, de parler de ce qui fait vraiment mal, de risquer l'échec et son avenir. Et comme lui, il a réussi son œuvre. Son avenir est ailleurs et il sera grand.

Effectivement "Ressources humaines" est un film que je recommande vivement moi aussi et c'est ainsi que j'avais découvert Laurent Cantet. En plus, il a été tourné en Normandie (dans l'Eure à Vernon), mais la Normandie pas loin de Paris et à + de 100 bornes de chez moi qui suis plus "côté sur mer" ( )

Sans doute que quelqu'une(s) d'entre vous a déjà chroniqué ce film mais c'est le dernier que j'ai vu cette semaine ; il s'agit du Mike Leigh "Happy – Go lucky" ; un film super positif qui fait du bien sous fond de dépression économique ambiant.

Bien que londonienne et célibataire, Poppy n’a rien d’une Bridget Jones névrosée. Entre son métier d’institutrice, sa famille, sa colocataire, ses cours de trampoline et de flamenco, la trentenaire britannique vit à cent à l’heure semant sa bonne humeur et son positivisme autour d’elle. Cette tornade de vitalité et de gaité séduit tout le monde, même son moniteur d’auto-école dépressif !

Voilà pour la présentation succinte.

Une instit extravertie rencontre un prof d'auto-école psychorigide. Une comédie burlesque de... Mike Leigh.
La mère de Life is sweet et sa voix de crécelle, qu'est-ce qu'elle était agaçante ! Et Brenda Blethyn dans Secrets et mensonges, avec ses « Sweetheart ! » pleurnichards : on lui aurait flanqué des baffes... Poppy (Sally Hawkins), la nouvelle héroïne de Mike Leigh, ne déroge pas à la règle : elle est tuante avec ses exclamations, ses interjections et ses rires. Jamais en repos. Un vrai moulin à paroles, un moulin à gestes, un moulin à bonne humeur, au point d'en devenir franchement exaspérante...

Poppy est donc institutrice. Elle partage un petit appartement avec Zoe, une copine à peine plus calme qu'elle. Elle fait du trampoline pour se détendre, débute, sur le conseil d'une consoeur, des cours de flamenco avec une prof complètement barge et décide d'apprendre à conduire, ce qui lui permet une rencontre totalement inattendue : son double inversé.

Le professeur de conduite, Scott, formidablement interprété par Eddie Marsan (déjà vu dans Vera Drake) est un de ces personnages qu'on ne voit que chez Mike Leigh : malade de solitude et d'angoisse, parano à la limite du pur racisme, il est tout pétri et tout empêtré de tics, de règles, de lois qui lui servent de garde-fous pour ne pas imploser en plein vol. Entre Poppy, qui hurle de rire, et Scott, qui hurle de rage, les cours de conduite deviennent une suite de moments burlesques entre hyper- et surréalisme.

Les rires de Poppy (Sally Hawkins, formidable révélation) sont, eux aussi, des balises sur le chemin vers autrui. Des remèdes anti-indifférence.

Les petites scènes courtes du cinéaste, disparates, presque hétéroclites, peignent un monde chaotique qui, contre toute attente, vire à l'harmonie. Certes, des réfractaires la refusent. Scott, par exemple, est trop atteint pour s'y abandonner. Et l'une des sœurs de Poppy semble avoir déjà enfermé son pauvre mari dans de petites frustrations quotidiennes dont il ne sortira évidemment pas indemne. Mais, à côté de ces malheureux qui n'aiment pas les autres à force de se détester eux-mêmes, existent des Poppy, qui exhibent tout ce que les autres cachent et cachent tout ce que les autres exhibent. Boules de nerfs. Boules de feu. Boules de vie.
(Pierre Murat pour Télérama)

Une superbe leçon que ce dernier Mike Leigh qui donne à méditer to "always look at the bright side of life" au lieu de se laisser sombrer dans la facilité de l'humeur grincheuse et de l'amertume.

Quant à ce soir, tout autre programme avec le silence de Lorna des frêres Dardenne, du film noir pour le coup.

"Les chansons d'amour" je l'avais jamais vu et j'ai juste adoré. Je le recommande vraiment à celles qui l'ont pas encore vu. Les chansons sont mangnifiques, les acteurs jouent bien, on entre vite dans le film en fait je trouve!
Enfin bref coup de coeur pour ce film!

"Les chansons d'amour"

+1 ! J'ai aussi adoré ce film ! (Chez moi ils font des promos à la Fnac il est à 7€ ! Courrez vite ... petit coup de pub )

Sinon j'ai vu dernièrement "Le Crime est notre affaire" avec C. Frot et A. Dussolier Adaptation cinématographique d'un Agatha Christie ! Il est excellent =D, drôle et frais ! Si vous voulez passer un bon moment, je vous le conseil !

Rha la vache, excellent, "Borat" (en streaming, bon ok, la tehon), à mourir de rire à chaque seconde, et pourtant si triste, si émouvant...Voilà, un truc que j'adore, rire et réfléchir simultanément.

Immortelle d' Enki Bilal qui viens de finir à l'instant.

j'l'adore trop ce film je sais même plus combien de fois j'ai pu l'regarder

Aussi rigolo que le premier?

Très accro aux superhéros aussi

Ciné hier soir (avant première, yesyesyes) pour L'Echange, le dernier de Clint Eastwood. Ouf, une belle merveille (j'hyperbole un peu, mais c'était époustouflant!), avec Angelica Joly (bien sûr extraordinaire) et John Malkovitch.

Un film magnifique mené pendant les 2h20 mais attention à vos tripes, demoiselles. Vu que le sujet est sensible (un enfant qui se fait kidnapper, qu'on retrouve mais que la mère ne reconnait pas, donc essaie de faire comprendre son problème à la police qui va tenter de la faire passer pour mauvaise mère, folle,....), je préfère que vous y alliez en connaissance de choses! Mais vraiment, un film magnifique que je recommande!

J'ai vu hier "thewoodsman" avec Kevin Bacon. Ce film m'a fait réagir. En effet, Kevin Bacon joue le rôle d'un mec qui sort de prison après 12 ans de prison après avoir eu de peine pour pédophilie. Ce film m'a interpellée car on y voit des gens réagir violemment (ils sont un miroir des réactions que nous aurions) et en même temps, on voit cet homme malade, qui lutte férocement contre ses pulsions pathologiques. J'ai apprécié ce film car il soulève un fait douloureux sans juger mais sans comprendre non plus. C'est filmé d'ailleurs avec un point de vue externe la plupart du temps. Vraiment je vous le recommande.

Thétys a écrit:Ciné hier soir (avant première, yesyesyes) pour L'Echange, le dernier de Clint Eastwood. [...] un film magnifique que je recommande!

Je l'ai vu hier soir et pareil ! On est tenu en halleine tout au long du film, les acteurs sont vraiment bons ! C'est clair qu'il y a des scènes OO assez dures, d'autant que les ambiances sont vraiement pénétrantes, on se fond très facilement dans l'histoire !
Vraiment très bon film ... mais pas vraiment relaxant ^^... j'en suis même sortie assez tendue !

Et j'ai vu cet aprèm, L'été où j'ai grandi , c'est un film Italien qui était redifusé dans le cadre d'une semaine cinéma italien. Le titre original est "Io non ho paura" / "Je n'ai pas peur" (aller savoir pourquoi ils l'ont traduit autrement Oo). Très très bon fil aussi, voici le synopis : L'été dans un paisible village du sud de l'Italie. Michele a dix ans et joue à avoir peur avec ses copains... Rien ne semble pouvoir troubler ces moments d'innocence. Et pourtant, au fond d'un trou, il découvre un terrifiant secret. Michele ne se doute pas qu'il est devenu le témoin d'un abominable crime qui changera le regard qu'il porte sur ses proches. .
Très bon film sur les relations humaines, que ce soit entre adultes, entre enfants ou entre adultes et enfants ! Le rôle principal est très bien joué par le jeune garçon !

Il faut que je me calme sur mon budget cinéma moi

Le dernier film que j'aie vu en dvd, s'appelle L'Orphelinat.
film espagnol, qui narre l'histoire d'une femme qui a grandi dans un orphelinat avec d'autres enfants qu'elle considérait comme ses frères et soeurs. Puis un jour la fille grandi et quitte l'orphelinat mais revient plus tard en tant qu'adulte avec son mari et son jeune fils dans le but d'habiter les lieux et de renover l'ancienne demeurre. Seulement le petit garçon commence à ressentir des choses bizarres dans cette maison et se trouve de nouveaux amis... Sa mère essaie alors de croire son fils et de deviner le mystère qui se cache...


alors, mon avis:
si j'ai acheté ce film, c'est parce que la jaquette m'a intriguée et que l'on pouvait lire "le réalisateur du Labyrinth de Pan présente" et je suis fan absolue de ce dernier, je l'adore. Pour ce qui est de celui-ci et bien j'avoue ne pas m'attendre à ce genre de film. Ce n'est pas un film d'horreur. Néanmoins il demeurre très touchant, c'est une sorte de drame fantastique malgré les quelques sursauts ^^.

Je vous le conseille si vous souhaitez passer une bonne soirée dvd tranquille.

Ce n'est pas le dernier film que j'ai vu mais je l'ai bcp aimé Il y a longtemps que je t'aime de Philippe CLAUDEL.
Elsa ZYLBERSTEIN et Kristin SCOTT THOMAS superbes dans l'expression de leurs émotions, une vue de la place Stan (Nancy), une référence au tableau d'Emile FRIANT La douleur, filmé au musée des beaux-Arts de Nancy, une scène dans les escaliers de ce même musée.
J'ai bcp aimé le moment où les amis se retrouvent dans une maison de campagne, font des jeux ensembles, petits avec grands, chantent autour d'un feu le soir...Simplicité, convivialité, chaleur amicale, complicité. Je conçois l'amitié de cette façon, comme une famille.

Musée Haut, Musée Bas de Jean-Michel Ribbes. Je me suis amusée, mais des longueurs. J'ai largement préféré la lecture de la pièce de théâtre qui était construite sous forme de tableau. Je regrettais dans le film une mise en scène un peu trop brute. Néanmoins, je salue la création de M. Ribbes.

Les derniers films vus sont « Be Happy (go lucky) » de Mike Leigh ; « le silence de Lorna » des frêres Dardenne ; « Versailles » (avec Guillaume Depardieu) et, ces derniers jours « le crime est notre affaire » et « Back Soon ».

Vraiment délicieux ce « crime est notre affaire »avec le tandem Catherine Frot et André Dussolier. Il n'y a sans doute en France que Pascal Thomas pour oser cette fantaisie-là : refaire la scène de Sept Ans de réflexion, où la robe de Marilyn se soulève dans un courant d'air chaud, avec cette fois André Dussolier vêtu d'un kilt devant une gare de montagne...
Quel plaisir de retrouver le couple de retraités Beresford ; elle qui s'emmerde ferme quand il ne se passe rien de palpitant et qui craint la moindre odeur de « vieux ». Le couple est si désireux de fuir leurs petits-enfants turbulents - que le moindre crime, et Dieu sait s'il s'en commet, devient un passe-temps épatant. Ce coup-ci, il s'agit de retrouver la victime d'un meurtre dont aurait été témoin, de train à train (comme dans Berlin express, de Tourneur), la fantasque tante Babeth - géniale Annie Cordy.
Puisqu'il y a cadavre, in fine retrouvé dans un sarcophage, il doit bien y avoir un assassin : lequel des enfants de Claude Rich, vieux châtelain avare et vaguement pria­pique, fera l'affaire ? Melvil Poupaud avec un chandelier dans le petit salon ? Ou Christian Vadim avec une clé anglaise dans la buanderie ?
J'ai vraiment apprécié cette séance

Dans le cadre des deux semaines (en Normandie) des « Boréales » consacrées cette année à l'Islande, j'ai pu voir « Back Soon » de Solveig Anspach qu'elle est venue présenter (j'ai pas assisté au débat qui a dû suivre ) dans le petit ciné près de chez moi.

Anna Halgrimsdottir vit à Reykjavik avec ses deux fils : Ulfur et Hrafn. Lassée du froid islandais, elle décide de vendre son commerce afin de pouvoir quitter l'île. Son commerce, la vente de marijuana, est plus que prospère, aussi veut-elle en obtenir un bon prix. Le « repreneur » auquel elle va céder son téléphone portable (objet magique qui contient les coordonnées de tous ses clients) lui demande 48 h pour rassembler l'argent. Pendant ces 48 heures, Anna va se trouver entraînée dans tout un tas d'histoires ô combien islandaises, ponctuées de rencontres inattendues et loufoques.

Chevelure ébouriffée, jean slim, pétard aux lèvres, Anna déménage. Elle jure, cogne, chante des trucs cochons. Elle a deux fils et son petit commerce florissant de marijuana, qu'elle est sur le point de céder - marre de Reykjavik, marre du froid islandais, Anna se verrait bien au soleil. Son repreneur lui demande deux jours pour réunir l'argent, après quoi il pourra hériter de son téléphone portable recevant les nombreux appels des clients de Reykjavik et des environs.

L'Islande, Solveig Anspach connaît bien. Elle a grandi en France, mais elle est née sur cette terre de glace à laquelle elle a consacré plusieurs documentaires ainsi qu'une fiction, Stormy Weather, où apparaissait déjà Didda Jonsdottir (Anna). Cette sacrée bonne femme, poétesse et éboueuse dans la vraie vie, méritait bien un film dont elle serait le centre. Autour d'elle, Solveig Anspach a brodé une histoire rocambolesque, quarante-huit heures un peu folles au cours desquelles son héroïne doit affronter moult pépins en pleine nature, comme l'ingestion de son précieux téléphone par une oie qui n'arrête pas, fatalement, de sonner.

Pendant ce temps, chez elle, tout le monde l'attend. Venus de tous horizons, les consommateurs d'herbe s'amassent. Il y a là aussi un étudiant français qui a fait le voyage pour rencontrer la poétesse. L'ambiance de la maison vire au phalanstère nouvelle manière, avec slam et lecture de poésie (par Thor Vilhajalmsson, un auteur islandais parmi les plus importants), conversations à bâtons rompus sur des sujets divers et bien sûr fumette d'usage.

Le film ainsi passe de cette petite utopie aux tribulations sur la route de la pétroleuse cabocharde. Tantôt coolissime, tantôt rugueux, il chemine en zigzaguant, libre comme l'air polaire. Le plaisir qu'il dispense tient beaucoup à la personnalité de l'actrice principale mais pas seulement. Tous les hurluberlus qui l'entourent ont des têtes, des voix pittoresques. Back soon n'a rien du dépliant touristique. Il donne pourtant très envie d'aller là-bas, ne serait-ce que pour voir si l'herbe y est plus verte. (Jack Morice pour Télérama)

Je vous livre cette critique car elle résume parfaitement le film et c'est un petit coup de cœur que je recommande ; ne serait-ce que pour le dépaysement.

La comédienne anglo-française Kristin Scott Thomas a remporté le prix de la meilleure actrice européenne pour son rôle dans "Il y a longtemps que je t'aime" lors de la cérémonie des European Film Awards au Danemark. "L'orphelinat" le film espagnol de Juan Antonio Bayona était d'ailleurs en compétition. Dommage qu'il n'ait pas été joué dans mes salles de ciné...

Un film d'animation que je vais aller voir à coup sûr, c'est Mia et le Migou
(film français) de Jacques-Rémy Girerd.
Mia, une fillette de 10 ans, quitte son village pour rejoindre son père. Ce dernier travaille loin de chez elle sur un chantier qui vise à transformer la forêt en un luxueux complexe hôtelier. Seulement les Migous, esprits des lieux, perturbent les travaux. L'abattage d'un arbre magique menace leur existence.

Je pense que ça ne pourra que me plaire parce qu'on pourrait se croire dans un scénario de Hayao Miyazaki ; quelque part entre les hantises de Princesse Mononoke et les rêves de Mon voisin Totoro. Même ferveur contemplative pour les mystères de la nature, même fraîcheur, mêmes envoûtements sylvestres.
Un air de famille dans le récit, mais pas dans le dessin.
J'attends de voir donc...